Le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Moumina Chériff Sy, s’est rendu, le jeudi 7 novembre 2019, à Fada N’Gourma, pour manifester la compassion et la solidarité du gouvernement aux victimes de l’attaque combinée contre le convoi de SEMAFO SA.
Au lendemain de la tragédie qui a endeuillé de nombreuses familles dans la région de l’Est, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Moumina Chériff Sy, a fait le déplacement de Fada N’Gourma, le jeudi 7 novembre 2019, pour prendre le pouls de la situation. Parti du 34e Régiment interarmes (RIA) de Fada N’Gourma, le cortège du ministre a mis le cap sur l’auberge du 11-Décembre, où les blessés légers et les personnes qui s’en sont sorties indemnes, avaient été accueillis.
Ces derniers avaient déjà pris place à bord d’autocars et attendaient impatiemment d’être convoyés à Ouagadougou. Le ministre Chériff Sy, accompagné d’autorités administratives, militaires et paramilitaires, s’est alors introduit dans ces véhicules pour manifester sa solidarité aux blessés et remonter le moral des rescapés. De retour au 34e Régiment interarmes (RIA) de Fada N’Gourma, le premier responsable du département en charge de la défense nationale a fait le même geste à l’endroit des blessés graves, sur le point d’être héliportés.
«Nous sommes venus au nom du président du Faso pour exprimer notre compassion aux blessés et leur souhaiter prompt rétablissement», a-t-il dit, avant de présenter ses condoléances aux familles des victimes. Pour ce qui est du bilan humain du drame, Moumina Chériff Sy a affirmé que les chiffres n’ont pas beaucoup évolué. Selon lui, l’on dénombre 38 morts et 63 blessés, dont certains dans des états critiques. Il a assuré qu’une opération de ratissage est en cours pour traquer l’ennemi et rechercher les éléments portés disparus.
Se donner la main pour vaincre l’hydre terroriste
en place pour planifier les actions urgentes.
A ce sujet, le gouverneur de la région de l’Est, le colonel Saïdou Toussaint Prosper Sanou, a indiqué que les personnes qui s’étaient dispersées entrent au compte-goutte dans la ville de Fada N’Gourma. Quoi qu’il en soit, il a rassuré qu’une cellule de crise, regroupant les autorités administratives, militaires et paramilitaires, a été mise en place, dès les premières heures du drame, pour planifier les actions urgentes à mener.
Ainsi, le gouverneur de la région de l’Est a toutefois rassuré que les personnes portées disparues seront retrouvées.
Au demeurant, le colonel Sanou a confié que les corps des victimes ont été acheminés à Ouagadougou. Quelle réaction face à cette barbarie ? A cette question, le ministre Chériff Sy a répondu : «Il nous faut une réaction forte et immédiate. Nous devons redoubler de combativité et de vigilance afin de ne pas laisser impuni ce genre d’actes barbares et sauvages». Et de poursuivre que les Burkinabè traversent des moments difficiles, certes, mais il n’est pas question d’abandonner. «La situation est assez complexe. Mais le Burkina Faso reste debout parce que nous sommes un roseau. On va plier parfois, mais on ne va jamais rompre», a-t-il affirmé.
Pour vaincre l’ennemi, le ministre Sy a appelé les Burkinabè à se départir de leurs égos et de leurs sensibilités politiques. «Nous n’avons pas deux pays, il est donc utile que nous travaillions ensemble pour bouter cette vermine de notre pays», a-t-il lancé.
En rappel, un convoi de la société minière SEMAFO SA est tombée dans une embuscade, tendue par des individus armés inconnus, dans la matinée du mercredi 6 novembre 2019, sur l’axe Ougarou-Boungou, à cheval entre les provinces du Gourma et de la Tapoa, dans la région de l’Est.
Sidgomdé
