CHAN 2023 : pas de 4e phase finale pour les Etalons locaux

Les Etalons locaux ne participeront pas au 7e Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) en janvier prochain, en Algérie. Le verdict est tombé à l’issue de la manche- retour face aux Eléphants de Côte d’Ivoire en match comptant pour le dernier tour des qualifications pour le CHAN, disputée le 4 septembre 2022 à Agadir au Maroc. Les Etalons ont été éliminés aux tirs au but (3-4), après une double confrontation, face aux Eléphants, qui s’est soldée par deux scores nuls et vierges.

«Pigeon », le portier de l’As Douanes n’a rien pu faire face à l’adresse et au sang-froid des tireurs ivoiriens. Entré dans les arrêts de jeu de la rencontre, en remplacement de l’expérimenté portier et capitaine Babayouré Sawadogo, alors que la séance des tirs au but semblait inéluctable pour départager Burkinabè et Ivoiriens, le jeune gardien, Mohamed Zegué Traoré dit « Pigeon » n’a pas réussi à sauver les siens de l’élimination aux phases finales du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Que de regrets pour les Etalons locaux qui, lors du match nul et vierge à Yamoussoukro, semblaient en mesure d’éliminer en cette manche -retour les Eléphants locaux. Les Burkinabè étaient pourtant au courant des scénarii favorables ou défavorables ce 4 septembre 2022 au grand stade d’Agadir, au Maroc, au coup d’envoi de la manche -retour du dernier tour qualificatif pour les phases finales du CHAN. La défaite était interdite, n’en parlons pas d’un match nul avec des buts. Pour ce match -retour, Oscar Barro a fait confiance à son onze de départ en territoire ivoirien, sauf qu’il a été obligé de se passer de son défenseur central, Moustapha Ouédraogo, exclu à Yamoussoukro et remplacé par Yaya Sanou. Son homologue ivoirien lui, a effectué deux changements avec les titularisations de Aubin Kramo et Seydou Traoré.

Que d’imprécisions !

Le début de la rencontre ressemble, à quelques détails près, à celui du 27 août dernier dans la capitale ivoirienne. Le bloc médian des Etalons est allé chercher haut les Eléphants, mais les garçons d’Oscar Barro ont pêché dans les transitions. Les passes sont imprécises à l’image de celles de Cheick Ouedraogo et surtout Blakiss Ouattara qui n’ont pas été dans leur match comme à l’aller. Or, les consignes du sélectionneur burkinabè, Oscar Baro, ont été claires à l’entame du match : faire bloc, fermer les espaces pour récupérer la balle et assurer la première passe. En clair, il a été demandé aux joueurs de ne pas perdre tôt la balle. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’en première période, les Etalons ont raté de nombreuses relances dans leurs intentions de vite se projeter dans le camp adverse. Cheick Ouédraogo, Dramane Kambou, Blakiss Ouattara, Clavert Tiendrébéogo (17e, 31e 36e ; 44e), pour ne citer qu’eux, ont très souvent confondu vitesse et précipitation. Les Ivoiriens, quant à eux, sont bien entrés dans leur match, s’illustrant comme au match- aller par une belle circulation du ballon. Mais heureusement pour les Etalons, ils peinent à se créer des situations dangereuses.

Le quart d’heure de jeu passé, les Burkinabè ont sorti la tête de l’eau et se sont créés leur première occasion (20e) par Clavert Tiendrébéogo, bien servi dans la surface de réparation par Dramane Kambou. Trois minutes plus tard, le meneur de jeu de l’As Douanes a mis sur orbite Blakiss Ouattara qui s’est malmené la balle pour pouvoir battre le portier ivoirien. La dernière occasion de cette période est Etalons, avec une frappe des 25 m de Josué Tiendrébéogo, déviée en corner grâce à une belle détente du dernier rempart ivoirien. Le principal enseignement de ce premier acte, entre les deux équipes, est que quand les coéquipiers du capitaine Babayouré Sawadogo ont mis du rythme dans le jeu et assuré deux à trois passes. Ils ont réussi à prendre à défaut une défense des Eléphants loin d’être sereine. Aussi, l’on s’attendait à une seconde période des Burkinabè dans les standards de leur dernier quart d’heure. Hélas, Clavert Tiendrébéogo, Dramane Kamnbou, Adama Barro, Blakiss Ouattara et Josué Tiéndrébéogo reviennent très peu inspirés des vestiaires. La maitrise technique et le jeu en mouvement des garçons du sélectionneur Haïdara Soualiho font reculer les Etalons locaux mais ils n’arrivent pas à se créer des occasions.

Ils s’en mordent les doigts

Les remplacements de Oscar Barro (entrée de Ousmane Diané et Ben Daouda Nikiéma) ont permis de revitaliser l’entrejeu en difficulté à cause d’un Dramane Kambou, victime de sa très grosse débauche d’énergie 72e mn durant. Les Etalons vont se créer coup sur coup des occasions franches, d’abord par Josué Tiendrébéogo (77e) qui reprend mollement un centre de la tête alors qu’il était seul au second poteau, ensuite par l’intermédiaire de Yaya Sanou, encore de la tête suite à un corner (87e). Pendant que l’on s’acheminait vers la fin de la rencontre sur un autre match nul vierge, synonyme de tirs au but, les deux entraineurs vont adopter la même stratégie : changer leur portier titulaire par des remplaçants, apparemment plus à l’aise dans ces séances.

Lors de cette épreuve des nerfs, les joueurs venus de la Côte d’Ivoire vont transformer leurs cinq essais sans coup férir, alors que Walid Guira, premier tireur burkinabè a envoyé le sien en haut des gradins vides du grand stade d’Agadir. Les Etalons sont battus 5 tirs au but à 3 et disent adieu au CHAN 2023. A tête reposée, le staff technique et les joueurs nourriront à coup sûr quelques regrets, car les opportunités n’ont pas manqué lors de la double confrontation pour venir à bout de ces Eléphants pendant les 180 mn de jeu. Et l’amertume sera encore plus grande s’ils se rappellent que la Côte d’Ivoire s’est qualifiée en ne cadrant que seulement deux tirs, un à l’aller et l’autre ce 4 septembre au grand stade d’Agadir. C’est cela la dure réalité du sport et surtout du football. 18 pays se sont qualifiés pour la VIIe édition du CHAN, une première depuis la création de la compétition en 2009, qui se déroulera du 8 au 31 janvier 2023 en Algérie.

Sié Simplice HIEN,

envoyé spécial à Agadir

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