Arrondissement n°9 de Ouagadougou : Des déplacés internes de Pazanni contents d’avoir pu voter

Le représentant des PDI de Pazanni, Ali Tapsoba : « Je suis content que des déplacés internes aient pu accomplir leur devoir citoyen ».

Des Personnes déplacées internes (PDI) sur le site de Pazanni, au secteur n°38 dans l’arrondissement n°9 de Ouagadougou, ont voté comme les autres Burkinabè, le dimanche 22 novembre 2020, dans des bureaux de vote ordinaires de la localité.

Malgré leur statut de « Personnes déplacées internes (PDI) », « 1 600 électeurs sur plus de 2 650  PDI », relogés sur les sites de Pazanni et de Wobrègré dans l’arrondissement n°9, ont été pris en compte dans le processus électoral de 2020. Ils ont été appelés à choisir le futur président du Faso et les nouveaux représentants du peuple burkinabè à l’Assemblée nationale (AN), hier dimanche 22 novembre 2020.

Parmi eux, Bibata Ouédraogo et Assèta Ouédraogo, deux personnes déplacées vivant à Pazanni. Pour la première, 53 ans, mariée et mère de 10 enfants, elle a accompli son vote avec fierté dans la matinée. « J’ai choisi celui qui va faire de sorte que le Burkina Faso se

La déplacée interne, Bibata Ouédraogo, s’est souvenue du cauchemar qu’elle a vécu avant d’être relogée à Pazanni.

porte mieux les cinq prochaines années », a-t-elle confié. Selon elle, sa priorité est le rétablissement de la sécurité pour qu’elle et ses « camarades » retournent au bercail, en toute quiétude. Quant à Assèta Ouédraogo, 30 ans, mariée et mère de trois enfants, elle a dit voter sans problème dans son bureau de vote.

« Je prie pour que celui ou celle qui va gagner les élections puisse avoir la force nécessaire de faire régner la sécurité au Burkina Faso », a-t-elle laissé entendre. Selon le représentant des PDI de Pazanni, Ali Tapsoba, les pensionnaires de ce site se sont joints aux autres citoyens dans les bureaux de vote ordinaires de l’arrondissement (Etablissement Marie-Songré, complexe scolaire Siguian, etc.) ; pour s’exprimer dans les urnes. Il a traduit sa satisfaction de voir ses « compères » porter leur voix, à travers les urnes, sur le candidat jugé apte à garantir leur sécurité, leur vœu le plus cher. A l’écouter, des PDI se sont mobilisés de bonne heure (5h du matin) pour la circonstance.

Boukary BONKOUNGOU

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