Burkina Faso : Le cadre de concertation plaide pour la contribution des femmes aux élections législatives et municipales

Le Cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso (CCOIGPBFBF) a organisé une conférence de presse le 13 août 2020 à Ouagadougou. Lors de cette rencontre il était question de rassembler les différentes couches des femmes dans plusieurs domaines (santé, culture, politique, secteur privé…). 

 Après L’adoption de la loi n° 003-2020 /AN portant quota et modalités de positionnement des candidates et candidats aux élections législatives et municipale au Burkina Faso le 22 janvier dernier, le Cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso (CCOIGPBFBF)  a entamé des plaidoyers en faveur du renforcement de la position des femmes en politique. Cela a permis d’obtenir un soutien auprès de l’ambassade du Canada en vue de traduire la loi en plusieurs langues nationaux à savoir le gulmatchéma, le fulfulde, le dioula et le moré afin de permettre une large diffusion.

C’est ainsi que CCOIGPBFBF a organisé une conférence de presse ce jeudi 13 août 2020 à Ouagadougou, pour  remettre officiellement les versions audios aux différents acteurs clés de ce processus. « C’est l’occasion pour nous de rappeler le caractère neutre de ladite loi qui implique la nécessité que la volonté politique des leaders,  accompagne son application pour garantir son efficacité », a déclaré Mme Yabré Martine. En effet, elle a noté que malgré les différentes mesures sociales prises au niveau gouvernemental, la situation de la femme burkinabé reste loin de celle enviée par quiconque. Elle a également ajouté que la loi a elle seul ne peut pas suffire et qu’il faut en plus des moyens matériels, financiers et humains. Elle a précisé que la rencontre vise à prendre l’opinion publique à témoin et rappeler à son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, et aux co-présidents du dialogue politique, la nécessité de respecter scrupuleusement et sans sélection partisane, tous les acquis du dialogue politique en tenant compte des intérêts des femmes et des hommes.

Pour ce qui est des acquis,  Mme Yabré a notifié que le CCOIGPBFBF a mené des sensibilisations dans différentes zones du Burkina Faso. Ensuite une dotation des Cartes nationales identités Burkinabé aux populations a été ralentie avec l’arrivée du COVID-19. Elle a également noté que la situation sanitaire leur a permis de réviser les actions pour les rediriger vers la riposte communautaire qui a connu une forte adhésion des femmes à tous les niveaux. « Nous nous sommes appuyés sur les antennes des conseils des femmes et du conseil national des OSC qui vont jusque dans les provinces », a ajouté Martine. Et de faire savoir que l’implication des femmes de tout les domaines (Ministre, hauts commissaires, commerçantes, de médias, de la culture…) leurs a permis d’accentuer leur lutte.

Jean Philippe SAWADOGO (Stagiaire)

 

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