CASEM du ministère de l’Agriculture : un bilan jugé satisfaisant malgré la situation sécuritaire

Le ministre en charge de l’agriculture, Denis Ouédraogo : « les réflexions sur le thème devraient permettre d’identifier les difficultés qui entravent la bonne mise en œuvre de nos projets… »

La première session du Conseil d’administration du secteur ministériel de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, s’est tenue, le lundi 24 avril 2023, à Ouagadougou.

La redevabilité est un principe cardinal dans la conduite de l’action publique. Conscients de cela, les acteurs du monde rural se sont réunis, à l’occasion de la première session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2023 du département, pour faire le point sur l’exécution des missions, mais aussi de discuter des difficultés qui minent la mise en œuvre des actions.

Placée sous le thème : « Gouvernance des projets et programmes pour une réelle contribution à la réalisation des missions du ministère : Etats des lieux et perspectives », cette rencontre, selon le ministre de l’Agriculture, Denis Ouédraogo, vise à examiner le rapport- bilan de la mise en œuvre des activités de l’année 2022. En effet, il a rappelé que la campagne 2022-2023 s’est déroulée dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine avec des dysfonctionnements graves des chaînes d’approvisionnement et un renchérissement des prix des facteurs de production agropastorale notamment de l’engrais.

Les participants ont été invités à s’investir pleinement dans les travaux.

Malgré la dégradation de la situation sécuritaire, a-t-il souligné, son département a pu mettre à la disposition des producteurs, plus de 30 000 tonnes d’engrais minéraux et plus de 3 000 tonnes de semences améliorées à prix subventionné, aménager plus de 2 000 hectares de bas-fonds et 335,5 ha de périmètres irrigués… Sur le plan des actions de soutien aux productions animales et halieutiques, le Òministre a fait comprendre que l’accompagnement de l’Etat et ses partenaires a permis de traiter plus de deux millions de bovins contre les trypanosomiases animales africaines, de mettre des semences piscicoles à la disposition de 119 fermes d’aquaculture, de produire 9 157 paillettes de semences bovines…

Par rapport à la campagne agricole précédente et à la moyenne des cinq dernières années, selon lui, la conjugaison des efforts a permis d’atteindre une production céréalière nationale de 5,18 millions de tonnes correspondant à des hausses respectives de 11,11% et de 7,79%. Aussi, la production des cultures de rente enregistrée est de 1,59 million de tonne soit des hausses respectives de 9,50% et de 9,34%. « On note également une production des autres cultures vivrières de 1,06 million de tonne correspondant à des hausses de 53,53% et 29,56% par rapport à la campagne passée et à la moyenne des cinq dernières années », a-t-il soutenu.

M. Ouédraogo a indiqué que le bilan céréalier et alimentaire définitif résultant de la campagne agricole 2022/2023 fait ressortir un déficit brut de 72 387 tonnes de céréales représentant 2% des besoins. La mise en œuvre du plan de réponse a permis de toucher plus de deux millions de personnes vulnérables. Le ministre en charge de l’agriculture a invité les participants à s’investir pleinement dans le but de trouver des pistes de solutions pour la prochaine campagne.

Oumarou RABO

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