Appui aux filières agricoles : deux projets bénéficient d’accords de crédits

L’Assemblée nationale a, au cours d’une séance plénière, le 28 avril 2020, adopté deux projets de loi portant autorisation de ratification d’accords de crédits au profit de deux projets agricoles.

Au Burkina Faso, le secteur rural emploie près de 80% de la population active et contribue à près de 30% au Produit intérieur brut (PIB). Afin de réaliser une croissance rapide de ce secteur qui contribue au développement du pays, le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles met en œuvre depuis 2018, le Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) et ce, pour une durée de six ans. Pour permettre à ce projet d’atteindre plus de bénéficiaires, un accord de prêt a été conclu le 2 décembre 2019 entre l’Etat burkinabè et le Fonds OPEP pour le développement international (OFID). Cet accord devant bénéficier d’une autorisation de ratification de la part de l’Assemblée nationale, a fait l’objet d’un projet de loi qui a été adopté à l’unanimité par les députés au cours d’une séance plénière le 28 avril 2020. Séance au cours de laquelle, la Commission des affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger (CAEBE) a, dans un rapport présenté aux élus nationaux, expliqué les objectifs et les résultats attendus à travers la mise en œuvre de ce projet.

A ce propos, elle a indiqué que le PAPFA a pour objectif global de contribuer à la réduction de la pauvreté et de stimuler la croissance économique dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et des Hauts-Bassins. L’objectif de développement du projet est d’améliorer durablement la sécurité alimentaire et les revenus des exploitations agricoles intervenant dans la production et la valorisation de produits dans les filières riz, maraîchage, sésame et niébé. Selon le rapport de la CAEBE, le PAPFA comprend trois composantes.

La première composante est l’amélioration de la productivité agricole qui vise l’accroissement significatif des rendements des cultures ciblées par la promotion de l’accès aux intrants, aux équipements et aux innovations. « La deuxième composante est l’appui à la valorisation et la commercialisation des produits agricoles à travers le renforcement des organisations de filières et la professionnalisation des microentreprises rurales », a indiqué le rapporteur de la commission, Jean Robert Armand Abga.

Créer 2 500 microentreprises

La dernière composante, quant à elle, assurera la coordination, le suivi-évaluation et la gestion des savoirs. D’un coût global de 40,1 milliards FCFA, le PAPFA ambitionne à terme, aux dires du ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, de créer 5 160 emplois au niveau des Microentreprises rurales (MER) et financer 32 sous-projets de développement de filières.

« A travers ce projet, nous comptons appuyer 918 organisations paysannes et apporter un soutien ciblé à 90 000 personnes pour améliorer leur nutrition », a-t-il fait savoir. Poursuivant, il a noté que le plus grand résultat attendu par ce projet est la construction de 3 800 ha d’infrastructures hydrauliques au profit des producteurs. Au regard des « grandes » ambitions nourries par le PAPFA, le ministre Ouédraogo s’est réjoui du fait qu’un financement additionnel ait été obtenu pour la mise en œuvre du projet.

Le second dossier qui a fait l’objet de débat au cours de la plénière était relatif au projet de loi portant ratification de l’ordonnance N°2019-011 ̸ PRES du 13 novembre 2019 portant autorisation de ratification des accords de crédits N 6491-BF et N°6492-BF conclus le 24 septembre 2019 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du Projet de résilience et compétitivité agricole (PReCA).

L’objectif de ce projet, aux dires du ministre de l’Agriculture, est d’accroître la productivité du secteur agricole et l’accès au marché pour les petits producteurs et les Petites et moyennes entreprises (PME) dans les chaînes de valeur ciblées dans la Zone d’intervention du projet (ZIP). D’une durée de six ans, le PReCA devrait permettre l’aménagement de 4 500 ha de terres et la création de 2 500 microentreprises pour les femmes et les jeunes.

Nadège YAMEOGO

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