Coopération bilatérale : L’ambassadeur tunisien fait le point de son action au président du Faso

L’ambassadeur de Tunisie au Burkina Faso, Mohamed Kahloun(gauche) : « Les opérateurs économiques tunisiens ont préféré le Burkina comme destination privilégiée ».

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le mardi 24 août 2021 à Ouagadougou, l’ambassadeur de Tunisie au Burkina Faso en fin de mission, Mohamed Kahloun et une délégation du Haut conseil de dialogue social (HCDS), conduite par son président, Domba Jean Marc Palm.

L’ambassadeur de Tunisie au Burkina Faso, Mohamed Kahloun, sera en fin de mission le 31 août prochain. Après 4 ans et 6 mois passés au pays des Hommes intègres, le diplomate tunisien est allé faire le point des avancées de la coopération bilatérale entre les deux pays au chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, le mardi 24 août 2021 au palais de Kosyam. A l’issue de la rencontre, l’ambassadeur a indiqué que de nombreuses actions ont été menées sur les plans économique, commercial et dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.

« Nous avons remarqué un dynamisme accéléré sur le plan des visites des hauts responsables des deux pays. Nous avons reçu la visite du Premier ministre tunisien au Burkina en 2017 qui a inauguré notre ambassade avec le chef du gouvernement burkinabè. De même, celui-ci était allé en Tunisie », a-t-il relevé. De l’avis de M. Kahloun, à la suite de ces visites, les deux parties ont noté un niveau acceptable de coopération et de contacts malgré la pandémie de la COVID-19.

« Nous avons remarqué un dynamisme dans le secteur privé. Les opérateurs économiques tunisiens ont préféré le Burkina comme destination privilégiée pour élaborer des projets en partenariat avec leurs homologues burkinabè dans tous les domaines surtout au niveau des infrastructures et des constructions routières », a poursuivi le diplomate. En guise de perspectives, la représentation tunisienne nourrit l’ambition de renforcer davantage la coopération à travers la prochaine session de la commission mixte entre les deux pays qui doit se tenir « bientôt » au Burkina.

« Cette commission sera une opportunité pour évaluer la coopération entre les deux pays afin de l’élargir et de signer d’autres accords. Elle sera aussi l’occasion de chercher des solutions aux entraves des relations entre les deux Nations notamment sur les plans des transports, du financement ou sur la COVID-19 qui a impacté négativement les relations », a assuré Mohamed Kahloun.

Apaiser les tensions

A la suite du diplomate tunisien, le président du Faso a reçu une délégation du Haut conseil de dialogue social (HCDS). Conduite par son président, Domba Jean Marc Palm, l’équipe a confié être venue remettre le rapport général des activités des trois ans de fonctionnement de l’institution et un fascicule sur la création du Haut conseil de dialogue social au chef de l’Etat. Le rapport général, a expliqué M. Palm, fait le point des activités de renforcement des capacités des acteurs, des règlements des tensions dans le monde du travail et de la sensibilisation organisées par l’institution.

A l’écouter, le HCDS est intervenu dans tous les secteurs d’activités pour apaiser les tensions et trouver une solution à travers le dialogue. « Les crises résolues sont essentiellement dans le secteur du bâtiment et des transports. Nous avons pu apaiser les tensions et même accompagner les transporteurs pour la création de leur faîtière », s’est-il réjoui. Cependant, le président du HCDS a relevé la persistance de quelques « petites tensions » dans le secteur des transports du fait d’autres acteurs qui interviennent dans le domaine. A ce propos, M. Palm a rassuré que son organisation continuera de suivre la question pour sa résolution définitive.

Concernant le fascicule, le premier responsable de l’institution a confié qu’il retrace la genèse de la création du HCDS ainsi que les principaux acteurs. A travers ce document, a-t-il précisé, le HCDS veut mettre fin aux rumeurs qui font croire que c’est le gouvernement qui a décidé de créer l’institution. « Dès le départ, il y a eu des accusations de part et d’autre comme si certains étaient venus au Haut conseil pour se faire de l’argent alors qu’il n’en n’est rien. Il était donc nécessaire de faire la clarté. L’ensemble des acteurs du monde du travail a pris part à ce processus de création », a-t-il expliqué.

Abdoulaye BALBONE

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