Centre national d’appels : 832 alertes exploitables traitées en un mois

Le directeur de la communication et des relations publiques de la présidence du Faso, Djourmité Nestor Noufé (milieu) : « plus votre appel est complet et sérieux, vite il est traité »

La direction de la communication et des relations publiques de la présidence du Faso a animé une conférence de presse, le jeudi 11 mai 2023, à Kosyam. A l’occasion, elle a fait le point des alertes enregistrées par le Centre national d’appels (CNA) créé, le 6 avril dernier, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Un mois après la création du Centre national d’appels (CNA) dont l’objectif est de gérer les alertes relatives au terrorisme, à la criminalité et à la bonne gouvernance, les initiateurs veulent rendre compte de l’appropriation du dispositif par les populations. A cet effet, la direction de la communication et des relations publiques de la présidence du Faso a animé une conférence de presse hier à Kosyam.

Au cours de la rencontre avec les hommes de média, le directeur de la communication et des relations publiques de la présidence du Faso, Djourmité Nestor Noufé a indiqué qu’en un mois de fonctionnement (06 avril au 05 mai 2023), le Centre a traité 2 256 appels et messages soit en moyenne 81 appels et messages par jour. De manière désagrégée, le directeur a déploré 1420 appels et messages polluants, c’est-à-dire inexploitables, contre 832 alertes exploitables. Concernant ces dernières, M. Noufé a précisé que 88,94% des alertes ont porté sur le terrorisme et la criminalité tandis que 11,06% des dénonciations ont été consacrées à des faits de mal gouvernance et de détournements de deniers publics.

Selon le porte-parole du Centre, les évènements recensés dans le cadre du terrorisme sont relatifs entre autres aux attaques terroristes, aux déguerpissements de populations, aux cas de vols d’animaux, de pillages de biens, de check-points des Groupes armés terroristes (GAT), de dénonciation de bases terroristes, de mouvements et de regroupements de groupes armés terroristes (ainsi que de dénonciation de suspects). Djourmité Nestor Noufé a, à l’occasion, fait savoir que des combattants du GAT ont joint le CNA pour se renseigner sur les mécanismes de leur réinsertion sociale.

Une invite à s’approprier l’outil

« Ceux qui ont appelé sont au nombre de cinq. Ils se sont présentés dans la région du Nord et du Centre-Nord », a détaillé le directeur en charge de la communication de la présidence du Faso suite à une question posée par un journaliste. M. Noufé a par ailleurs confié que suite à ces alertes enregistrées par le CNA, des réponses immédiates ont pu être apportées en fonction de l’opportunité et des modalités de la riposte.

« C’est ainsi qu’à partir de la 3e semaine de fonctionnement du centre, l’accalmie observée dans un certain nombre de foyers de tension, due aux opérations des Forces de défense et de sécurité et à l’action des vecteurs aériens, est allée de pair avec la baisse des alertes urgentes », a-t-il confié. D’où son invite aux Burkinabè des campagnes, des villes et de l’extérieur à s’approprier davantage le centre en le joignant gratuitement au 199 par message ou en partageant des fichiers par WhatsApp aux (+226) 71 20 33 33/68 24 44 44.

Concernant les appels et messages inexploitables évalués à plus de 60 %, la direction de la communication et des relations publiques de la présidence du Faso a appelé les populations à s’en départir, car ils constituent une charge supplémentaire inutile de travail pour le Centre et par conséquent, une entrave à la prise en charge diligente des alertes sérieuses. Pour Djourmité Nestor Noufé, sa direction va poursuivre la sensibilisation pour permettre aux populations de s’approprier le centre. Cependant, il n’exclut pas le recours à la loi pour sanctionner les éventuels récidivistes. Les responsables du Centre ont donné rendez-vous aux hommes des médias dans trois mois pour un autre bilan.

Abdoulaye BALBONE

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