Bilan provisoire de l’attaque de Foubé : une dizaine de civils et 9 gendarmes tués

Invité dans les studios de Radio Burkina, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, a annoncé le lundi 22 novembre 2021, l’attaque d’un détachement de gendarmerie à Foubé, dans la province du Sanmatenga, tuant une dizaine de civils et neuf gendarmes.

Au moment où la nation s’apprête à rendre un dernier hommage à ses vaillants combattants tombés dans l’attaque meurtrière de Inata, ce mardi, le Burkina Faso a enregistré encore une attaque contre un détachement de gendarmerie à Foubé, dans la province du Sanmatenga. Sur les ondes de la radio nationale le lundi 22 novembre 2021, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura a, en effet, annoncé que l’attaque perpétrée le dimanche 21 novembre 2021, a fait des victimes dont une dizaine de civils et neuf gendarmes. « Une fois de plus, notre pays est endeuillé. Il y a donc nécessité de considérer que nous sommes véritablement en guerre et qu’il est important pour nous de nous incliner devant la mémoire de ces combattants tombés pour la patrie et aussi pour tous ces martyrs victimes du terrorisme », a-t-il déclaré. Revenant sur le bilan, le ministre Tamboura a expliqué que les procédures indiquent et donnent du crédit aux constatations physiques faites par les Forces de défense et de sécurité (FDS).

Cela suppose, a-t-il poursuivi, que lorsqu’il y a une attaque, le bilan officiel n’est établi qu’après contrôle du site attaqué et cela nécessite une opération de prise de contrôle par les FDS. « Donc, il s’écoule du temps, l’opération d’identification elle-même prend du temps puisqu’il s’agit en même temps de sécuriser les sites et de faire en sorte que les personnes tombées puissent être identifiées », a détaillé le porte-parole du gouvernement. Il a ajouté que l’identification et la compilation du bilan aussi se font à la suite des ratissages puisqu’il s’agit de rechercher toutes les informations, avec espoir que les combattants ne seraient pas tombés et de faire en sorte qu’ils soient en situation de sécurité. Sur cette base, Ousséni Tamboura a précisé qu’avec le temps et la soif de l’information qui s’écoulent, au niveau du gouvernement et du département de la Communication, il a été convenu d’établir la notion de bilan provisoire. « Dès que nous avons un premier bilan établi par nos FDS, il est communiqué à l’opinion, aux médias. Mais elles n’arrêtent pas le processus d’identification jusqu’à ce que le bilan définitif soit établi », a informé le ministre.

En ce qui concerne le bilan de l’attaque d’Inata, M. Tamboura a rappelé qu’il n’est pas actuellement définitif parce qu’à la gloire et à l’honneur des vaillants soldats tombés, les forces armées ont repris le contrôle de Inata et les opérations d’identification des personnes tombées sont toujours en cours. Il a souligné que la zone est très vaste et elle fait pratiquement frontière avec le Mali si bien qu’il faut en même temps être en situation de sécurisation, tout en continuant la reconnaissance avec l’espoir de retrouver des hommes tombés. Pour ce qui est de l’inhumation de ce jour, le ministre de la Communication a informé que 36 victimes seront inhumées sur la cinquantaine en raison du fait que l’identification se poursuit sur les autres. « C’est un moment difficile et d’hommage à tous ces gendarmes et civils. La nation doit être en situation de recueillement et le gouvernement appelle à une union de prière et à tenir une solidarité à l’endroit de ces familles éplorées », a-t-il conclu.

Synthèse de Paténéma Oumar OUEDRAOGO

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