Ablassé Ouédraogo et ses « 3B »

Le candidat à la présidentielle, Ablassé Ouédraogo, a rassuré ses militants de sa victoire.

Le candidat du parti, « Le Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo, a lancé sa campagne, le jeudi 5 novembre 2020, à Ouagadougou. Il a dévoilé à ses militants son projet de société « Les Burkinabè Bâtissent le Burkina Faso » ou encore les 3B.

Ablassé Ouédraogo, candidat à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020 sous les couleurs de son parti, « Le Faso Autrement », est serein. Il l’a fait savoir à ses militants et sympathisants lors de la cérémonie de lancement de sa campagne, le jeudi 5 novembre 2020, à Ouagadougou.

Pour ce faire, il a dévoilé son projet de société dénommé les 3B, c’est-à-dire, « les Burkinabè Bâtissent le Burkina Faso ». Un projet qui se décline en cinq axes, à savoir la réconciliation nationale, la pacification du pays, la relance de l’économie, la modernisation de l’administration et une nouvelle politique étrangère. La conviction de Ablassé Ouédraogo est que le Burkina est un pays de surprise. De ce point de vue, il pense que son parti va créer la surprise au soir du 22 novembre 2020. A l’écouter, cette élection est une occasion pour le peuple burkinabè de se racheter.

A propos de la réconciliation, Ablassé Ouédraogo a affirmé qu’elle est indispensable et sans elle, pas de perspective de développement. « Vous ne pouvez rien construire quand vous avez une situation où les gens ne se parlent pas », a dit Dr Ouédraogo. En la matière, il a fustigé les propos du président Roch Marc Christian Kaboré qui a déclaré qu’il envisage de réconcilier les Burkinabè, six mois après sa réélection. « Les Burkinabè ne sont pas dupes », a-t-il répliqué. Foi de Ablassé Ouédraogo, le Burkina traverse une crise multidimensionnelle dont la résorption passe nécessairement par la réconciliation.

Des militants et sympathisants du parti sont sortis soutenir leur candidat.

Après cela, s’en suivra la relance de l’économie, selon lui. Il compte aussi s’attaquer au système éducatif qu’il juge « décadent ». En cela, le candidat du parti « Le Faso Autrement » veut une refonte de ce système en cristallisant les énergies vers la formation professionnelle et l’apprentissage des métiers. Côté santé, il n’apprécie pas l’achat des ambulances par le chef de l’Etat, Roch Kaboré, estimant que l’argent de ces engins pouvait servir à relever le plateau technique des centres de santé existants. En ce qui concerne la diplomatie burkinabè sous l’ère Kaboré, elle ne semble pas être du goût de Ablassé Ouédraogo.

C’est pour cette raison qu’il envisage de changer les choses, si d’aventure il est élu au soir du 22 novembre 2020. « Nous n’avons pas de politique étrangère, nous agissons au coup par coup », s’est-il défendu. Ablassé Ouédraogo estime en outre que le Burkina doit compter sur ses propres forces, nourrissant l’espoir qu’il est le candidat idéal pour assurer le développement de ce pays. Comme à l’accoutumée, il n’a pas eu des mots tendres à l’égard du président Kaboré. D’après lui, « le MPP et son président ont échoué ». La directrice de campagne, Claudine Kaboré, a loué les qualités du candidat Ouédraogo, tout en exhortant les électeurs à faire le bon choix le jour du scrutin.

Une démonstration de vote a permis aux militants du parti d’être mieux éclairés sur le choix de leur candidat. Au cours de la cérémonie, Ablassé Ouédraogo a reçu le candidat Tahirou Barry venu le soutenir.
Pour celui-ci, il était de bon aloi qu’il réponde à l’invitation du « grand frère », car, a-t-il indiqué, « seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ». Les deux candidats ont prédit un deuxième tour à l’issue du vote. Sur ce point, Ablassé Ouédraogo a indiqué que Roch Marc Christian Kaboré sera recalé dès le premier tour.

Ouamtinga Michel ILBOUDO
Omichel20@gmail.com

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