7 ans de bail en taule pour viol sur une mineure

Agé de 31 ans, T.O., aide-maçon de profession dans la ville de Bobo-Dioulasso, célibataire et père de trois enfants, était devant les juges, ce mardi 16 novembre 2021, pour répondre des faits de « viol» sur la personne de U.B., âgée de 12 ans. Les faits remontent en août 2021 à Bobo-Dioulasso quand la victime s’est rendue chez T.O. Interrogé, le prévenu ne reconnait pas ces faits de viol mais reconnait avoir eu un contact avec la fillette de 12 ans. Des allégations réfutées par la victime qui soutient avoir eu des rapports intimes avec T.O. sans son consentement. « Une fois chez lui, il m’a déshabillée et il m’a pénétrée, tout en me menaçant de ne raconter à personne ce qui s’est passé », a-t-elle soutenu à la barre. Pour sa défense, le prévenu s’inscrit en faux de ces propos de la mineure. A la question des juges de décrire le drap sur lequel l’acte s’est passé, la victime soutient que le matelas de T.O. était sans drap. Une réponse corroborée par l’accusé qui reconnaît que son matelas n’a pas de drap. Pour les juges, T.O. est un menteur car le certificat de l’expertise médicale établie, à la demande de la mère de la victime a révélé « une déchirure de l’hymen » prouvant les dires de la fillette selon lesquels, elle n’avait pas connu d’homme avant ce jour du mois d’août 2021. En estimant que les faits sont gravissimes, le parquet a demandé à la Cour de maintenir T.O. dans les lieux de détention et de le déclarer coupable des faits de viol. En répression, le procureur a requis une condamnation ferme de 10 ans de prison et une amende d’un million de francs CFA. Statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort, la Cour a condamné T.O. à une peine d’emprisonnement ferme de 7 ans et une amende de 6 millions de francs pour s’être rendu coupable de viol sur U.B.


Il se fait passer pour un gendarme pour escroquer 845 000 FCFA

N.D. a comparu, le mardi 16 novembre 2021, à la Chambre correctionnelle de Bobo-Dioulasso, pour avoir escroqué 845 000 F CFA de M.S. . Les faits se sont déroulés en juillet 2021. En effet, N.D., qui s’est présenté comme un gendarme à la victime, proposait ses services à M.S. pour libérer son petit frère appréhendé à Mangodara pour terrorisme. A la barre, le prévenu reconnait partiellement les faits en avouant avoir appelé la victime.

« Mais je ne me suis jamais présenté comme un gendarme », souligne-t-il aux juges de la Chambre correctionnelle. Néanmoins, il reconnait avoir perçu de M.S. la somme de 845 000 F CFA pour l’aider à libérer son frère. Interrogé sur la question de savoir qui lui a dit qu’on pouvait obtenir la libération d’un détenu moyennant de l’argent, le prévenu soutient que c’est un ami qui n’est ni gendarme ni policier. Alors, pourquoi avez-vous pris un tel engagement ? Sur quoi comptiez-vous pour le libérer ? poursuivent les juges.

« C‘était un deal entre mon ami et moi », rétorque N.D. ajoutant que cet ami lui avait assuré de la libération du frère de la victime. Pour le ministère public, le prévenu ne fait que raconter des mensonges car, durant l’enquête préliminaire, il s’est présenté comme un gendarme devant le procureur. Les faits d’escroquerie deviennent aggravants si l’accusé utilise le nom d’une autorité (policier, gendarme, maire, gouverneur). Reconnu coupable, N.D. a été condamné à 5 ans de prison ferme et au versement de 10 millions d’amende assortis de sursis.


Condamné pour abus de confiance

Orpailleur de profession à Moussobadougou, O.L. était à la barre des accusés de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Bobo, ce mardi 16 novembre 2021, pour abus de confiance. Courant septembre 2021 à Ouahigouya, O.L. sollicite la moto d’un ami pour faire une course. Il ne reviendra pas avec l’engin car ayant pris la poudre d’escampette pour se retrouver à Moussobadougou dans la région des Cascades. Malheureusement, l’accusé sera épinglé lors d’un contrôle de routine de la police. Sans ambages, il a reconnu les faits à lui reprochés. Pour le ministère public, le fait de solliciter une moto afin de la rendre et lorsqu’elle n’a pas été rendue constitue un abus de confiance. Pour ce fait, le procureur a réclamé de la Cour qu’il soit condamné à 12 mois de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA ferme aussi. Pour sa défense, O.L. a imploré la clémence du tribunal. Au final, il a écopé de 12 mois de prison dont 6 mois de prison ferme et d’une amende de 500 000 FCFA avec sursis.

Rassemblés par

Boudayinga J-M THIENON

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