Crise dans le secteur de la santé : La difficile médiation de l’UPC

Le secrétariat national chargé des questions de santé de l’UPC, Steve Léonce Zoungrana (micro) : «Cette conférence de presse est un devoir de redevabilité».

Le secrétariat national chargé des questions de santé de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), a animé, le samedi 2 novembre 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la médiation qu’il a entamée dans la crise qui secoue le secteur de la santé.

Le secteur de la santé publique traverse une crise due à un mouvement d’humeur des agents et structures syndicales pour revendiquer, entre autres, de meilleures conditions de vie et de travail. Pour aider les syndicats et le gouvernement à trouver un terrain d’attente et surtout éviter le pire aux Burkinabè, l’Union pour le changement et le progrès (UPC) a entamé une médiation. Le samedi 2 novembre 2019 à Ouagadougou, le secrétariat national chargé des questions de santé du parti a animé une conférence de presse en vue de faire le point de cette démarche.

«C’est depuis avril 2019, que nous avions attiré l’attention du gouvernement à traiter avec diligence les problèmes posés en son temps par les syndicats de la santé», a affirmé le secrétaire national chargé des questions de santé, le Dr Léonce Zoungrana. Selon le conférencier du jour, dans sa posture de médiateur, «le parti du lion» a d’abord rencontré les syndicats et a pris connaissance de leurs revendications. Celles-ci portent, entre autres, sur des problèmes d’avancement, des menaces sur les lieux de travail, des mauvaises conditions de travail, du manque ou d’absence d’outils adéquats, de la mise en œuvre de la loi sur la Fonction publique hospitalière, de la mise en œuvre «unilatérale» de la mesure sur la gratuité des soins.

Après cette étape, l’UPC dit avoir adressé une correspondance au ministère de la Santé pour la rencontrer. Mais jusqu’à la date de la conférence de presse, a signifié le Dr Zoungrana, le ministère n’a pas donné une suite favorable à la correspondance. Qu’à cela ne tienne, l’UPC dit ne pas douter de la volonté du gouvernement de trouver une solution à la crise. A entendre Léonce Zoungrana, une fois reçue par le gouvernement, l’UPC cherchera à ramener les deux parties à la table des négociations, afin de trouver des propositions consensuelles à la crise.

«Cette conférence de presse n’est pas une prise de position, mais plutôt un devoir de recevabilité pour notre parti de rendre compte au peuple burkinabè de la démarche engagée. Tout ce que nous voulons, c’est que gouvernement et travailleurs reviennent à la table du dialogue pour une sortie de crise», a-t-il fait savoir.

Interrogé sur le prélèvement sur les salaires des agents pour fait de grève, Dr Zoungrana qui dit s’abstenir de tout commentaire parce qu’étant un médiateur, craint toutefois que cette retenue faite sur les salaires ne vienne durcir la lutte.

Jean-Marie TOE &
Mamourou BENAO (stagiaire)

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