Campagne agricole au Nord : « Si le rythme des pluies se maintient, nous aurons une bonne récolte », le ministre Salifou Ouédraogo

Le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo (2e à gauche), visitant les champs…

Dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2021-2022, le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, a visité, le mardi 24 août 2021 des champs de semences améliorées, de niébé et de riz dans la région du Nord.

Le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, est satisfait de la physionomie de la campagne agricole de la région du Nord. En effet, il a entamé, le mardi 24 août 2021, une série de visites dans un champ de production de semences améliorées dans le village de Faoudogo (Yatenga), dans le basfond rizicole de Basgouèma (Passoré), dans le champ de niébé des personnes déplacées internes à Bissighin (Yatenga) et dans le basfond rizicole de Masboré dans le Zondoma.

Les spéculations sont au stade de montaison ou d’étalage pour le niébé. Selon le ministre, dans la région du Nord, il y a de l’espoir parce qu’il y a un bon développement homogène des spéculations. « Dans la partie Sud notamment le Passoré et le Zondoma, la pluie s’est installée dans la 2e décade du mois de juin et celle du Nord à savoir le Yatenga et le Loroum, elle s’est installée à la 2e décade du mois de juillet.

Certes, ce ne sont pas de grandes pluies, mais fines et intéressantes qui ont permis aux différentes spéculations de bénéficier de l’eau », a expliqué le ministre Ouédraogo. A l’entendre, les techniques culturales très développées, combinées avec certaines technologies, que sont la gestion de la fertilité des sols, celle localisée de l’eau, ont permis également aux spéculations d’en profiter pour bien se développer. « Si le rythme des pluies se maintient, nous allons avoir une bonne récolte.

Avec cette dynamique engagée, on peut atteindre la production attendue de 314 000 tonnes de céréales dont environ 24 000 tonnes de riz», a-t-il souligné. Car, il dit avoir constaté un engouement autour de l’initiative produire « un million de tonnes de riz » à cause de l’aménagement de grands basfonds, bien entretenus dans les villages de Masboré (70ha) et Basgouèma (50ha). « Cela montre que nous pouvons renforcer la résilience des communautés et faire en sorte que les gens puissent améliorer leurs revenus », a-t-il indiqué.

C’est grâce à l’accompagnement de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) que le basfond de 70 ha a été aménagé et des personnes déplacées internes en ont bénéficié.

300 ha aménagés pour les PDI

Il est attendu 314 000 tonnes de céréales dans la région du Nord.

« Notre intervention dans le Nord en termes de production végétale a coûté 702 000 000 FCFA », a précisé le représentant de la FAO au Burkina Faso, Dauda Sau. Le soutien de la FAO a consisté également à donner du cash aux déplacés. « En attendant leur retour, nous sollicitons davantage de lopins de terre auprès des populations-hôtes en vue d’accroître leur production. Déjà, nous avons pu labourer plus de 300 ha au profit de ces personnes », a souligné le chef du département de l’Agriculture.

Au cours de cette visite, le Directeur général de la société d’exportation des phosphates du Burkina, Alexandre Thombiano, a remis 50 tonnes de phosphates aux producteurs de la région dans le but de soutenir l’initiative présidentielle produire « un million de tonnes de riz ». « Nous avons offert 300 tonnes de phosphates à tous les producteurs du pays», a relevé le DG. A l’occasion de cette sortie de terrain, Salifou Ouédraogo a visité une unité de fabrication d’engrais bio, d’une capacité de production de 50 tonnes par mois.

« C’est à partir de ces innovations que nous pouvons inverser la tendance à pouvoir produire sur place de l’engrais biologique, créer des emplois verts et aller vers une agriculture biologique », a-t-il renchéri. Selon lui, c’est un modèle à capitaliser et à mettre à l’échelle au Burkina, de sorte qu’il puisse avoir plusieurs entreprises capables de couvrir les besoins des agriculteurs. Le porte-parole de l’entreprise, Cheick Sawadogo, en a profité pour solliciter des investisseurs à aider son nouveau-né à grandir.

Fleur BIRBA

fleurbirba@gmail.com

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