Concours de recrutement de professeurs : « La majorité n’avait aucune chance d’obtenir la note minimale exigée », Assane Zoromé

La Coordination nationale des professeurs du programme emploi-jeunes pour l’éducation nationale (CNP-PEJEN) a animé, une conférence de presse, le mardi 26 mai 2020 à Ouagadougou, pour présenter aux Hommes de médias, les difficultés liées à leur intégration dans la Fonction publique.

Le bureau de la Coordination nationale des professeurs du programme emploi-jeunes pour l’éducation nationale (CNP-PEJEN) entend batailler « dur » pour intégrer la Fonction publique. Après trois ans de service dans l’enseignement, 681 professeurs de la CNP-JEPEN sont laissés-pour-compte. C’est dans cette logique, que la Coordination nationale des professeurs du programme emploi-jeunes pour l’éducation nationale (CNP-PEJEN) a animé, une conférence de presse, le mardi 26 mai 2020 à Ouagadougou, pour présenter aux Hommes de médias les difficultés liées à leur intégration dans la Fonction publique. Pour le secrétaire général de la CNP-PEJEN, Assane Zoromé, ces jeunes recrutés avec des niveaux DEUG 2 et licence sont liés au ministère en charge de l’éducation nationale par un contrat d’une durée d’un an renouvelable deux fois. De son avis, ce renouvellement est conditionné par les résultats de l’évaluation annuelle.

Il a indiqué qu’ils sont censés intégrer la fonction publique pour ceux qui le désirent. « Le concours spécial de recrutement des professeurs du PEJEN dans la fonction publique organisé par le gouvernement, les candidats n’ont pas été évalués sur les contenus enseignés durant les trois années en classe. La majorité n’avait aucune chance d’obtenir la note minimale de 7/20 exigée par le concours », a déclaré le secrétaire général. Pour justifier cet échec, a-t-il poursuivi, les autorités font croire à travers les médias que les professeurs du PEJEN n’ont pas le niveau. A l’écouter, les enseignants ont été recrutés avec au moins un Bac+2 comme tout instituteur officiant au post-primaire et ils ont bénéficié de six mois de formation dans les écoles (ENS et IDS). « Les professeurs ont la conviction que le programme PEJEN ressemble plus à une exploitation sans scrupule des jeunes de la part de l’Etat censé leur apporter des moyens de vie décents », a-t-il déploré. M. Zoromé a souligné qu’il est important de poursuivre la lutte pour avoir gain de cause. Pour lui, il faut prioriser le dialogue pour résoudre le problème. « Nous tenons cette conférence de presse pour demander un minimum de reconnaissance et de considération de la part des fils du pays qui se sont engagés dans le programme emploi-jeunes pour l’éducation nationale », a dit Assane Zoromé. Le secrétaire général de la CNP-PEJEN a fait savoir que c’est plus qu’un sacrifice de servir l’Etat gratuitement sans salaire pendant trois ans et se retrouver au chômage.

Il a expliqué que le programme avait pour objectif de résoudre le chômage des jeunes et de résoudre le problème de manque d’enseignants. Pour le chargé à la mobilisation de la CNP-PEJEN, Inoussa Zida, le bureau de la CNP-JEPEN a invité le gouvernement à prendre ses responsabilités. Quelles sont les actions prévues pour atteindre votre objectif ? A cette interrogation, le secrétaire général de la CNP-JEPEN a fait savoir qu’une concertation avec la base est prévue pour réfléchir aux actions à mener afin d’être entendu.

Aziz CONGO
(Collaborateur)

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