Brouilles entre la police et des habitants de Boassa

Alerté par des accusations de retrait de parcelles par le commissariat de police de Boulmiougou au profit de tierces personnes dans le quartier Boassa de Ouagadougou, Kantigui a voulu comprendre davantage la situation. Des informations en sa possession, il ressort que le commissariat a reçu une plainte d’une veuve et sa sœur, qui accusent deux autres personnes d’avoir construit sur leurs parcelles contiguës.

Dans ses enquêtes, le commissariat a eu la confirmation de la mairie et des services du domaine que les deux femmes sont effectivement attributaires desdites parcelles. Après plusieurs confrontations, les deux « faussaires » ont reconnu ne pas être attributaires des parcelles. S’estimant lésés dans l’attribution des parcelles, ceux-ci disent détenir des « cartons » et ont construit des maisonnettes parce qu’il y aurait eu des magouilles dans les attributions.

« Ils disent qu’ils ont porté plainte contre la maire Séraphine Ouédraogo en 2018 et tant que la plainte n’est pas tranchée, ils ne vont pas libérer les deux parcelles », a-t-on précisé à Kantigui. La source a poursuivi que l’un deux aurait débarqué quelques jours plus tard au commissariat, avec le président d’une association du droit au logement, menaçant le commissaire de lui créer des problèmes. En réponse au rapport que la police a fait au parquet, instruction avait été donnée de transférer le dossier en justice et de déférer la première personne.

Au regard du contexte social et en tenant compte d’autres paramètres, il aurait été décidé d’instruire le dossier sans déférer personne. Mais contre toute attente, le président de l’association accuserait le commissaire de « manœuvrer » pour exproprier des habitants de Boassa de leurs parcelles. Kantigui appelle les uns et les autres à recourir aux voies légales et à laisser le dossier suivre son cours.er le dossier suivre son cours.


Vives tensions entre un gouverneur et un maire

Le ton semble monter entre le gouverneur des Hauts-Bassins, Antoine Atiou et le maire de Houndé, Dissan Boureima Gnoumou, au regard des correspondances que les deux autorités se sont échangées dont Kantigui a obtenu copies. En effet, le 9 juin 2021, le gouverneur a adressé une lettre au maire, pour lui notifier « une défiance vis-à-vis des actes pris par l’autorité de tutelle ». Dans ladite lettre, le gouverneur relève que malgré un arrêté chargeant le 1er adjoint d’expédier les affaires courantes à la suite de la décision du gouvernement de procéder au remplacement des maires qui se seraient rendus coupables de « nomadisme politique », « l’ex-maire » était présent au bureau pour des audiences et une visite de chantier, le 3 juin 2021.

« Tout acte que vous viendrez à poser en tant que maire de la commune de Houndé, postérieurement à la date de notification de démission, sera nul et de nul effet … Par conséquent, je vous invite au retrait de vos effets personnels du bureau du maire et à n’y revenir que pour la passation de service au moment opportun », a pu lire Kantigui. Il n’en fallait pas plus pour que Dissan Gnoumou se fende d’une correspondance « salée » pour répliquer. « La nomination d’un chargé de l’expédition des affaires courantes intervient sans un appui sur les bases légales connues de tous et en dépit d’une procédure judiciaire non achevée …

Actuellement, l’arrêté est nul et de nul effet », a-t-il écrit. Estimant que Houndé n’est pas la seule commune dans la situation, il a invité le gouverneur à reconsidérer son expression « ex-maire » et à annuler l’arrêté de la démission de fait du maire, en attendant que les juridictions éclaircissent la situation. Kantigui qui suit l’affaire de près, note également que Dissan Gnoumou a évoqué une asphyxie financière progressive de la commune, à la suite de la décision du gouverneur qui peut entraîner à terme une paralysie totale des services de la commune.


Lutte et danse traditionnelles ce weekend à Toma

Lors d’un bref séjour à Toma dans le Nayala, Kantigui a été invité à une activité culturelle et sportive qui commence à entrer dans l’agenda des amoureux de la culture san : le Festival Konkoun (être solidaire) qui se tiendra les 18 et 19 juin 2021 à Toma. Le festival dont le promoteur est un jeune de la province, Somombienko Blaise Ki, a pour vocation, la promotion de l’identité culturelle san, à savoir la lutte traditionnelle et la danse féminine.

Selon le vis-à-vis de Kantigui, cette IIe édition du festival enregistre plusieurs innovations telles que l’ouverture de la lutte traditionnelle à toutes les catégories, l’instauration d’un prix open et de la danse traditionnelle féminine qui concernera les jeunes filles de moins de 18 ans. Kantigui qui ne manquera pas l’occasion a appris que l’édition est placée sous le patronage du ministre en charge de l’éducation nationale, Stanislas Ouaro et le parrainage de plusieurs personnes dont l’ancienne gloire de la lutte traditionnelle, Athanase Moussiané, dit « le taureau du Nayala ».


Des orpailleurs envahissent le CSPS de Kari

Il est revenu à Kantigui que le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Kari, village situé à quelques encablures de Houndé, sur l’axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, est menacé par l’activité d’orpaillage. De ce qui lui a été dit, les orpailleurs viennent jusque dans l’enceinte du CSPS pour creuser leurs galeries, indisposant les agents de santé et les patients. Selon la source de Kantigui, c’est souvent nuitamment que les chercheurs d’or s’adonnent à leur activité. Ce qui frappe le plus Kantigui est que les autorités compétentes seraient informées de la situation mais elle demeure. Kantigui qui a noté que ce CSPS de Kari est capital pour les populations de la localité, au vu de sa fréquentation, souhaite qu’une solution diligente soit trouvée, afin de permettre aux agents de ce centre de travailler dans la quiétude et aux patients d’être dans un milieu propice à leur traitement.

Kantigui
kantigui2000@gmail.com
(+226) 25 31 22 89

Laisser un commentaire