Commune de Komsilga : Menacés d’« expropriation », des habitants bloquent la RN6

La Route nationale 6 a été bloquée pendant quelques heures.

Des habitants de Tengandogo dans la commune de Komsilga ont manifesté, le lundi 9 août 2021, sur la Route nationale 6, pour exprimer leur mécontentement contre une décision de justice qui les contraint à quitter leurs parcelles d’habitation.

La Route nationale 6 (RN6) bloquée. Des usagers de la route empêchée de poursuivre leur chemin. Le trafic routier bloqué à proximité de l’hôpital de Tengandogo par des manifestants. C’est l’ambiance qui régnait dans la matinée du lundi 9 août 2021 dans la commune de Komsilga. Les frondeurs tenaient des pancartes en main, sur lesquelles l’on pouvait lire : « Nos maisons, nos vies », «Les femmes veulent leurs toits », « Oui aux logements », « On n’a pas volé pour construire nos maisons», « on veut nos maisons »…
A travers ces slogans, les manifestants ont dit vouloir dénoncer les tentatives d’« exproprier » leurs terrains à usage d’habitation et protester contre une décision de justice qui les contraint de quitter leurs domiciles, dans un délai de 8 jours. Depuis le samedi 7 août 2021, les attributaires de 71 parcelles de la section 980 n’ont plus le sommeil tranquille.

Ils ont été sommés de quitter leur domicile par la présence des forces de l’ordre dès leur réveil. « Ce qui nous amène à barrer cette voie ce matin, c’est pour manifester notre mécontentement vis-à-vis de nos autorités, surtout la première autorité, le maire de Komsilga, pour lui faire comprendre que nous ne sommes pas contents de ce qui s’est passé avant-hier », a laissé entendre le porte-parole des manifestants, Dieudonné Ilboudo. Pendant plus de deux heures, les manifestants ont perturbé le trafic routier avant d’être dispersé par les forces de l’ordre.

Dans la décision de justice, les habitants doivent céder un espace d’une superficie de 20 000 m², auparavant attribué au sieur A.T. M. Ilboudo a rappelé qu’ils se sont réveillés, le samedi 7 août, encerclés par les forces de l’ordre « bien armées pour nous intimider de quitter les lieux dans un délai de 8 jours». Il a précisé que ce sont des parcelles qu’ils ont acquises légalement. « On ne comprend pas pourquoi, on nous dit de quitter les lieux d’ici 8 jours », s’est-il interrogé. «Nous avons préféré retarder notre marche à la mairie et passer par cette manifestation pour nous faire comprendre », a-t-il déclaré. Contactées, les autorités communales ont promis de réagir dans les jours à venir par voie de presse.

Yirnana Serge TAO
(Stagiaire)

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