Crise humanitaire au Burkina Faso: les Nations unies réaffirment leur soutien

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a reçu en audience, le sous-secrétaire général des Nations unies chargé des personnes déplacées internes, le jeudi 11 février 2021. Leurs échanges ont porté sur la crise humanitaire.

Les Nations unies ne veulent pas lâcher le Burkina Faso dans sa quête d’une paix durable. Le sous-secrétaire général des Nations unies chargé des personnes déplacées internes, Ramesh Rajasingham, est venu le dire lui-même au Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré. « Nous avons discuté des différents défis auxquels, le Burkina est confronté et leurs impacts sur le bien-être des populations. Depuis deux ans, la violence et les conflits ont poussé des millions de personnes à quitter leur foyer laissant tout derrière eux. En 2021, les besoins continuent d’augmenter. 3,5 millions de personnes ont besoin d’une assistance d’urgence dans 6 régions prioritaires », a-t-il confié à sa sortie d’audience, avec le chef du gouvernement, le jeudi 11 février 2021. Pour constater de visu la situation, il s’est rendu à Djibo et Kaya pour rencontrer les personnes affectées par la crise. Il dit avoir été touché par la solidarité des communautés hôtes et la résilience des populations déplacées. « J’ai constaté les conditions de vie difficile et le manque de moyens de subsistance des communautés affectées. Elles ne rêvent que d’une paix durable pour reprendre leurs activités. Nous ne devons pas considérer la résilience comme acquise, car, elle diminue chaque année avec la période de soudure », a-t-il prévenu. M.Rajasingham, a affirmé que les échanges avec le Premier ministre ont porté aussi sur les ressources financières limitées de son organisation. Malgré les difficultés en 2020, les Nations unies et les partenaires ont réussi à mobiliser plus de 250 millions de dollars qui permettront d’accroître l’aide humanitaire. Il a rappelé que grâce au soutien de la communauté nationale et internationale, de l’agence des Nations unies, des ONG, etc., une aide vitale a été fournie à plus de 2,4 millions de personnes en 2020 au Burkina. A l’entendre, 1,4 million de personnes ont reçu une aide alimentaire et bénéficier des services de santé, 1 000 enfants ont reçu des traitements contre la malnutrition aigue sévère, 70 000 enfants ont bénéficié de l’éducation d’urgence…Mais le constat de nos jours, selon lui, est que la crise prend de l’ampleur plus vite que la réponse à donner. Alors, M.Rajasingham a estimé que la réponse humanitaire doit être renforcée face à la situation volatile et à l’augmentation des besoins. Pour le plan de réponse humanitaire 2021 au Burkina, il a soutenu que l’action vitale doit être accompagnée d’actions de développement pour renforcer la résilience des populations et réduire les futurs besoins. Concrètement, a-t-il dit, il faut investir dans les services sociaux de base en particulier dans le Nord et l’Est du pays.

Abdel Aziz NABALOUM
emirathe@yahoo.fr

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