COVID-19 : Une 3e vague de  contaminations en cours

Le ministre de la santé de l’hygiène publique et du bien-être, Charlemagne Ouédraogo a fait le point de l’évolution de la COVID 19 au Burkina Faso, lors du point de presse du gouvernement, le 14 janvier 2022 au service d’information du gouvernement.

Le Burkina Faso  est de plain-pied dans la 3e vague des contaminations au COVID 19 depuis septembre 2021. C’est la conviction du ministre de la santé de l’hygiène publique  et du bien-être, Charlemagne Ouédraogo qui a fait le point  de l’évolution de la maladie  au cours du point de presse du gouvernement. C’était le vendredi 14 janvier 2022 dans les locaux du service d’information du gouvernement.   En effet, selon lui,  l’évolution des cas au cours des 4 derniers mois  reste marquée par une augmentation importante  de leur nombre comparativement  aux années précédentes. « Cela montre une recrudescence importante des cas  de COVID19 dans notre pays, correspondant  manifestement  à une 3e vague débutée depuis le 13 septembre 2021 », a  estimé le ministre. 4 variants de COVID 19 circulent actuellement au Burkina. Il s’agit des variants Alpha, Delta, Etat  et Omicron.  « Sur 2 séries de séquençages,  réalisé courant décembre 2021,  la proportion de Omicron a été d’abord  de 7,69%  puis de 30%»,  a précisé Pr Charlemagne Ouédraogo.

Au regard de la  recrudescence des cas, le Pr Charlemagne Ouédraogo   a encouragé, l’ensemble des burkinabè âgés de 18 ans et plus à se faire vacciner, en vue de réduire les formes graves  et de décès. Plusieurs vaccins sont disponibles,  Aztrazeneca, Johnson and Johnson,  Pfizer, Sinovac et Sinopharm.

 La vaccination réduit les formes graves et les décès

Il a révélé que du 1er septembre 2021 au 12 janvier 2022, 462 cas graves  ont été pris en charge dans les hôpitaux. Parmi les cas graves, 460 n’ont pas été vacciné. 168 décès sont à déplorés parmi les cas graves  dont  la plupart présente des comorbidités. Cette situation  est plus prononcée chez les personnes de plus de 60 ans. Parmi les cas de décès, 2 avaient reçu leurs vaccins et présentaient des comorbidités. Les personnes  âgées de plus de 45 ans paient le plus lourd tribu.  « De tout ce qui précède,  il apparait clairement qu’on observe  moins de personnes vaccinées faisant des formes   graves ou décédant de la maladie», a insisté le ministre  chargé de la santé.

En vue de renforcer la couverture vaccinale,   Pr Charlemagne Ouédraogo a annoncé que les actions de plaidoyer auprès des responsables coutumiers, des leaders religieux et  communautaire entamé depuis un certain temps vont se poursuivre.  En sus le ministère va déployer une autre campagne de vaccination  d’ici la mi-février  dans toutes les régions sanitaires, après le succès de la 1ère qui a permis de vacciné 667332 personnes du  14 au 23 décembre 2021 dans 4 régions.   Par ailleurs le ministre a insisté sur le respect des mesures barrières  par tous  pour endiguer cette nouvelle vague de contamination au COVID19.

Interrogé sur la raison  de la recrudescence des cas au Burkina, le ministre chargé de la santé a répondu que la recrudescence  est mondiale. «Le Burkina  Faso vit une crise moins grave qu’ailleurs.  La raison est multifactorielle,  c’est pourquoi nous encourageons la vaccination et le respect des mesures barrières  pour éviter d’empirer la situation», a-t-il ajouté. Pour le moment, le gouvernement n’envisage pas de rendre la vaccination obligatoire  a affirmé le ministre  en réponse à une question  des journalistes.

Le bilan  au cours de la période du 1er au 12 janvier 2022 fait ressortir que  le pays a comptabilisé 1622 nouveaux cas confirmés soit un nombre moyen de 135 cas par jour. 6 décès ont été malheureusement enregistrés  au cours de  cette période. Depuis  le début de l’épidémie, le  Burkina  a enregistré à la date du 12 janvier 2022, 20047 cas cumulés  confirmé de COVID 19 avec malheureusement 339 décès. Le nombre de patients guéris à la même période  se chiffre à 18355 personnes.

Nadège YE

Laisser un commentaire