Atelier régional sur l’adaptation au changement climatique : Satisfecit des participants

African Forest Forum (AFF) ou le Forum Forestier Africain a organisé un atelier régional de formation sur l’adaptation au changement climatique basée sur les forêts et les arbres, au profit d’une quarantaine d’acteurs venus d’une dizaine de pays d’Afrique, du 15 au 19 août 2022, à Niamey, au Niger. A l’issue de la session, au micro du « journal de tous les Burkinabè », les participants ont exprimé leur satisfaction par rapport aux connaissances acquises et expériences partagées au cours des cinq jours.

« J’ai pu surtout me familiariser avec les notions d’atténuation, d’adaptation, de maladaptation, de sensibilité aux effets du changement climatique », Siaka Coulibaliy, ONG AMEDD (Association Malienne d’Eveil au Développement Durable), Mali.

Siaka Coulibaliy, ONG AMEDD (Association Malienne d’Eveil au Développement Durable), Mali

« Nous travaillons dans le développement communautaire, plus précisément dans les trois axes du développement durable, à savoir l’écologie, l’économie et l’environnement.

Je tiens d’abord à remercier Africain forest Forum (AFF) pour l’organisation de cette formation.  Cette session a été un gain d’expériences pour moi.

Après cinq jours, je ressors avec des connaissances très améliorées en matière de changement climatique. Grâce aux éminents professeurs qui l’ont animé, j’ai pu surtout me familiariser avec les notions de d’atténuation, d’adaptation, de maladaptation, de sensibilité aux effets du changement climatique.

Les connaissances et les expériences acquises ici ne seront profitables à moi seul mais aussi aux communautés de base avec lesquelles nous travaillons.

En cas de difficultés sur le terrain, nous allons revenir à AFF afin de disposer d’informations nécessaires au profit de nos communautés.

Si j’ai une recommandation à faire à l’endroit des organisateurs est d’élargir le nombre de participants et d’aller davantage en profondeur dans les thématiques abordées.

Au cours de cette session, nous avons eu affaire à plusieurs thématiques en cinq jours ; le temps était insuffisant. »


« Ils ont fait le tour de toute la question du changement climatique », Colonel Amadou Harouna Kamsatou, directrice de la promotion de l’économie verte et du développement des chaines de valeurs, Niger

Colonel Amadou Harouna Kamsatou, directrice de la promotion de l’économie verte et du développement des chaines de valeurs, Niger

« J’ai beaucoup apprécié cette formation au vu de la diversité des participants venus de 10 pays africains, des partages d’expériences sur le changement climatique ; à travers surtout les cas pratiques d’adaptation et de gestion des forêts présentés au cours de cette session.

J’ai également apprécié les méthodes participatives d’animations de la formation développées par les formateurs mais aussi la définition des concepts liées au changement climatique.

Ils ont fait le tour de toute la question du changement climatique, qu’il s’agisse d’atténuation ou d’adaptation.

Il faudrait que les participants, au retour dans leurs pays respectifs, organisent des restitutions, aussi bien auprès de leurs collaborateurs que des acteurs terrain.

La représentante du Burkina Faso a présenté son expérience en matière de transformation de produits forestiers non ligneux. En tant que responsable ayant en charge cette question, je vais partager son expérience avec mes collaborateurs.

AFF doit également continuer avec ses initiatives de renforcement des capacités en touchant le plus grand nombre ! »


« Cette formation m’a permis de renforcer mes connaissances sur les thématiques liées aux forêts africaines, en lien avec le changement climatique », Ben Saleh Jouini Manel, Institut sylvo-pastoral de Tabarka, Tunisie

Ben Saleh Jouini Manel, Institut sylvo-pastoral de Tabarka, Tunisie

« Je suis de l’Institut sylvo-pastoral de Taparca, à Tunis. Je suis doctorant à l’Institut Technologique d’Enseignement de Crète, en Grèce ; avec comme sujet de thèse : « Conservation et utilisation durable des plantes endémiques rares et menacées de Crète pour le développement de nouveaux produits avec une fertilisation de précision innovante ».

Je suis honorée de participer à cet atelier régional de formation sur l’adaptation au changement climatique basée sur les forêts et les arbres.

Il est important de renforcer les capacités des acteurs forestiers africains sur les meilleures pratiques qui intègrent à la fois les options d’adaptation et d’atténuation en réponse aux impacts du changement et de la variabilité climatiques sur les systèmes biophysiques, sur différents paysages.

En tant que doctorant, cette formation m’a permis de renforcer mes connaissances sur les thématiques liées aux forêts africaines, en lien avec le changement climatique »


« AFF doit continuer dans cette dynamique de renforcement des capacités des acteurs », Moustapha Mohamed, ONG APGDE (Association pour la protection et la gestion durable de l’environnement), Mauritanie

Moustapha Mohamed, ONG APGDE (Association pour la protection et la gestion durable de l’environnement), Mauritanie

« En cinq jours, nous avons appris beaucoup de connaissances, surtout les processus pour s’adapter au changement climatique.

Nous avons également beaucoup appris de nos collègues et amis des autres pays, à travers les partages d’expériences, d’actions salutaires. C’étaient des échanges fructueux. Il faudrait remercier l’AFF pour avoir organisé cette formation.

Au retour au pays, je vais partager ce que j’ai appris ici avec les ONG, les groupements organisés, les associations, voire les communautés.

AFF doit continuer dans cette dynamique de renforcement des capacités des acteurs et toucher le maximum de communautés par rapport à cette action. »


« J’ai eu à découvrir de nouvelles stratégies d’adaptation au changement climatique », Ndèye Fatou Gningue, Association Jeunes environnementalistes du Sénégal

Ndèye Fatou Gningue, Association Jeunes environnementalistes du Sénégal

« Au cours des cinq jours de formation, il y a eu beaucoup d’échanges entre pays. J’ai eu à découvrir de nouvelles stratégies d’adaptation face aux effets du changement climatique qui sont développées dans la sous-région et qui peuvent, dans une certaine mesure, êtres réadaptées et utilisées au Sénégal.

La formation a été au top. Nos objectifs et attentes par rapport à cette session ont été atteints. Les échanges ont très riches. Les personnes ressources ont été d’une générosité extraordinaire dans le partage des connaissances. Ils nous ont dispensé les modules avec beaucoup de disponibilités.

Nous les remercions pour tout, pour ce cadre d’échanges, de partages. En tant que jeunes, nous sommes prêts à poursuivre le combat pour une planète qui vit dans la durabilité. »


« Nous avons un devoir de partage du savoir acquis au cours de cette session », Hidaya BENKASSA, Association Promotion des femmes rurales de la wilaya de Skikda, Algérie

Hidaya BENKASSA, Association Promotion des femmes rurales de la wilaya de Skikda, Algérie

« Je suis agro-écologiste de formation. Actuellement, je suis paysagiste dans un établissement de Wilaya. Je suis également chef de projet au sein de l’Association Promotion des femmes rurales de la wilaya de Skikda, partenaire de la direction générale de la forêt, en Algérie.

Au cours de cette session, nous avons appris toutes les notions liées au changement climatique, dans un contexte où des incendies sont en train de détruire des centaines d’hectares de forêts à travers le monde, surtout en Algérie, qui a atteint 800 hectares de forêts partis en feu ces dernières périodes.

Depuis 2021 on voit l’impact du changement climatique : sécheresse et pluviométrie déséquilibrée, hiver chaud, hausse de température considérable en saison estivale, feux de forêts.

Au cours de cette session, nous avons beaucoup appris à propos des stratégies d’adaptation et d’alertes précoces pour faire face aux dégâts qu’engendre le changement climatique.

Nous avons un devoir de partage du savoir acquis au cours de la formation, pour qu’il y ait un impact au niveau des acteurs locaux des 10 pays qui y prennent part.

Je remercie les organisateurs qui ont fourni beaucoup d’efforts pour réussir l’atelier. La logistique a été au top, l’équipe de AFF a été professionnelle. L’esprit de la fête a également été au top. »


« Cette formation est d’abord une immersion dans les concepts techniques en matière d’adaptation au changement climatique », Maladonan Issa, Bolmbang, expert environnement pour l’Association LEAD Tchad (Leadership pour l’environnement et le développement durable), Tchad

Maladonan Issa, Bolmbang, expert environnement pour l’Association LEAD Tchad (Leadership pour l’environnement et le développement durable), Tchad

« Cette formation, dans un premier temps, est une immersion dans les concepts techniques en matière d’adaptation au changement climatique.

Elle se veut un cadre de renforcement des capacités des acteurs des associations, des organisations de la société civile et des médias en vue de répondre aux besoins des communautés en matière d’adaptation au changement climatique.

De ce point de vue, je peux dire que la formation été bénéfique. Pour l’ONG LEAD Tchad qui travaille avec les communautés sur les questions environnementales, écologiques, de reboisement, la formation nous a permis de catalyser les concepts techniques ; mais aussi de voir dans quelle mesure nous pourrions davantage nous appuyer sur les connaissances endogènes des communautés en matière de plantations, de foresterie pour les encourager à mieux entretenir, structurer leurs écosystèmes.

Et ce dans l’objectif de leur permettre de mieux s’adapter aux effets du changement climatique. »


« Cette formation été aussi une occasion d’échanges, de brassage, d’intégration régionale », Edith Elom Afi Boko, directrice exécutive de l’Association panafricaine des femmes unies pour le développement (APFUD), section Togo

Edith Elom Afi Boko, directrice exécutive de l’Association panafricaine des femmes unies pour le développement (APFUD), section Togo

« En tant que responsable d’une association qui œuvre dans le domaine de l’agriculture, l’environnement, l’autonomisation des femmes, cet atelier a été une opportunité pour nous.

Cette session a été une découverte, dans la mesure il y a des concepts que nous utilisions à tort et à travers et qui ont été clarifié dès le premier jour. Cela nous a permis de comprendre tous les modules qui ont été déroulés par la suite.

Il faut le reconnaitre cette formation été aussi une occasion d’échanges, de brassage, d’intégration régionale, puisque 10 pays africains y étaient présents. Et il y a des séances de partages d’expériences.

Nous avons également fait une sortie terrain à travers la visite du centre régional d’informations climatiques, AGRHYMET. Cela nous a permis de comprendre sa vision, son fonctionnement par rapport au climat.

Nous remercions les organisateurs et le pays hôte pour l’accueil qui nous a permis de passer de bons moments à Niamey.

AFF a su bien choisir ce thème qui est transversal, d’actualité et qui nous permet d’être plus professionnels dans ce que nous faisons sur le terrain avec les groupes organisés de femmes dans le domaine de l’environnement.

Je souhaiterais que ces genres d’atelier soient répétitifs et que le nombre de jours soit plus élevé. Pourquoi ne pas étendre la formation sur deux semaines, au regard de l’importance des modules qui ont été abordés mais qui ont été déroulés de manière rapide, compte tenu du fait qu’on n’avait pas assez de temps. »

Personnellement, je voudrais interpeller AFF quant au suivi, pour voir comment nous allons mettre en pratique dans nos pays respectifs ce que nous avons acquis lors de la session, en lien avec nos responsabilités ; mais aussi voir comment nous appuyer davantage pour une meilleure implémentation des connaissances acquises. »


« Il est important de penser à comment impliquer les bénéficiaires terrain » : Alexis Sompougdou, coordonnateur de la gestion des ressources naturelles et gouvernance forestière, au sein de l’ONG Tree Aid West Africa, Burkina Faso

Alexis Sompougdou, coordonnateur de la gestion des ressources naturelles et gouvernance forestière, au sein de l’ONG Tree Aid West Africa, Burkina Faso

« Cette formation organisée par African forest forum au profit des acteurs forestiers africains est une bonne chose, dans la mesure où le changement climatique est d’actualité. Renforcer les capacités des acteurs sur les mesures d’adaptation basées sur les forêts et les arbres constitue donc pour nous une très bonne opportunité.

Tree Aid, en tant que ONG qui travaille dans le domaine de l’environnement, en mettant le focus sur comment déverrouiller le potentiel de l’arbre, accueille bien une telle formation, dans la mesure où elle s’inscrit en droite ligne de ses propres objectifs en matière d’environnementale.

Nous saluons donc à sa juste valeur cette initiative.

Ce que j’ai personnellement apprécié au cours de cette formation est ce cadre offert pour partager les différentes expériences en matière d’adaptation au changement climatique.

Etant donné que chaque pays a sa particularité, il est important de diversifier les bonnes pratiques, les compétences, les expériences pour permettre à tout un chacun de s’enrichir par rapport au travail qu’il fait dans son milieu respectif.

Ce partage d’expériences nous permet de nous outiller davantage et d’apporter de meilleures réponses face au changement climatique, en nous basant sur les forêts et les arbres.

Ce qui a été déjà fait par l’AFF est fort appréciable, mais toute œuvre humaine n’étant pas parfaite, il est important que cette organisation pense à comment impliquer les bénéficiaires terrain afin qu’ils puisent, à travers ce cadre, donner leurs appréhensions et leurs apports ; pour qu’ensemble, nous puissions avoir de meilleures approches d’adaptation face au changement climatique.

L’appel est également lancé aux participants pour qu’ils voient comment, de façon pratique, ce partage d’expériences peut se faire avec les communautés de bases, dans les langues locales et dans leurs propres réalités, à travers les connaissances acquises au cours de cette formations. »


« Les travaux de groupes ont favorisé le brassage entre pays », Dr Léa Akouavi, spécialiste en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles, Assistante au Laboratoire d’Ecologie Appliquée, Bénin

Dr Léa Akouavi, spécialiste en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles, Assistante au Laboratoire d’Ecologie Appliquée, Bénin

« C’est une formation qui a été riche en informations qui ont renforcé mes connaissances sur les impacts des changements climatiques, notamment le volet social. J’ai beaucoup apprécié le partage des expériences, qui constitue une source d’inspiration pour de futures recherches.

Un autre aspect, les professeurs ont été très humbles et disponibles. Les travaux de groupe ont favorisé le brassage entre pays ; nous avons si bien sympathisé qu’il y a eu la création d’un forum, qui j’espère débouchera sur des opportunités d’autres formations.

Le seul volet qui a flotté un peu, est la sortie qui n’a pas été bien organisée. Beaucoup étaient en congés, et nous n’avons pas pu tirer l’essentiel.

L’expérience du Mali sur l’étude comparative de plantation en semis direct et mise en terre de plantules rentre dans le cadre de ce que je fais en postdoctorat ; et ce partage me donne une autre orientation dans les recherches.

Aussi, les cours et les études sur la sensibilisation des populations locales ont-ils été très utiles pour moi. Je souhaiterais que les organisateurs revoient la durée des formations, pour plus de partages. »


« En tant que chercheur, cet atelier a été un plus … », Dr Zakari Boubacar Laougé, enseignant-chetrcheur à la faculté d’agronomie, Université de Niamey, Niger

Dr Zakari Boubacar Laougé, enseignant-chetrcheur à la faculté d’agronomie, Université de Niamey, Niger

« Comme l’ont souligné les formateurs, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique sont plus que nécessaires. Nous n’avons de choix que de nous adapter ou nous disparaissons !

L’atténuation est nécessaire, surtout dans nos pays sahéliens où les populations souffrent énormément des effets des aléas climatiques à travers les mauvaises récoltes ; dans des conditions où le climat sahélien n’a aucune garantie par rapport à une bonne saison pluvieuse.

Les pluies pouvant être mal réparties ou provoquer des inondations quand elles tombent ! Ce qui fait qu’il y a nécessité de s’adapter.

Il est vrai que nous n’avons pas de forêts, mais à travers les actions de reboisement et de récupération des terres dégradées, nous pourrions diminuer la pression sur les ressources naturelles et contribuer ainsi à l’adaptation au changement climatique.

En tant que chercheur, cet atelier a été un plus pour moi dans la mesure où il m’a permis d’apprendre ce qui se passe dans d’autres pays, en dehors de mon pays, le Niger, que je connais bien.

A travers les présentations, nous avons appris de beaucoup d’initiatives locales menées dans les 10 pays présents à l’atelier. »


« Nous avons eu en face des participants avertis sur la thématique », Pr Kouami Kokou, enseignant-chercheur en écologie forestière à l’Université de Lomé, Formateur, Togo

Pr Kouami Kokou, enseignant-chercheur en écologie forestière à l’Université de Lomé, Formateur, Togo

« Je suis le directeur national de la recherche au ministère de l’enseignement supérieur, au Togo. Je dirige le centre de recherche sur le changement climatique, à l’Université de Lomé.

En tant que formateur, je commencerai par remercier AFF pour cette opportunité qu’elle offre aux Africains. Car, quand on parle de changement climatique, peu de gens sont initiés.

Vu la situation que nous vivons, avec les températures élevées, les inondations et autres catastrophes, il est important d’informer les populations, les communautés sur ce phénomène.

Cette formation constitue donc une aubaine. Avec beaucoup de fierté et d’humilité, nous avons transmis des connaissances à des africains venus de 10 pays. Nous avons eu en face des participants avertis sur la thématique. Il s’agit plutôt d’une session de partage d’expériences.

Nous avons appris de choses sur les pays que nous ne connaissions pas. Ce qui s’est passé durant ces cinq jours vont également permettre à AFF de se renforcer en matière de production de compendium, de documents, de modules de formations qu’il publie sur son site ou partage lors des formations similaires.

Si je devais évaluer les participants, je leur donnerais une note au-dessus de 17/20. Car, comme, je le disais tantôt, ce ne sont pas des novices qui sont venus mais des avertis.

Mais ce qu’ils ont gagné de plus est ce partage d’expériences de pays à pays, voire de localité à localité. Car les participants d’un même pays sont venus de régions différentes, qui vivent différemment le changement climatique.

Ces échanges d’expériences ont rehaussé le niveau de la formation. »

Propos recueillis par

Mahamadi SEBOGO

Depuis Niamey, Niger

Windmad76@gmail.com

Laisser un commentaire