Titulaire aussi bien en club qu’en équipe nationale, Sacha Bansé respire la pleine forme. Touché après sa bonne copie contre le Burundi à l’aller, Sacha se satisfait de son bon début de saison. Il donne les raisons de son choix pour Greuther Fürth, fixe ses objectifs en club et en équipe nationale.
En termes de bilan, que peut-on retenir de ton début de saison ?
J’ai connu un début de saison difficile. Au Standard de Liège, je ne jouais pas assez. Je faisais deux entrées sur quatre matchs. Je savais que le coach comptait sur moi. Mais, cela ne m’a pas empêché de prendre la direction de l’Allemagne. Là-bas, je me suis engagé en faveur de Greuther Fürth, une formation de la Bundesliga 2. Excepté mes débuts dans ce club où je suis entré en cours de partie, par la suite, je suis devenu un titulaire à part entière.
Pourquoi le choix de cette formation de Bundesliga 2 ?
Pour un jeune footballeur, ce niveau de championnat allemand est un bon tremplin. Le niveau est bien très relevé. Je dirai qu’il est mieux qu’en France. Car, il y a beaucoup plus d’intensité. Il est beaucoup plus suivi aussi bien à l’étranger. Il est un peu comparable à la première division en Belgique. C’est vraiment un bon tremplin pour moi. Je suis encore jeune. J’ai 23 ans. Si je fais une saison pleine, ça peut être bien pour moi. Je fais déjà de bonnes prestations. Ce qui était mon objectif en venant ici. Aussi, Greuther Fürth est un club qui fait bien la promotion des joueurs.
Avais-tu d’autres destinations?
Oui ! Il y avait des clubs danois, belges et italiens qui s’étaient manifestés. Pour dire vrai, Greuther Fürth a été concret dans le projet qu’il m’a proposé. Ils ont manifesté plus d’intérêt pour moi.
Quel est ton objectif avec Greuther Fürth ?
Mon objectif cette année est de disputer le plus de matchs possibles. Etre épargné des blessures et avoir une bonne santé.
Et celui du club ?
Le club s’est fixé comme objectif d’être dans le top 5 à l’issue de la saison. Et comme l’appétit vient en mangeant, l’on ne sait jamais.
Quelle appréciation fais-tu du championnat de niveau 2 allemand ?
Comme je le disais tantôt, la Bundesliga 2 est un très bon championnat. Il a un très bon niveau physiquement, techniquement et tactiquement.
Sacha a-t-il un club où il rêve évoluer un jour ?
Je n’ai vraiment pas une équipe de rêve. Présentement, je rêve de jouer dans la Bundesliga 1. Sinon, tout jeune, j’avais Barcelone et Schalke en tête. Dans deux semaines, je vais jouer contre Schalke dans leur stade de 65 000 places. Je pense que c’est déjà un rêve qui se réalise.
L’on voit ton activisme sur l’aire de jeu. D’où tires-tu cette énergie ?
C’est mon style de jeu. Je cours beaucoup. Je donne beaucoup pour l’équipe. J’ai une bonne mentalité pour être dans une équipe parce que, je donne toujours à 100%. J’essaie de ne pas lâcher. Je sais que j’ai un bon cardio. Ça s’améliore quand tu joues des matchs de 90 minutes chaque semaine.
Malgré cela, certains estiment que tu dézones souvent…
Peut-être oui. Mais, je pense que j’ai les qualités pour être un box-to-box. Je dézone parce que parfois, il y a quelqu’un qui ne fait pas l’effort et j’essaie de compenser cela.
Tu es désormais un titulaire indiscutable en équipe nationale. Attendais-tu ce moment depuis longtemps ?
Je me rappelle l’année passée, quand je débutais en équipe nationale, je me suis dit que je vais me donner à fond et que le reste viendra naturellement. Je ne me suis jamais fait de la fixation sur mon statut. C’est-à-dire être un titulaire indiscutable.
Les spécialistes prétendent que tu es le nouveau métronome de cette équipe des Etalons. Flatteur ?
(Rires) Je suis de nature timide. Je ne me prends pas la tête pour cela. Nous sommes une équipe où chacun fait son job. C’est cela notre force. Nous avons des talents incroyables à notre sein. Nous avons besoin de tout le monde dans l’équipe.
Justement parlant de ta timidité, n’est-elle pas un handicap pour toi sur l’aire de jeu ?
Peut-être parfois. Je dois apprendre à prendre plus de responsabilité. Je travaille d’ailleurs pour ça. Nous verrons bien comment ça va se passer dans le futur.
Comment juges-tu cette formation actuelle des Etalons ?
Nous avons sincèrement une bonne équipe. Nous nous parlons tous. Il y a aussi une bonne cohésion. L’atmosphère est bonne. Ce sont des aspects très importants pour toutes les équipes. Permettez que je fasse un clin d’œil au peuple burkinabè pour le soutien indéfectible. Je n’oublie pas les Forces de défense et de sécurité. Ce sont des guerriers. Nous ferons tout pour ne pas décevoir.
Interview réalisée à Abidjan par Yves OUEDRAOGO
