Centre-Sud : Echanges à bâtons rompus entre gouvernement et forces vives

Les membres du gouvernement ont échangé à bâtons rompus avec les forces vives du Centre-Sud.

Des membres de l’exécutif se sont entretenus, le vendredi 2 juillet 2021, à Manga, avec les forces vives de la région du Centre-Sud, dans le cadre des conférences régionales du gouvernement.

Le ministre d’Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré et ses homologues en charge de la justice, Victoria Ouédraogo Kibora, de l’Eau, Ousmane Nacro, des ressources animales, Tegwendé Modeste Yerbanga et de la communication représenté par le Secrétaire général du gouvernement et des Conseils des ministres, Stéphane Wenceslas Sanou, étaient face aux forces vives du Centre-Sud, le vendredi 2 juillet 2021, à Manga.

Organisée par le Service d’information du gouvernement (SIG), l’activité s’inscrit dans le cadre des conférences régionales de l’exécutif. Elle a été l’occasion pour les membres de l’exécutif d’égrener les actions entreprises par leurs départements respectifs. Tour à tour, les ministres ont ainsi présenté les acquis puis les perspectives de la mise en œuvre de leurs programmes d’activités. De la réconciliation nationale à l’élevage, en passant par la communication, la justice et l’eau, ils ont noté un renforcement des investissements qui ont contribué à améliorer les conditions de vie des populations.

Toutefois, au regard des attentes encore importantes dans les différents domaines, les ministres ont rassuré leurs hôtes de la prise en compte de plusieurs préoccupations dans les actions futures. La construction du palais de justice de Manga, l’aménagement d’infrastructures hydrauliques, routières et agropastorales, le renforcement des capacités opérationnelles de la nouvelle direction régionale en charge de la communication sont, entre autres, promesses de réalisations annoncées au profit de la région du Centre-Sud.

Une rencontre « d’intérêt »

Dans leurs interventions, les représentants des différentes couches socioprofessionnelles ont relevé d’autres attentes « prioritaires ». Il s’agit, à titre d’exemple, de la construction d’amphithéâtres au profit du Centre universitaire de Manga, la dotation du Centre médical de Manga d’échographe, le renforcement de l’appui aux Volontaires de la défense pour la patrie (VDP), la construction du barrage de Pô, l’appui aux apiculteurs, la mise en place de la Radiotélévision régionale (RTB2), le renforcement des projets et programmes dans les domaines agrosylvopastoraux et fauniques et la construction de la maison des artisans.

A l’unanimité, les intervenants ont aussi loué l’initiative de la rencontre, estimant qu’elle revêt un caractère « utile » pour mettre en confiance les populations vis-à-vis de leurs gouvernants. Pour le représentant des jeunes, Lucien Bouda, la rencontre a été d’un « grand intérêt » dans la mesure où elle a permis à la fois d’avoir une vision claire des actions du gouvernement et d’échanger de façon « directe et franche » avec les chefs de départements. Le représentant des Organisations de la société civile, Kalifa Kabré, s’est lui aussi félicité de l’occasion offerte pour porter directement leurs préoccupations aux membres du gouvernement.

Il a, toutefois, déploré l’absence de nombreux ministres qui auraient contribué à lever les zones d’ombres sur certaines préoccupations.
Qu’à cela ne tienne, le ministre en charge de la Réconciliation nationale a souligné que les questions restées sans réponse seront portées à qui de droit pour examen. Zéphirin Diabré a assuré, du reste, que l’ensemble des préoccupations soulevées vont bénéficier d’une oreille attentive de la part du gouvernement.

Telle est d’ailleurs, selon lui, la philosophie qui sous-tend la tenue des conférences régionales du gouvernement. « Il s’agit pour l’exécutif de venir à la rencontre des forces vives et de leur expliquer des pans importants de son action mais aussi les entendre sur ces présentations et leurs pré-occupations qu’ils veulent soumettre. Cela permet que ces préoccupations soient prises en compte dans la formulation et la conduite des politiques publiques », a fait savoir Zéphirin Diabré.

Mamady ZANGO
mzango18@gmail.com

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