Baux administratifs : de 5,4 milliards en 2017 à 9 milliards FCFA en 2022, les loyers coûtent trop cher à l’Etat (ministre de l’Economie)

Le Conseil des ministres de ce jeudi 16 mars 2023 a décidé de l’adoption d’un décret portant règlementation des baux administratifs au Burkina Faso.

Selon le ministre en charge de l’Economie, Aboubakar Nacanabo, le parc immobilier de l’Etat n’est pas suffisant pour prendre en charge le personnel de l’administration publique. D’où la nécessité pour l’Etat de faire appel à des privés pour louer des bâtiments qui coûtent trop cher à l’Etat.

« Il ressort que de 2017 à 2022, nous sommes passés de 5,4 milliards de FCFA à près de 9 milliards FCFA pour les baux administratifs. Ce qui est très élevé pour l’Etat, voilà pourquoi il est nécessaire de revoir la règlementation pour faire en sorte de rationaliser et d’instaurer plus de transparence », a indiqué le ministre Nacanabo.

Au-delà des mesures ponctuelles, l’Etat travaille, selon le ministre, sur un projet immobilier qui va permettre de doter l’administration publique de bâtiments administratifs de grande envergure pour pouvoir prendre en charge l’essentiel des services administratifs.

Le gouvernement réuni en Conseil des ministres le jeudi 16 mars 2023

En sus, le Conseil a adopté un décret entérinant la renonciation de la société KONKERA SA à son permis d’exploitation de grande mine d’or dans la commune Batié, conformément aux dispositions du Code minier.

Depuis l’octroi du permis d’exploitation industrielle à la société le 5 mars 2015 jusqu’à nos jours les travaux de construction de ladite mine n’ont jamais débuté malgré six années de dispense de démarrage des travaux de construction de la mine et plusieurs mises en demeure. Le permis d’exploitation couvrait une superficie de 64,34 km2 dans la commune de Batié sur une durée de vingt (20) ans.

Le Conseil a également autorisé l’importation et l’utilisation de biopesticides pour la protection du manguier contre les mouches.

Selon les explications du ministre en charge de l’Agriculture, Dénis Ouedraogo, l’on remarque de plus en plus la présence d’insectes à l’intérieur des mangues produites au Burkina Faso. Ce qui a contribué à la baisse de l’exportation du fruit avec des pertes évaluées à plus de 400 millions de FCFA. Les trois biopesticides autorisé par le gouvernement vont permettre de lutter efficacement contre les mouches de fruits et de réduire les pertes économiques, a-t-il souligné.

Sidwaya.info

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