Couverture médiatique en période de crise : les journalistes invités à promouvoir la paix

Le Réseau d’initiatives de journalistes (RIJ) a organisé un panel sur le Journalisme sensible aux conflits (JSC) et le leadership féminin dans les médias, le samedi 19 mars 2022, à Ouagadougou.

Le journaliste en tant que professionnel de l’information est perpétuellement face au changement de situations de la société. Parmi les mutations, l’on peut retenir la crise sécuritaire qui sévit de nos jours. A cet effet, Le Réseau d’initiatives de journalistes (RIJ), dans le cadre de la célébration de ses 20 ans d’existence, a organisé un panel sur le journalisme sensible aux conflits et le leadership féminin dans les médias, le samedi 19 mars 2022, à Ouagadougou. Le premier thème était intitulé : « Journalisme sensible aux conflits : enjeux de la couverture médiatique en temps d’insécurité ». Selon le journaliste et panéliste, Paténéma Oumar Ouédraogo, dans un contexte d’insécurité, le traitement de l’information est encore plus exigent.

Pour la fondatrice Fatou Sophie Ouattara, le groupe de presse Queen Mafa a été créé pour accorder plus de visibilité aux femmes dans les médias.

Ainsi, les journalistes sont amenés à publier et à diffuser l’information dans le respect des règles professionnelles. Conscient de la place du journaliste, M. Ouédraogo a indiqué que la promotion de la paix reste une mission des acteurs des médias. Dans la perspective de pratiquer le journalisme pour la paix, le deuxième panéliste, Boureima Lankoandé, a invité ses confrères à comprendre le conflit, à rechercher la vérité dans les deux camps en étant impartiaux et une solution aux différentes parties. Afin de donner l’information saine à la population, le commandant de gendarmerie Guy Hervé Yé, un autre panéliste, a recommandé aux journalistes d’intensifier la collaboration entre les forces de défense et de sécurité. Le second thème du panel : « Les femmes dans la gestion des médias : leadership, résilience et entrepreneuriat (quelles leçons) », s’est intéressé à l’engagement de la gent féminine dans le domaine de la presse. « L’idée est venue de la non-visibilité des femmes dans les médias et l’actualité », foi de la fondatrice du groupe de presse Queen Mafa, Fatou Sophie Ouattara, parlant de son engagement dans le milieu médiatique. Selon ses dires, à ses débuts, elle a été confrontée à des difficultés d’ordre financier et de management, car n’ayant pas bien mûri le projet. « C’est ainsi que nous avons diversifié les sources de revenus en associant la communication évènementielle à notre travail », a précisé Mme Ouattara. Quant aux co-fondatrices de la radio Femina FM (sœurs jumelles Salembéré, Emeline et Carine), elles ont fait savoir que leur radio a été créée pour servir de tribune où les questions liées à la femme sont privilégiées. Comme s’il fallait s’y attendre, les réactions n’ont pas été tendres à leur endroit, selon les promotrices de la radio Femina FM.

« A la création de la radio, on a été victimes de stéréotypes à cause de notre ligne éditoriale », a témoigné Carine Salemberé. Mais, grâce aux soutiens de la famille, elles ont pu relever les défis. En rappel, l’organisation de ce panel vient contribuer à la formation continue des professionnels de l’information en vue de faire face aux défis du moment et d’outiller les étudiants en journalisme sensible aux conflits, de l’avis de Boureima Lankoandé par ailleurs, président du comité d’organisation des 20 ans du RIJ. Le panel a connu la participation des étudiants en première de journalisme de l’Institut supérieur des techniques de l’information et de la communication (ISTIC).

Abdel Aziz NABALOUM

Dô DAO (Stagiaire)

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