AG des forces vives des Cascades : Le «oui» collectif à l’appel du Président du Faso

Le présidium avec le Ministre Alpha Barry qui s’est voulu rassurant quant aux actions du gouvernement dans cette lutte.

A la suite de l’appel du Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré sur la résilience locale et la cohésion sociale, une équipe gouvernementale conduite par Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, s’est rendue à Banfora le 1er décembre 2019, afin d’échanger avec les forces vives de la région. Les forces vives de la région ont répondu favorablement à l’appel du président du Faso et s’engagent à défendre par tous les moyens nécessaires, l’intégrité du territoire burkinabè.

La mission gouvernementale à Banfora chef-lieu de la région des Cascades était composée de Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chef de mission, et de Hadja Fatimata Ouattara, ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes. Les deux émissaires du gouvernement burkinabè sont venus dans la cité du Paysan noir, afin de baliser le terrain pour la mise en œuvre de l’appel du président du Faso pour le renforcement de la résilience locale des populations face à l’insécurité, et le raffermissement de la cohésion sociale.

A en croire Hadja Fatimata Ouattara, ministre en charge du développement de l’économie numérique qui a campé le décor de cette AG, le Burkina Faso depuis plus de quatre ans, est en proie à des attaques terroristes de plus en plus récurrentes et meurtrières notamment dans les régions du Sahel, du Nord, de l’Est, du Centre-Nord et de la Boucle du Mouhoun. Ces attaques ont fait plusieurs centaines de morts, de nombreux blessés, plusieurs milliers de déplacés internes touchés par l’insécurité alimentaire et plusieurs centaines d’écoles fermées.

Signalons que les Cascades ont accueilli plus de 2 100 déplacés. En plus de son impact sur les efforts de développement socioéconomique, l’une des conséquences majeures de ces attaques dira Hadja Fatimata Ouattara, a été l’apparition des conflits intercommunautaires (Yirgou, Barsalogho, Arbinda etc.) mettant à mal la cohésion sociale. Outre ces attaques, a soutenu la ministre en charge du développement de l’économie numérique, il faut noter l’exacerbation de la fronde sociale à un niveau jamais égalé dans notre pays sur fond de revendications salariales et indemnitaires et la montée de l’incivisme et de l’intolérance. Face à cette dégradation qui menace la survie de la nation et l’intégrité du territoire, un «sursaut collectif et patriotique est plus que nécessaire» a-t-elle déclaré.

Résilience locale, cohésion sociale et recrutement de volontaires

Une forte mobilisation de la population avec des tentes dressées devant la nouvelle salle
des fêtes de la mairie qui débordaient de monde.

Selon le patron de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry, c’est tout le sens du message du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à la suite des récentes attaques enregistrées dans la région de l’Est qui ont vu le massacre de nombreux travailleurs de la société minière SEMAFO.

Le Président du Faso a invité les populations à la cohésion et à la résilience locale, et ordonné le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menaces. Pour Alpha Barry, c’est à la suite de cet appel au peuple pour la mobilisation générale, des fils et filles de la nation, que le gouvernement organise des AG des forces vives dans toutes les circonscriptions administratives.

Ladite mission gouvernementale de sensibilisation et de mobilisation se tiennent en prélude donc à la mise en œuvre opérationnelle de l’appel du Président Roch Marc Christian Kaboré par les départements en charge de la défense, de la sécurité et de l’administration du territoire. Ce sont deux résolutions lues par l’Evêque de Banfora, Mgr Lucas Kalifa Sanou qui ont sanctionné l’Assemblée générale tenue dans les Cascades. En effet, à la lumière du message de la délégation gouvernementale et des questions-réponses suscitées, les Forces vives des Cascades ont pris «la ferme résolution de défendre par tous les moyens, la paix et l’intégrité du territoire national » ; et se sont « engagés à œuvrer au raffermissement de la cohésion sociale» à la «préservation de la cohabitation pacifique et du vivre-ensemble». Plusieurs contributions ont été faites.

Beaucoup ont souhaité une implication active des groupes d’auto-défense notamment les Dozos dans cette lutte contre le terrorisme aux côtés des FDS. Concernant la volonté de certains intervenants et du président des Dozo, Lassina Djan, d’autoriser des érections de barrières à l’entrée et à la sortie des villages, le ministre Alpha Barry, lui-même étant fils de Dozo, s’est montré défavorable à cette proposition au regard des risques, abus et déviations que cela pourrait engendrer. Aussi, il a été souhaité d’activer les différents démembrements de l’Office national de la prévention et de la gestion des conflits (ONAPREGEC) qui pourrait jouer un rôle important de part ses différentes attributions.

Mamadou YERE

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