Communauté du chemin neuf : La cellule burkinabè porte ses premiers fruits

Monseigneur Médard Léopold Ouédraogo a invité l’Eglise-Famille de Dieu à épauler les serviteurs.

Le diacre Goh Rodrigue Yapi a été ordonné prêtre. De même, six célibataires consacrés et un couple se sont engagés à vie dans la Communauté du chemin neuf (CCN) du Burkina Faso. La célébration eucharistique a eu lieu, le samedi 31 août 2019 à la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Ouagadougou.

Les fidèles chrétiens issus du Burkina Faso et de la Côte d’ivoire se sont mobilisés, le samedi 31 août 2019 à la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Ouagadougou. La raison, participer à la célébration eucharistique de l’ordination presbytérale de l’Ivoirien, Goh Rodrigue Yapi, auparavant diacre et l’engagement perpétuel de six célibataires dont Dominique Solange Assalé, Abraham Mehizan, Christine Assi, Jean Doulkom, Viviane Tapsoba, Albert Zongo et du couple Ezéchiel et Claudine Hébié dans la communauté du chemin neuf (CCN) du pays des Hommes intègres.

Selon le président de la cérémonie, monseigneur Médard Léopold Ouédraogo, c’est une première au Burkina Faso pour cette communauté catholique à vocation œcuménique d’avoir des élus. Il a indiqué qu’ils ont été assidus aux enseignements lors de leur séjour dans la maison communautaire. « Ce qui est un bel exemple dans l’Eglise- famille de Dieu », a-t-il dit. Et de poursuivre qu’en se conférant aux témoignages, le parcours des consacrés a été difficile.

Certains, a souligné monseigneur Ouédraogo, ont décliné l’appel de Dieu, notamment par des résistances et les peines sur le chemin. Il a, aussi, salué la délégation ivoirienne pour le choix porté sur son pays pour accomplir leur vœu. « C’est en signe d’amitié que la CCN de la Côte d’Ivoire a préféré son pays-frère pour faire ordonner le nouveau serviteur. Cela montre que pour suivre Jésus-Christ, il faut s’oublier et penser aux autres », a-t-il conseillé. Il a, par ailleurs, exhorté les consacrés à toujours semer l’amour, la fraternité et la miséricorde.

Quant à l’ordinand, Goh Rodrigue Yapi, il a juré devant les fidèles de servir celui qui l’a désigné avec loyauté. A ses dires, Dieu l’a appelé pour être son sacrificateur, le 2 mars 2006 alors qu’il était en France pour des études. Le prêtre a souligné qu’il lui a fallu plusieurs années pour comprendre et accueillir la miséricorde de Dieu sur lui. « L’appel a entraîné un changement de cap dans la vie affective : d’un projet de mariage à la prise de conscience, mon cœur avait soif d’une source qui est Jésus-Christ », a-t-il signifié.
Le père Yapi a sollicité l’accompagnement de la CCN pour la réussite de sa mission sacerdotale.

Consécration du couple Hébié

Le Père Goh Rodrigue Yapi : «A présent, je porte dans mon cœur la charité et la joie».

Pour le couple Hébié, c’est en août 2003 qu’il a connu la maison communautaire. A entendre Claudine, son mari Ezéchiel, à l’état civil Amadou Hébié, est né d’une famille musulmane. « Moi je suis catholique. Nous nous sommes engagés à bâtir une famille en respectant la religion de l’autre. Invité par un prêtre, à une session de couple, mon mari a hésité avant d’y participer.

Ce fut sa première rencontre avec le seigneur », a relaté dame Hébié. Et de poursuivre que leurs cinq enfants ont béni le choix de leur engagement à vie dans la CCN. A écouter M. Hébié, c’est une grâce que Dieu a faite à sa famille. « Il y a de cela 16 ans que notre couple vacillait et le créateur l’a fortifié par sa compassion », a-t-il témoigné. Le couple a promis l’amour, le respect et la fraternité comme leur principe d’engagement.

Née en 1973 d’un groupe de prière en France, la CCN est dans une trentaine de pays et s’est installée au Burkina en 2009. Elle rassemble des prêtres, des couples avec ou sans enfants, des laïcs engagés au célibat ou non qui ont choisi l’aventure de la vie communautaire à la suite du Christ pauvre et humble, pour se mettre au service de l’Eglise.

Frank POUGBILA &
Carine DARAMKOUM
(Stagiaires)

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