Conseil des frontières : Les membres statutaires évaluent les recommandations

Pour le Premier ministre, Christophe Dabiré, le Burkina Faso partage une frontière d’environ 3 615 km avec six pays avec lesquels les limites exactes ne sont pas encore entièrement matérialisées.

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’année du Conseil des frontières, le vendredi 26 février 2021 à Ouagadougou.

Le Conseil des frontières a sacrifié à la tradition en tenant sa première session de l’année. En effet, ses membres statutaires se réunissent deux fois l’an pour faire une évaluation des actions menées et s’assurer de l’état de la mise en œuvre des recommandations des sessions précédentes. Le vendredi 26 février 2021, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé, à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’année du Conseil.

Selon le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, douze recommandations avaient été formulées au cours de la précédente session. Ce sont, entre autres, la sécurisation des ressources dédiées à la gestion des frontières, l’accélération du processus de location du bâtiment devant abriter les services du Secrétariat permanent de la commission nationale des frontières (SP-CNF) et les sous-commissions du comité des experts afin d’assurer de meilleures conditions de travail aux agents.

A cela, s’ajoutent la promotion du développement harmonieux des zones frontalières à travers la mise en œuvre effective de projets structurants et la réalisation des infrastructures administratives, à savoir la création de projets de réalisation d’infrastructures administratives. « Dans le cadre de leur mise en œuvre, un certain nombre d’actions ont été initiées par les différents acteurs intervenant dans la gestion des frontières », a-t-il déclaré.

Pour lui, des évolutions « majeures » ont été enregistrées dans la conduite de certains dossiers relatifs à la gestion des frontières malgré la persistance des difficultés et l’émergence de nouveaux défis. Le ministre de l’Administration territoriale a, à cet effet, salué l’abnégation, le dévouement et la détermination avec lesquels les collaborateurs et les partenaires ont œuvré pour l’atteinte des objectifs de la Stratégie nationale de gestion des frontières (SNGF), un programme de développement servant de plan d’actions conçu pour une durée de dix ans composés de trois phases triennales.

Promouvoir le développement local

Les participants ont été invités à une contribution franche pour une résolution de la question des frontières.

Pour le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, cette stratégie vient en réponse aux maux, notamment le terrorisme, la criminalité transfrontalière et les trafics de tous genres auxquels sont confrontées les localités frontalières. «Elle constitue également un outil de référence pour promouvoir le développement de ces localités jadis considérées comme des zones délaissées ou négligées par les politiques publiques », a-t-il indiqué.

Dans l’optique de contribuer à l’impulsion du développement socio-économique et culturel durable des espaces frontaliers dans un environnement de paix et de sécurité, la SNGF, a poursuivi le chef du gouvernement, est bâtie sur six axes principaux dont la maîtrise des limites territoriales du pays, l’amélioration de la présence et de l’image de l’Etat dans les zones frontalières et l’appui à la gestion intégrée des ressources naturelles partagées et des terres.

Christophe Joseph Marie Dabiré a rappelé que lors de la dernière session, la présentation du bilan de la première phase a mis en lumière la difficulté rencontrée dans la mise en œuvre convenable dudit plan d’actions, à savoir le Programme d’appui à la gestion intégrée des frontières (PAGIF), en raison des contraintes d’ordre structurel, économique, organisationnel et financier. « Cela nous a conduits à prendre des mesures correctives, en proposant une réforme nécessaire pour une mise en œuvre performante de la SNGF. Cette réforme majeure va consister à désagréger le PAGIF en plans d’actions triennaux glissants, afin de le conformer, en tant que programme de développement, à la règlementation nationale et de juguler les contraintes structurelles et organisationnelles », a expliqué le Premier ministre.

Il a appelé tous les départements concernés par la mise en œuvre de cette stratégie à s’impliquer dans l’atteinte des objectifs de développement des zones frontalières. Car pour lui, la présente session constitue le cadre approprié pour réaliser le suivi des actions liées à la gestion des frontières. M. Dabiré a saisi l’opportunité de cette session de l’année, pour rassurer les pays voisins du Burkina Faso, que cette politique de gestion des frontières est conduite dans l’optique de la consolidation des liens de coopération, d’amitié et de fraternité qui les unissent.

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

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