Centre hospitalier Souro-Sanou de Bobo-Dioulasso : Des agents en sit-in

Des travailleurs du Centre hospitalier Souro-Sanou de Bobo-Dioulasso disent dénoncer leurs conditions de vie et de travail.

Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) sous-section du Centre hospitalier Souro- Sanou de Bobo-Dioulasso observe des sit-in les 25 et 26 mars 2021 pour dénoncer la situation « chaotique » de l’hôpital.

Des travailleurs du Centre hospitalier Souro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso observent un arrêt de travail de 7 heures à 11 heures les 25 et 26 mars 2021 à l’appel de la sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) afin de dénoncer leurs conditions de vie et de travail. En effet, les travailleurs disent exprimer leur indignation sur la situation « chaotique » de l’hôpital. Selon le secrétaire général de la sous-section du SYNTSHA, Yaya Traoré, le dernier conseil de direction du CHUSS a conforté le syndicat dans sa position quant à l’incapacité de l’autorité de l’établissement à trouver des solutions qui minent l’hôpital. Yaya Traoré évoque, entre autres, les problèmes de gouvernance, du dysfonctionnement de la majorité des services, les coupures intempestives d’eau, la mauvaise gestion des carrières, le non-paiement à bonne date de la prime de motivation trimestrielle, l’insalubrité du réfectoire et la mauvaise qualité de la restauration, la privatisation des soins publics, etc.

En ce qui concerne les coupures intempestives d’eau, il a souligné que l’eau est une denrée indispensable dans la prise en charge des patients. « Il arrive même que les accompagnants déboursent de leur poche pour acheter l’eau », a-t-il déploré. Face à cette situation, M. Traoré dénonce le mutisme et l’attitude « méprisante » de l’administration du CHUSS alors que le syndicat a manifesté sa disponibilité à prendre part à tout cadre d’échanges francs afin de trouver des solutions. Pour sa part, le directeur général du CHUSS, Bakary Gustave Sanon, qui considère ce sit-in comme une grève, a indiqué que ce mouvement d’humeur est un non évènement et ne peut être justifié. Car, dit-il, le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo sera en visite à Bobo-Dioulasso (Ndlr : le 26 mars 2021). Tout en disant ne pas comprendre cet « acharnement » contre l’administration, il a affirmé que la motivation réelle de ce sit-in se trouve ailleurs.

Sur la question de coupure d’eau, il a souligné que sa structure, de concert avec l’ONEA, travaille à la résolution du problème. Il est prévu, d’après le premier responsable, la réalisation de deux forages. En ce qui concerne la question d’équipements, Bakary Gustave Sanon, a relevé que l’hôpital est souvent victime des actes de sabotage par des agents. Sur le problème du réfectoire et de la restauration, M. Sanon dit être conscient de ce problème. Il a par ailleurs rassuré que des mesures sont en train d’être prises pour y faire face. « J’ai instruit mes services techniques d’évaluer le coût des travaux de rénovation du réfectoire et de la cuisine », a-t-il déclaré.

Boudayinga J-M THIENON

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