Clément Sawadogo, ministre de l’administration territoriale : « Il n’y a aucun enjeu électoral dans le redécoupage du territoire »

Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Pengdwendé Sawadogo, a été l’Invité de la rédaction du quotidien Sidwaya. Dans cette grande interview, il a évoqué, sans tabou, notamment les questions sécuritaires, de la réconciliation, du redécoupage du territoire, du dialogue politique et de la vie de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès.

Directeur général de la radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), il y a une trentaine d’années, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), Clément Sawadogo, redécouvre les Editions Sidwaya. Le jeudi 15 juillet 2021, il s’est prêté, durant près de deux heures, aux questions des journalistes du quotidien Sidwaya, dans le format de l’Invité de la rédaction. Accueilli par le Directeur général (DG) de la « Maison commune », Mahamadi Tiégna, le ministre en charge de l’administration territoriale a eu un bref entretien avec lui, avant de se livrer à l’exercice. Interrogé sur le report de l’élection du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au lundi 19 juillet prochain, le MATD a relevé que son département veut donner toutes les chances au dialogue. « Le quorum était atteint, mais nous avons estimé qu’il faut donner la chance aux différentes parties, notamment à l’Opposition et à la chefferie coutumière de se comprendre », a-t-il dit. Quant à la date de la reprise du dialogue national, Clément Sawadogo, a d’abord regretté le fait que l’Opposition politique ait quitté la table des discussions, saluant au passage sa volonté affichée de reprendre le dialogue. « Nous espérons que l’Opposition va prendre langue avec le président du Faso qui est l’initiateur du dialogue politique pour revenir à la table de discussion. Il reviendra ensuite au chef de l’Etat, de programmer une nouvelle date de la reprise des travaux », a
précisé le MATD.

A propos des marches de l’Opposition, Clément Sawadogo a invité ses initiateurs et l’ensemble des Burkinabè à se donner la main pour faire face à cette gangrène. « L’Opposition aurait pu verser au chef de l’Etat ses idées. On a marché, mais la question reste entière », a-t-il déclaré. En lien avec la décision de la France de revoir l’intervention de l’opération Barkhane au Sahel, il a dit espéré que ce n’est pas un abandon, mais une manière de privilégier une approche endogène en soutenant les armées des pays de l’espace du G5 Sahel, « comme l’a toujours souhaité le président du Faso ».

Sur le redécoupage du territoire national, l’invité de Sidwaya a fait savoir qu’il répond à la nécessité de réaffirmer davantage la présence de l’Etat et de l’administration sur le territoire national, avec sur la table, la suppression des préfectures. « Il n’y a aucun enjeu électoral dans le redécoupage », a-t-il insisté, précisant qu’il aura lieu après les élections municipales de 2022. Au titre de la vie du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dont il est le 1er vice-président, Clément Sawadogo, a fait savoir qu’un 3e mandat de Roch Marc Christian Kaboré n’est pas envisageable.

« Le MPP dispose de ressources humaines et de cadres à profusion, pour être à la hauteur de la succession de Roch Marc Christian Kaboré à la présidence du Faso. Nous sommes un parti organisé et nous ne voyons pas de gros risques d’implosion comme certains le prédisent », a-t-il tranché. L’intégralité de l’entretien vous sera proposée bientôt.

Jean-Marie TOE

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