Autonomisation économique de la femme : Des financements pour 42 promotrices de projets intégrateurs

Les fonds remis aux 42 promotrices de projets intégrateurs leur permettront de renforcer leurs activités économiques.

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a remis des chèques, le mardi 14 septembre 2021, à Ouagadougou, à des femmes bénéficiaires du Fonds de l’amitié et de la coopération ivoiro-burkinabè pour la promotion de la femme (FACI-BF).

42 promotrices de projets intégrateurs issues des 13 régions du Burkina Faso bénéficient des financements d’un montant de 250 millions F CFA du Fonds de l’amitié et de la coopération ivoiro-burkinabè pour la promotion de la femme (FACIBF). Elles ont reçu leurs chèques, le mardi 14 septembre 2021, à Ouagadougou. Selon la Directrice générale (DG) du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), Dr Dorcas Tiendrébéogo/Compaoré, ces promotrices ont été sélectionnées sur la base de la rentabilité et de la pertinence du projet intégrateur entre les deux pays, la note finale axée sur la cohérence, l’expérience et la recevabilité des dossiers, la corrélation entre les coûts fixes, variables et les investissements et le type de promotrice (individuelle ou collective).

A en croire Mme Tiendrébéogo, en respectant ces critères et l’enveloppe allouée (250 millions F CFA), les meilleurs projets intégrateurs provenant de 19 provinces et des 13 régions ont été retenus. « Les projets retenus sont du domaine des activités de production, de transformation et de commercialisation des produits provenant de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat et des prestations de service », a-t-elle indiqué. A écouter, la DG du FAARF, l’effectivité de ces financements va impacter la croissance économique des zones d’activités des lauréates et du Burkina Faso en général.

Gérer avec « efficacité et efficience »

Pour la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Laurence Ilboudo/Marchal, le FACIBF s’emploie à donner une autonomie accrue aux femmes des deux pays à travers un meilleur accès aux financements. « Les chèques reçus traduisent la volonté manifeste du gouvernement de vous accompagner dans la mise en œuvre de vos activités économiques qui devront, en retour, permettre de renforcer davantage l’amitié ivoiro-burkinabè », a-t-elle soutenu.

Tout en rassurant les bénéficiaires qu’un dispositif a été mis en place pour le suivi de l’exécution des différents plans d’affaires, elle les a exhortées à faire un usage « des plus judicieux » des fonds reçus pour la réussite de leurs entreprises. « Je puis vous assurer la disponibilité de mes services à vous apporter l’appui technique nécessaire », a-t-elle laissé entendre. La représentante des bénéficiaires, Elisée Ouédraogo, a rassuré que les fonds mis à leur disposition seront gérés avec « efficacité et efficience » afin de donner beaucoup de chance aux autres femmes de pouvoir en bénéficier les prochaines fois. Elle a félicité les autorités qui ont eu l’initiative de créer ce fonds pour renforcer les entreprises de femmes qui promeuvent des projets intégrateurs.

Le TAC porte des fruits

La ministre en charge de la femme, Laurence Ilboudo/Marchal (droite) a remis à la porte-parole des bénéficiaires son chèque
de 3 millions F CFA.

Aux dires de Mme Ouédraogo, en plus des difficultés d’accès aux crédits, du contexte sécuritaire au pays des Hommes intègres, doublé de la pandémie de la COVID-19, les femmes entrepreneures menant des activités entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire avaient des difficultés à les exercer. « Nous saluons à sa juste valeur cette opportunité de financement qui vient renforcer davantage ces activités économiques », a-t-elle dit. Elle a souhaité qu’une telle initiative soit aussi concrétisée pour ses sœurs ivoiriennes afin qu’ensemble, elles puissent porter haut les idéaux de l’amitié ivoiro-burkinabè.

Le FACIBF, selon la ministre Ilboudo, est issu des recommandations de la conférence au sommet du 5e Traité d’amitié et de coopération (TAC) de 2016, tenue à Yamoussokro en Côte d’Ivoire. Pour l’ambassadeur ivoirien au Burkina, Kapiélétien Soro, cette cérémonie de remise de chèques est une « preuve concrète » que le TAC porte des fruits. « Nous sommes en train de passer du TAC des chefs d’Etat et des gouvernements au TAC des populations et des peuples de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso », a-t-il précisé.

Il a félicité les deux chefs d’Etat et leur gouvernement et tous ceux qui ont travaillé à l’aboutissement de ce projet. « Je formule les vœux qu’au prochain TAC, il puisse y avoir beaucoup d’autres projets concrétisés et que les populations sentent cela dans leur quotidien », a-t-il souhaité.

Timothée SOME

timothesom@yahoo.fr

Aissata YAMEOGO (Stagiaire)

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