Crise humanitaire au Burkina : des réflexions pour une meilleure protection des femmes

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a tenu, le jeudi 20 août 2020 à Ouagadougou, la 13e session ordinaire du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR).

A la date du 8 août 2020, le Burkina Faso a enregistré 1 013 234 personnes déplacées internes (PDI), dont 84% de femmes et d’enfants, contre 560 033 en décembre 2019. C’est la déclaration faite par la ministre en charge de l’action humanitaire, Laurence Ilboudo, le jeudi 20 août 2020 à Ouagadougou, lors de la 13e session ordinaire du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR). Au regard de ce constat, le choix du thème a été orienté sur : « Protection des femmes et des enfants dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso : défis et perspectives ». Un thème qui interpelle, selon elle, les gouvernants et les acteurs humanitaires à une synergie d’actions pour protéger au mieux les couches les plus vulnérables. Pour cette session, il s’est agi donc pour les acteurs, d’approfondir la réflexion sur l’évolution de la crise, les stratégies de réponses apportées, les résultats atteints, les défis et les perspectives. La ministre Ilboudo, par ailleurs présidente du CONASUR, a affirmé que ces PDI sont issues de 111 087 ménages et accueillies dans 250 communes, reparties dans toutes les 13 régions du pays.

« Les données actualisées fournies par la Commission nationale pour les réfugiés (CONREF), font état de 20 900 réfugiés installés dans notre pays », a-t-elle signifié. Et d’ajouter que cette rencontre intervient dans un contexte national, marqué par la pandémie de la COVID-19 dont les impacts ont été ressentis durement par les populations vulnérables dans plusieurs régions du pays. La première responsable en charge de la famille a dit regretter le fait que la survenue de la COVID-19 ait réduit le budget. « Nous avons besoin de financement, parce que l’économie est à rude épreuve. Mais avec le peu de ressources dont nous disposons et l’accompagnement des partenaires technique et financier, nous allons voir comment rendre plus efficiente la protection des femmes et des enfants en situation de crise humanitaire», a-t-elle justifié. La présidente a exprimé toute sa satisfaction au regard des résultats engrangés depuis la dernière session, malgré le faible budget mis à la disposition du CONASUR et l’effectivité de son opérationnalisation.

Afsétou SAWADOGO

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