Brèves économiques : L’UA lance la création d’un observatoire sur la dette de ses 55 Etats membres.

L’UA a lancé la création d’un observatoire sur la dette de ses 55 Etats membres.

Echanges commerciaux : la Foire commerciale intra-africaine se tiendra du 21 au 27 novembre 2023, à Abidjan

La Foire commerciale intra-africaine ou Intra-african Trade Fair (ITAF), considérée comme l’une des plus grandes rencontres commerciales du continent, va se tenir du 21 au 27 novembre 2023 à Abidjan, en Côte-D’Ivoire. A cette édition de l’ITAF, il est prévu de mobiliser 43 milliards de dollars, soit 26 610 milliards F CFA, de contrats commerciaux et d’investissements. L’information a été donnée par le ministre ivoirien du commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, lors d’une conférence de presse le 23 février dernier, rapporte Sika Finance. « Nous attendons dans le cadre de cet évènement, 1 600 exposants sur un même site, 35 000 visiteurs et 75 pays exposants. En termes de perspectives, il est prévu la signature de 43 milliards de dollars de contrats commerciaux et d’investissements », a-t-il indiqué, selon nos confrères de Sika Finance. Et d’ajouter que le parc des expositions d’Abidjan, devant abriter ce grand rendez-vous continental d’affaires, et qui est en cours de finition, est à 97% de taux de réalisation. Organisé par la Banque africaine d’export-import (Afreximbank), en collaboration avec l’Union africaine (UA) et le secrétariat de la ZLECAf (Zone libre-échange continentale africaine), l’ITAF « vise à connecter les marchés africains en stimulant les échanges commerciaux au sein du continent qui oscillent entre 16% à 18% ». Il constitue un instrument d’opérationnalisation du marché africain, riche de 1,3 milliards de consommateurs, à travers la ZLECAf.

Marché des assurances en 2021 : La Côte d’Ivoire en tête dans la zone CIMA

En 2021, 12 des 14 pays membres de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA), à savoir le Bénin, le Burkina, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo (la Guinée-Bissau et la Guinée Equatoriale n’étant prises en compte), ont enregistré 1 488,6 milliards de francs CFA de primes (2 269,4 millions d’euros), soit une hausse de 11% par rapport à 2020, selon la Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (FANAF). Cette évolution est due en partie à la forte croissance observée au Burkina Faso (15,4%) et de la Côte d’Ivoire (+11,9%).

En faisant la segmentation par sous-secteur, le marché de l’assurance vie de la zone a connu une progression de 13 % en passant de 487 milliards de F CFA en 2020 à 552 milliards en 2021. Tandis que la branche non-vie est passée de 869 milliards de francs CFA à 947 milliards, soit une augmentation de 9%.

Le marché de l’assurance de la zone CIMA au cours de 2021 reste dominé par la Côte-D’Ivoire qui occupe le premier rang avec une émission totale de 463 milliards F CFA. L’éléphant ivoirien s’est distancié de son poursuivant immédiat, à savoir le Cameroun qui a enregistré 225,4 milliards F CFA de primes. Le Sénégal prend la 3e place avec 222,1 milliards F CFA de primes au cours de la même année. Quant au Burkina Faso, avec ses 124,4 milliards F CFA de primes collectées en 2021, il occupe le 4e rang du marché assuranciel de la zone CIMA. La 5e place revient au Gabon qui a enregistré 105,4 124,4 milliards F CFA de primes.

« En 2021, la Côte d’Ivoire a engrangé 463,0 milliards de francs CFA, avec 31,1% du marché FANAF, suivie du Cameroun (15,1%), du Sénégal (14,9%) et du Burkina Faso (8,4%). Ces quatre pays représentent plus de 69% du marché étudié. Viennent ensuite : le Gabon, le Togo, le Bénin et le Congo Brazzaville (entre 3% et 8%). Les autres pays (Centrafrique, Mali, Niger, Tchad) totalisent 8,5% », précise le rapport d’étude de la FANAF.

Pour ce qui est des prestations payées au cours de la même période dans la zone CIMA, elles ont observé la même tendance haussière, en passant de 880 milliards en 2020 à 909 milliards en 2021, soit un taux de croissance de de 3%. S’agissant des placements, ils ont enregistré également une hausse de plus de 8,7 % ; elles sont passées de plus de 2 761 milliards de FCFA en 2020 à environ 3 001 milliards F CFA en 2021.

Marché financier : le Mali compte lever 1 409 milliards de FCFA en 2023 sur le marché de l’Umoa

Le Mali ambitionne d’émettre en 2023 sur le marché financier régional de l’Umoa des titres d’une valeur de 1.409 milliards FCFA, dont 50 milliards de bons infra-annuels. L’information a été donnée par le ministre malien de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, le jeudi 23 février dernier, en marge du lancement du calendrier d’émission de titres publics pour l’année, a rapporté nos confrères de Financial Afrik. Ce montant, a indiqué le ministre Sanou, sera mobilisé par l’entremise de 27 émissions de titres publics dont deux par syndication. « L’Etat demeure un agent économique majeur comme en témoigne, entre autres, le volume de la commande publique », a confié le patron de l’économie malienne.

Crise économique : le Ghana en difficultés face à ses engagements financiers

Le Ghana en difficulté face à ses engagements financiers internationaux.

Le Ghana fait face à une « grave crise économique » qui l’empêche d’honorer ses engagements financiers internationaux. Pour preuve, dans un communiqué publié le mardi 21 février 2023, l’agence de notation financière, Fitch Ratings, a annoncé la dégradation de la note souveraine du Ghana à « RD » (Restricted Default ou défaut restreint), a fait savoir Financial Afrik. Cette note intervient après que l’ancienne Gold Cost ait manqué la date limite du paiement du coupon de l’un de ses eurobonds. En effet, dans le cadre de la décision du gouvernement de suspendre le paiement de la majeure partie de la dette extérieure du pays, le Ghana, n’a pas procédé au paiement d’un coupon qui arrivera à maturité en 2026. « La dégradation de la note de défaut émetteur en devises étrangères à long terme du Ghana reflète l’expiration, le 17 février 2023, de la date butoir pour le paiement d’un coupon de 40,625 millions de dollars sur son eurobond de 1 milliard de dollars qui arrivera à maturité le 18 janvier 2026 », a souligné l’agence.

Le gouvernement ghanéen avait annoncé, le 19 décembre 2022, la suspension provisoire du paiement de la majeure partie de sa dette extérieure qui concerne notamment les eurobonds, les prêts commerciaux à terme et la plupart des dettes bilatérales. Cette décision des autorités gouvernementales vise à « empêcher une nouvelle détérioration de la situation économique, financière et sociale » du Ghana « dans l’attente d’accords futurs » avec tous les créanciers du pays.

Selon Financial Afrik, Accra a officiellement demandé, le 10 janvier dernier, à ses créanciers bilatéraux officiels une restructuration de sa dette au titre du Cadre commun du G20 afin de réduire sa dette globale estimée à 105 % du PIB en 2022.

Secteur automobile : les constructeurs Nissan, General Motors et Stellantis s’implantent en Égypte

L’Egypte semble devenir le point d’attraction des multinationales, en l’occurrence celles du secteur automobile. Selon l’Agence Ecofin, le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a annoncé, mercredi 22 février 2023, lors d’une conférence de presse, la signature de trois accords-cadres contraignants avec les constructeurs automobiles Nissan, General Motors et Stellantis pour l’installation de trois usines en Egypte.

Ces trois géants de la construction automobile devraient investir, a-t-il ajouté, 145 millions de dollars dans leurs usines égyptiennes, sur une période de trois ans. Les trois sites industriels auront une capacité de production de 60 000 à 70 000 véhicules par an, dont une partie est destinée à l’exportation. Les accords entre l’Egypte et ces multinationales comprennent également des engagements relatifs à la production et l’exportation de véhicules électriques, a poursuivi le chef du gouvernement égyptien.

Dans un pays où les véhicules représentent le quatrième produit le plus importé en termes de valeur, le gouvernement égyptien a dévoilé récemment une stratégie de développement de l’industrie automobile locale dans le cadre de son plan de développement « Egypt Vision 2030 », a fait savoir Mostafa Madbouly, rapporte l’Agence Ecofin. Il a notamment créé à cet effet un Conseil consultatif de développement de l’industrie automobile composé de représentants des secteurs privé et public, et lancé un fonds pour soutenir la fabrication locale de véhicules respectueux de l’environnement, précise notre confrère.

 Endettement de l’Afrique : l’Union africaine lance l’« observatoire » de la dette des Etats membres

Longtemps centrée sur les questions de gouvernance politique, l’Union africaine (UA) veut désormais contribuer à améliorer la gestion financière sur le continent, à travers un suivi de l’endettement de ses Etats membres. Dans cette dynamique, elle a annoncé, le vendredi 17 février 2023, le lancement d’un observatoire pour surveiller les situations d’endettement de ses 55 Etats membres et les aider à améliorer la gouvernance de leurs finances publiques, rapporte l’Agence Ecofin.

« Il s’agira d’un observatoire de la dette qui nous permettra de surveiller les situations d’endettement. Nous avons l’intention de disposer de données en temps réel concernant la gestion de la dette dans tous les pays d’Afrique », a déclaré le commissaire de l’UA pour le développement économique, le commerce, le tourisme, l’industrie et les mines, Albert Muchanga, lors d’une conférence de presse tenue à Addis-Abeba.

Première initiative du genre lancée par l’UA, cette banque de données sur les situations budgétaires des pays membres de l’UA vise à « mettre en place un système d’alerte précoce ». Selon une étude publiée par l’ONG britannique Debt Justice en juillet 2022, les dettes extérieures cumulées des pays africains s’élèvent à 696 milliards de dollars, poursuit Financial Afrik. Et d’ajouter que 35 % de ces stocks de dettes sont dus à des créanciers privés occidentaux, contre 12 % dus à des créanciers chinois, 39% à des institutions multilatérales (Banque mondiale, FMI, BAD, etc.) et 13% à d’autres créanciers bilatéraux publics.

60% des pays africains courent un risque élevé de surendettement et quatre pays du continent ont déjà demandé la restructuration de leur dette au titre du Cadre commun du G20 sur le traitement de la dette (Zambie, Ethiopie, Tchad et Ghana), selon un rapport publié récemment par le Fonds monétaire international (FMI).

Afrique centrale : un fonds pour soutenir les victimes de guerre de la région

L’Afrique centrale fait partie des régions les plus instables de la région. Les crises armées qui s’y produisent engendrent des milliers de victimes. La gestion efficace de ces victimes nécessiterait une réponse régionale. Dans cette perspective, la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) a décidé, lors de sa 22e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, de mettre en place un fonds destiné à soutenir les victimes de la guerre dans la région. L’information a été rendue publique par la présidence de la République Démocratique du Congo (RDC), le samedi 25 février 2023. « La Conférence a condamné le groupe rebelle M23 pour ses nombreuses violations, elle a exprimé sa solidarité à l’endroit des victimes congolaises et elle a décidé d’une mise en place d’un fonds de solidarité au profit des victimes de la guerre dans l’espace CEEAC », souligne la note d’information.

Synthèse de Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

Source : Sika Finance, Financial Afrik, Agence Ecofin, FANAF

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