Braquage sur un site d’or à Gaoua : au moins 8 morts

Des bandits armés ont perpétré un braquage, dans la soirée du dimanche 31 janvier 2021, sur le site d’orpaillage du village de Djikando dans la commune de Gaoua, région du Sud-Ouest. L’incident a causé le décès d’au moins huit personnes, une trentaine de blessés dont deux graves et d’énormes dégâts matériels.

Le site d’exploitation artisanale d’or du village de Djikando à quelques encablures de la ville de Gaoua a connu une nuit agitée, le dimanche 31 janvier 2021. Des bandits armés ont mis le feu aux lieux après avoir braqué un acheteur d’or qui a été blessé. Dans leur furie, les assaillants ont tué des occupants et blessé d’autres. Des motos calcinées, des hangars et autres installations de commerce encore en flamme et des corps de certaines victimes exposés, c’est ce qui est laissé à voir dans la matinée du lundi 1er février 2021. Selon le procureur près le Tribunal de grande instance de Gaoua, Cheik Alfa Boubakar Compaoré, l’incident a fait huit décès dont certains par balle et d’autres par arme blanche. « Nous avons enregistré au total 29 malades. Les lésions étaient essentiellement causées par une arme blanche et d’après les patients, c’étaient des coups de hache. Il y a aussi un patient chez qui nous suspectons un traumatisme par arme à feu », a renchéri le directeur des services médicaux techniques du Centre hospitalier régional de Gaoua (CHR), Dr Roch Mory Florent Banazaro. Il a précisé que parmi les blessés, huit ont eu des soins et sont déjà sortis, environ sept nécessitent une prise en charge au bloc opératoire et deux sont dans un état grave. Sansan Kambou, élève de Djikando a perdu son ami dans l’incident. Il a raconté : « Nous avons quitté la gare et nous étions en train de rentrer.

Arrivés sur le site d’or, nous avons entendu des coups de feu et j’ai vu deux ou trois personnes qui tenaient des armes. Les gens ont commencé à fuir et c’est dans cette débandade que mon ami a été tué ». Blessé et pris en charge au CHR de Gaoua, Yacouba Ouédraogo, un orpailleur, a expliqué qu’après le braquage, un jeune du village a voulu riposter en tirant sur les bandits avec un lance-pierre et ces derniers l’ont abattu sur-le-champ. Les parents de la victime informés, sans chercher à comprendre les faits, a-t-il poursuivi, se sont organisés pour attaquer les orpailleurs et brûler leurs biens. Selon le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Gaoua, ces actes doivent amener les populations à comprendre que la colère, les actes de vengeance et de vandalisme ne résolvent rien. « Tous ceux qui ont posé ces actes doivent les regretter présentement. Pour ce qui s’est passé, une enquête est déjà ouverte et nous espérons qu’elle va nous permettre de situer les responsabilités. S’il y a des personnes à interpeller, elles seront interpellés parce qu’il faut qu’elles répondent de leurs actes », a prévenu Cheik Alfa Compaoré.

Sidgomdé

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