9e TAC : Un projet de pipeline pour le transport des hydrocarbures

« Le projet majeur dans le domaine des produits pétroliers reste la construction d’un pipeline intégré entre les deux pays de sorte à favoriser le transport des produits pétroliers vers notre pays », dixit Hilaire Kaboré, DG de la SONABHY, membre de la commission mines et énergie 

« J’ai dans travaillé dans la commission 2 « énergie et mines ». Pour ce qui est du secteur des produits pétroliers et qui est le secteur pour lequel je suis là, nous avons examinés deux dossiers relatifs à la construction d’infrastructures et à l’approvisionnement du Burkina Faso à partir de la Côte-D’Ivoire. Nous avons harmonisé nos points de vue, fait des propositions à la hiérarchie pour faire avancer ces deux dossiers. Pour ce qui est de la construction des infrastructures, le projet majeur reste la construction d’un pipeline intégré entre les deux pays, qui va de bout en bout d’Abidjan au Burkina Faso, au minima à Bobo-Dioulasso, de sorte à favoriser le transport des produits pétroliers vers notre pays. C’est une évolution par rapport au concept initial construction de pipelines juxtaposés.

On est encore loin des dates de démarrages dudit projet, car il faut d’abord tout conceptualiser, trouver des aménagements financiers. Au regard des volumes des produits pétroliers qui sont de plus en plus importants, nous devrons penser à des modes de transports massifs. Si nous devrions continuer à nous approvisionner exclusivement par les camions-citernes, imaginer le nombre de camions que nous devrons mobiliser, avec ce qu’il y a comme impact négatif sur la route et l’environnement.

Le transport par le pipeline pourra aider à lutter contre la fraude. Le coût du transport pourrait également être optimisé, avec un impact le coût de consommation. La nécessité de construire ce pipeline est reconnue par les deux parties. La Côte est d’ailleurs en avance, puisqu’elle a déjà un pipeline construit entre Abidjan et Bouaké et qui est fonctionnel jusqu’à Yamoussoukro. La Côte-D’Ivoire avait en projet de prolonger son pipeline jusqu’à Ferkéssédougou. Le Burkina Faso devrait organiser son approvisionnement à partir de cette ville soit par Camion ou par pipeline. Mais la dimension coopération et optimisation veut que nous redimensionnions cette infrastructure pour tenir compte des intérêts des deux pays ; de sorte aussi à assurer la rentabilité de l’ouvrage.

Pour que le projet soit viable, il faut qu’il soit vu de façon intégrale, avec un opérateur qui va se charger de son exploitation. Si nous appréhendons le projet de façon globale, il pourrait intéresser des apporteurs de financements, de sorte que nous puissions avoir sa mise pour l’ensemble des deux pays. »

Propos recueillis par Mahamadi Sebogo

Envoyé spécial depuis Abidjan (RCI)

 

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