Bobo-Dioulasso : ville morte forcée

Alors que le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le capitaine Ibrahim Traoré, a appelé les Burkinabè à vaquer à leurs occupations, les informations de Bobo-Dioulasso qui parviennent à Kantigui sont désolantes. En effet, il lui a été rapporté que durant toute la journée d’hier, mardi 4 octobre 2022, des manifestants ont fait le tour de la ville pour contraindre les populations à cesser toute activité. Marchés, boutiques, alimentations, écoles, universités, … tout a été fermé, sauf les centres de santé et les pharmacies.

« Ils ont même pillé un maquis en cassant des verres et des bouteilles », a témoigné la source de Kantigui. Les manifestants, a rapporté la source, ont aussi exigé que les services publics et privés ferment. « Si les services ne ferment pas, nous allons les aider à fermer pacifiquement et les fonctionnaires vont se reposer à la maison », a capté la même source. Au regard de la frilosité de la situation, les stations-service ont aussi fermé, laissant les Bobolais dans une inquiétude totale. Selon l’informateur de Kantigui, cette situation fait suite à un audio qui circulait sur les réseaux sociaux, la veille, appelant les populations à cesser toute activité pour rallier la manifestation. Kantigui se joint aux autorités pour appeler les Bobolais à la retenue.


Commune de Ouagadougou : des nominations d’administrateurs civils mal perçues

Kantigui a appris que la nomination d’administrateurs civils en tant que secrétaires généraux d’arrondissement a été mal accueillie par les travailleurs de la commune de Ouagadougou. En effet, selon un arrêté du 29 septembre 2022 signé par le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité dont Kantigui a obtenu copie, parmi les 12 personnes nommées, aucun agent de la commune ne figure.

Or, selon une source de Kantigui, la commune de Ouagadougou compte neuf administrateurs civils formés à cet effet. Toute chose qui serait en porte-à-faux avec l’article 289 de la loi 055-2004/AN du 21 décembre 2004, portant Code général des collectivités territoriales au Burkina qui stipule que : « Le secrétaire général peut être nommé par le maire parmi les agents des catégories A, B, ou C de l’administration générale ou agents assimilés. Le secrétaire général peut être un agent recruté par la commune ou un agent mis à disposition ou en position de détachement par l’Etat ».

Selon l’informateur de Kantigui, les travailleurs ne comptent pas se laisser faire. Et à cet effet, ils envisagent une assemblée générale pour dénoncer la mise à l’écart des compétences des collectivités territoriales dans le processus de la mise en place des délégations spéciales. DGTTM : une centaine de contractuels dans la rue Il est parvenu à Kantigui que la rupture de contrat entre le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière avec une structure de placement de personnel, a occasionné la mise au chômage d’une centaine de contractuels. Selon la source de Kantigui, ces agents déployés dans des services de la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM) répartis entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso avaient pour tâches principales la production des cartes grises et des permis de conduire.

A en croire la source de Kantigui, cette fin de contrat est tombée comme un coup de massue occasionnant un désarroi en leur sein. Kantigui se souvient que le 31 mai 2022, ces contractuels avaient été reçus en audience par le directeur général de la DGTTM, le colonel Kanou Coulibaly qui les a félicités pour leur engagement patriotique à la suite de l’interruption de leur contrat depuis le 24 janvier 2022. C’est à la suite de cette rupture qu’une société a établi un partenariat avec la DGTTM permettant à la centaine de contractuels d’être pris en charge normalement depuis le 1er mai dernier. Malheureusement, ce contrat a pris fin le 30 septembre. Kantigui espère qu’une solution sera trouvée afin d’éviter que des familles plongent dans le dénuement.


Gnagna: une dizaine de terroristes tués par un fétiche

Il est tombé dans l’oreille de Kantigui qu’une dizaine d’individus armés non identifiés ont trouvé la mort après avoir mis le feu à un fétiche. Ce fait insolite s’est produit, selon les sources de Kantigui, dans un hameau de culture de la commune rurale de Bilanga, dans la province de la Gnagna (Est). Tout serait parti d’une incursion de ces individus dans ledit hameau de culture pour y faire des prêches.

C’est après cette séance de prêches qu’ils se seraient pris violemment au fétiche du village sous le regard impuissant des garants de la tradition. Les mêmes témoins ont confié à Kantigui que les choses ont dégénéré quand les « fous de Dieu » ont mis le feu au fétiche. Certains se seraient écroulés, séance tenante, à la surprise générale des villageois. D’autres, déboussolés par ce phénomène mystique auquel ils viennent d’assister, ont pris leurs jambes à leur cou.

Mais, dans leur fuite, ils auraient également péri, a-t-on rapporté à Kantigui. Pour les villageois, ces morts tragiques ne sont pas anodines. Les plus superstitieux les ont subordonnées à un châtiment des ancêtres, surtout que les habitants de cette localité restent, semblerait-il, profondément attachés aux pratiques ancestrales.

Kantigui

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