Adaptation aux effets du changement climatique : Le Burkina Faso partage ses expériences à la COP

La délégation s’est dit satisfaite des différentes communications qui ont suscité de l’engouement chez le public.

En marge de la 27e Conférence des parties (COP27) signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui se tient du 6 au 18 novembre 2022, le Burkina Faso a partagé ses expériences dans le domaine de l’adaptation et de l’atténuation des effets du changement climatique, le mardi 8 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Égypte.

L’expérience du Burkina Faso en matière d’adaptation et de l’atténuation des effets du changement climatique fait cas d’école.

Pour permettre aux autres pays de profiter de cette expérience, la délégation du pays des Hommes intègres a partagé ses expériences à travers des communications le mardi 8 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Egypte en marge de la 27e Conférence des parties (COP27) signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en présence de l’ambassadeur du Burkina en Egypte, Alassane Moné.

Dans la première communication qui a porté sur la stratégie nationale de Réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, la gestion durable des forêts, la conservation et le renforcement des stocks de carbone forestier (REDD+) du Burkina, le directeur général de l’économie verte et du changement climatique, Pamoussa Ouédraogo a indiqué qu’à l’horizon 2050, le Burkina Faso va être une nation résiliente, inversant durablement la tendance de la déforestation et de la dégradation des terres pour assurer une croissance verte, forte et inclusive.

De l’avis du Secrétaire permanent du CNDD Somanegré Nana, ils sont nombreux les pays qui veulent s’inspirer de l’expérience du Burkina Faso.

Pour lui, la Stratégie nationale pour permettre la réduction de la déforestation, la dégradation des forêts et des terres pour une croissance verte, forte et inclusive a été établie sur cinq axes. Il s’agit, entre autres, de la préservation des écosystèmes forestiers et humides, l’accroissement des stocks de carbone, l’aménagement du territoire et sécurisation foncière et gouvernance de la REDD+.

Les impacts attendus, a-t-il dit, sont : l’accroissement de la capacité de séquestration de carbone des écosystèmes forestiers et humides et les revenus des populations.

Dans la communication sur la stratégie de développement à faible émission de carbone à l’horizon 2050, le point focal pour le Burkina Faso, Boudassida Rouamba a souligné que c’est une approche participative et inclusive qui permet la formulation de la stratégie à faible émission de carbone.

Le Burkina Faso sur la bonne voie

« Cette stratégie va permettre la décarbonisation de son économie jusqu’en 2050 et cela va impliquer les secteurs de l’énergie, des transports, de l’agriculture, de la foresterie, des déchets et bien d’autres », a-t-il détaillé. Pour M. Rouamba, le pays des hommes intègres est sur la bonne voie pour atteindre cet objectif.

En ce qui concerne l’exposé sur la contribution de l’alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’ouest et du centre dans l’atteinte de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) du Burkina Faso, le Secrétaire exécutif de la structure, Mai Moussa Mourima a expliqué que la technologie du biodigesteur est une opportunité pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie (UTCATF).

Selon lui, l’installation d’un biodigesteur permet de réduire 62 tonnes de gaz carbonique par an. « Il contribue aux objectifs de la REDD+, à la gestion des déchets et sert de substitution de la fumée d’une cuisine », a mentionné le point focal.

Les personnes vulnérables notamment les femmes les jeunes et les personnes handicapées ne sont pas en reste dans les actions de lutte contre les changements climatiques.

Pour l’experte en genre et inclusion du projet Benkadi Burkina, Clarisse Tiemtoré/ Tougma, les personnes vulnérables contribuent dans la lutte contre les changements climatiques.

Dans sa communication, l’experte en genre et inclusion du projet Benkadi Burkina, Clarisse Tiemtoré/ Tougma a relevé que du fait que ces personnes vulnérables subissent les effets du changement climatique, elles doivent contribuer à la protection de l’environnement pour être résiliente. Cela, a-t-elle orienté, passe par le renforcement de capacités de ces couches pour qu’elles puissent être des acteurs de changement dans le monde.

Pour atteindre cet objectif, Clarisse Tiemtoré/ Tougma a précisé que des comités de veille ont été mis en place dans chaque région.

A en croire le Secrétaire permanent du Conseil national du développement durable (CNDD) Somanegré Nana, par ailleurs chef de la délégation, l’objectif a été atteint parce que les différentes communications ont permis au public présent de savoir ce que fait le Burkina Faso en matière de changement climatique.

« Concernant la stratégie bas carbone, le Burkina est l’un des rares pays à pouvoir l’entamer », a-t-il précisé. Il a invité les pays qui n’ont pas encore expérimenté cette stratégie à venir s’inspirer du cas du  »pays des Hommes intègres ».

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

Depuis Charm el-Cheikh

(Égypte)

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