CSPS d’Idenia Tanga dans le Nahouri : Une infrastructure « sous embargo »

Le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) d’Idenia Tanga, dans la province du Nahouri (région du Centre-Sud), vit des heures sombres depuis sa mise en activité en 2009. La formation sanitaire fait face à l’hostilité d’une majeure partie des populations riveraines qui la boudent. La situation impacte négativement ses résultats. Pourtant, des efforts financiers, humains et matériels sont consentis pour la maintenir active et assurer aux populations des soins de qualité. A priori, le choix du site constitue le nœud du problème. Mais il y a les dissensions liées à la paternité du centre. Et ce n’est pas tout.

Ouvert depuis 2009, le Centre de Santé et de promotion sociale (CSPS)
d’Idenia Tanga dans la province du Nahouri (région du Centre-Sud) dont la construction a englouti plusieurs millions F CFA peine à trouver ses marques. Les vagues de la crise qui le secoue ont même emporté un second CSPS construit dans la zone en 2014 et dont les bâtiments restés inoccupés sont aujourd’hui le refuge d’animaux errants, de reptiles et d’oiseaux. Si le CSPS d’Idenia Tanga a échappé à ce sort, aujourd’hui, il n’est en réalité que l’ombre de lui-même. Le centre est très peu fréquenté. Une majeure partie des populations riveraines à qui il est destiné le boude. Les habitants de six des sept villages « Idenia » qui l’entourent, rechignent à s’y rendre pour les soins. Ce qui représente environ 90% de la population totale environnante, estimée à 5000 âmes, selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2006.

Le médecin-chef du district sanitaire de Pô, Dr Daouda Bamba souhaite la résolution rapide du problème.

A l’origine de la crise qui dure encore jusqu’à ce mois de juin 2021, une discorde, en 2005, avec le début effectif des travaux de construction du CSPS au profit du bloc des Idenia. L’établissement, composé d’un dispensaire, d’un dépôt MEG (Médicaments essentiels génériques, ndlr), d’une maternité, de deux logements pour agent et d’une latrine, est, en effet, érigé sur les terres du village d’Idenia Tanga de la commune de Ziou. Sur la carte administrative, le bloc des Idenia forme un conglomérat de bourgades dans lequel Idenia Tanga de Ziou figure au centre et est entouré des six autres villages que sont Idenia Kora, Idenia Zeguessiga, Idenia Brébié, Idenia Tanga de la commune de Tiébélé, Idenia Moa et
Idenia Nouabié. L’emplacement du CSPS à Idenia Tanga de Ziou est remise en cause par les habitants des villages limitrophes. Les contestataires en veulent principalement à leurs voisins d’Idenia Tanga de Ziou pour avoir fait cavalier seul dans le choix du site du CSPS. « Au départ nous avons choisi, de commun accord, un lieu qui est là où les délégations de tous les villages avaient l’habitude de se retrouver pour des réunions. Mais à notre grande surprise, nous avons constaté que ce lieu a été délaissé pour un autre », rappelle le conseiller d’Idenia Kora, Apè Ouena. A l’écouter, c’est autant l’attitude et la manière dont les évènements se sont déroulés qui ont irrité plus d’un. Le site initial en question se trouve dans le village d’Idenia Tanga de Tiébélé, contigu à celui de Ziou.
L’espace est délimité et les agrégats réunis en attendant le début effectif des travaux par l’entreprise contractante. Mais avant le coup de pelle, tout le matériau est transféré, nuitamment, vers Idenia Tanga de Ziou, a appris l’ancien Infirmier-chef de poste (ICP) du CSPS, Patrice Coulibaly.

Une entorse à la règle

Les populations d’Idenia Tanga de Ziou, à la base de la manœuvre, expliquent, aujourd’hui encore, être dans leur droit en procédant de la sorte. Pour elles, la demande du CSPS ayant transité par la commune de Ziou, la structure ne peut être construite sur un territoire autre que celui de cette commune. En conséquence, dans le bloc des Idenia, leur village doit en être l’hôte car étant le seul à relever de la municipalité en question. Dans leur argumentaire également, elles soutiennent que le déplacement du site du CSPS s’imposait pour éviter subséquemment des différends autour de sa paternité. Le chef actuel d’Idenia Tanga de Ziou, Joanny Guirgo Ouena, conseiller du village à l’époque, ne va pas par quatre chemins sur la question :
« même si le CSPS est un bien qui va profiter à tous, il était nécessaire d’éviter toute confusion qui pourrait survenir sur l’identité de ceux qui ont travaillé à son acquisition. Il fallait le construire où il n’y aurait pas de quiproquo ». Il est rejoint dans sa position par le doyen d’âge de son village, Berenga Sia qui, lui aussi, estime que leur action est une « mesure préventive » contre les éventuelles velléités d’appropriation. Mais, il y a entorse à la règle qui veut que le choix du site d’un nouveau CSPS soit opéré par les techniciens de la santé sur la base de critères propres au domaine. Selon le Médecin-chef du district sanitaire (MCD) de Pô, Dr Daouda Bamba, la norme prévoit que le CSPS soit, entre autres, distant de la formation sanitaire la plus proche d’au moins cinq kilomètres. Aussi, il doit disposer d’une aire sanitaire et de populations cibles d’au moins 5000 personnes. « Ces critères visent à permettre au centre de santé d’être viable et de pouvoir produire les résultats escomptés », précise Dr Bamba. Les populations d’Idenia Tanga de Ziou sont visiblement passées outre ces critères pour ne s’en tenir qu’à leurs propres résolutions. Sur quoi se sont-elles fondées pour ramer à contre-courant des textes ? Auraient-elles, peut-être, eu la caution du chef d’orchestre de l’acquisition du CSPS, également originaire de la commune de Ziou, en la personne de Pr Karfo Kapouni ? Conseiller du ministre en charge de la santé d’alors, professeur Kapouni est celui qui a contribué à la réalisation effective du CSPS d’Idenia Tanga. Il confie avoir réussi à faire approuver la construction du Centre grâce à son carnet d’adresses et à sa position d’antan sur l’échiquier politique et administratif. Les financements étaient issus d’un projet de la République de Chine (Taïwan) logé à la Présidence du Faso, précise-t-il. Mais concernant une supposée manipulation des populations sur le choix du site, il s’en démarque ouvertement. Il n’y est mêlé ni de près ni de loin, tranche-t-il. Pr Kapouni affirme avoir constaté, lors d’une visite, que les bâtiments poussaient sur un terrain autre que celui qui a abrité la pose de la première prière. « Les travaux étant déjà avancés, je me suis dit que le lieu importait peu. L’essentiel, c’est que le CSPS soit à proximité des habitants des villages des Idénia qui éprouvaient des difficultés à l’époque parce que le Centre de santé le plus proche qui est celui de Guenon était souvent inaccessible surtout en saison pluvieuse », se défend-il. Mais, le problème ne s’est pas limité à là. Passé l’épisode du choix du site, une autre mésentente va enfoncer le clou.

Le nom à polémique

En 2006, à la fin des travaux de construction du CSPS, un conclave tenu avec les représentants des différents villages Idenia a tenté de mettre fin aux divergences. Pour rectifier le tir, les participants conviennent alors de dénommer l’établissement, « CSPS des Idenia ». Une façon, soutient le MCD de Pô, d’amener tous les habitants des villages Idénia à s’y reconnaître et s’approprier le CSPS. Nouvelle dissension ! En 2009, le jour-même de lever officiel de rideau, la trêve est rompue à cause d’un nouvel incident. Voici le récit de témoins rapporté à l’ancien ICP, Patrice Coulibaly. « Sur le fronton du bâtiment du dispensaire devant lequel était prévu le cérémonial de coupure de ruban, il était inscrit le nom proposé unanimement, CSPS des Idenia. Mais la veille, dans la nuit, quelqu’un est allé soulever le papier et a complété le mot « Tanga » à la suite du nom Idenia. Le jour J, après les discours, le papier recouvrant l’écriteau a été enlevé et le nom le CSPS Idenia Tanga est apparu aux yeux de tous ». C’est un coup dur pour les représentants des autres villages Idenia, présents à la cérémonie qui se sentent trahis. Ils estiment que l’acte posé est un « affront » de trop. Car, l’ajout du terme « Tanga » à « CSPS Idenia » n’est ni plus ni moins qu’une appropriation du bien commun par l’autre camp. Le conseiller d’Idenia Tanga de Tiebélé,
Issaka Sia, fait partie de ceux qui se sont dressés contre la « forfaiture » des habitants d’Idenia Tanga de Ziou.

« Dans une action commune, c’est le choix de la majorité qui doit l’emporter pas celui d’une seule personne », fulmine-t-il. Séance tenante, les contestataires marquent alors leur opposition et se désolidarisent du projet. Les frustrations sont si grandes que les plus radicaux jurent de ne jamais y mettre les pieds,
apprend Patrice Coulibaly. L’ancien ICP dit avoir compris, à l’époque de son passage au CSPS, le sérieux de cette me-nace lorsqu’en saison hivernale certains habitants bravent même les risques de noyade au marigot qui enclave la zone pour se rendre dans des CSPS plus éloignés. Le cas de cette dame à terme qui a perdu la vie est aussi emblématique sur la gravité de la situation. En effet, les accompagnants de l’infortunée, refusant de la conduire au CSPS d’Idenia Tanga et ayant échoué à franchir le courant du marigot ont assisté impuissants à sa délivrance sur la rive. Mais sans assistance adéquate, elle rendra l’âme, laissant derrière elle son nouveau-né. Si, aujourd’hui, le taux de fréquentation de la formation sanitaire semble s’améliorer, à écouter l’ICP actuel du CSPS d’Idenia Tanga, Daouda Kaboré, les données recueillies montrent que l’hostilité vis-à-vis de l’établissement sanitaire persiste. « En saison sèche quand les routes sont dégagées et praticables, nous remarquons qu’il y a moins de consultations et nous savons que certains se rendent dans d’autres CSPS parce qu’ils ne veulent pas venir ici », souligne-t-il.

Des résultats loin des attentes

Le doyen d’âge du village d’Idenia Tanga de Ziou (gauche) et ses compatriotes insistent sur la nécessité de conserver le nom du CSPS tel quel pour éviter les quiproquos.

L’attitude des populations riveraines a engendré des difficultés tous azimuts empêchant le CSPS d’Idenia Tanga de bien fonctionner. Aujourd’hui encore, le centre tourne à moitié régime, voire moins à cause de plusieurs entraves. Il y a un manque d’Agents de santé à base communautaire (ASBC), chargés d’accompagner le personnel dans les activités de promotion, de sensibilisation ou de soins. Il n’y a pas non plus de Comité de gestion (CoGes) qui est l’instance représentant la part contributive des communautés bénéficiaires au bon fonctionnement du CSPS. L’inexistence du CoGes dans un CSPS est une « aberration », souligne Dr Bamba qui précise que cela prive la formation sanitaire de son bras chargé d’impulser la dynamique locale autour des services de santé. Au CSPS d’Idenia Tanga, l’absence de CoGes est à l’origine aussi d’une surcharge d’activités pour les agents, au nombre de trois, un Infirmier d’Etat, un Infirmier breveté et une Sage-femme. En plus des soins, ils assurent, à la fois, la gestion des médicaments et la comptabilité, des rôles dévolus audit CoGes. L’autre handicap qui mine le fonctionnement du CSPS est l’inexistence de l’aire sanitaire ou la zone de couverture. Cela empêche le suivi des performances du CSPS notamment concernant certaines actions inscrites dans les stratégies avancées, quand l’agent de santé est appelé à aller vers les patients. Les campagnes de vaccination ou la chimio prévention du paludisme saisonnier par administration de médicaments aux enfants sont des exemples. Du fait de l’inexistence de villages et de populations cibles, ces activités sont, de facto, amputées du volet « visite à domicile ». Seuls les patients reçus au sein du CSPS sont traités, d’où l’inefficacité de l’opération. Ainsi, le CSPS d’Idenia Tanga est un boulet en termes de résultats pour les responsables sanitaires. Selon Dr Bamba, il est même difficile de parler de résultats en ce qui concerne l’établissement. Dans les rapports de performance des 32 formations sanitaires qui composent le district sanitaire de Pô, précise-t-il, celle d’Idenia Tanga vient toujours en fin de liste avec très souvent la note zéro. « Le CSPS est équipé comme les autres formations sanitaires du district (sanitaire de Pô/ndlr) et le travail est bien assuré quotidiennement par les agents sur place. Mais le problème est qu’on ne peut pas l’évaluer parce qu’il n’a pas d’indicateurs », résume Dr Daouda Bamba. Le MCD de Pô se désole d’ailleurs de voir autant d’efforts financiers, humains et techniques déployés, sans grand effet. Avec le financement du second CSPS avorté en 2014 qui s’élève à plusieurs dizaines de millions F CFA, selon des estimations faites par Dr Bamba, l’entretien régulier des bâtiments du CSPS ainsi que l’équipement technique et la prise en charge du personnel…, il n’est pas abusé de prétendre que l’Etat a perdu gros et continue d’en perdre à Idenia Tanga. Les résultats escomptés sont, sans équi-voque, bien loin du compte.

« Ce sont les politiciens qui ont créé et entretenu le problème »

De l’avis de plusieurs acteurs, le radicalisme des positions qui alimentent la crise au CSPS d’Idenia Tanga résulte de l’instrumentalisation dont les protagonistes font l’objet. Là-dessus, l’ancien ICP, Patrice Coulibaly, y voit la possibilité d’une ingérence extérieure qui compliquerait la tâche de la réconciliation au niveau local ou « traditionnel ». Le maire de la commune de Tiébélé, Joël Aoué, lui, est plutôt incisif dans ses propos sur la question. « Ce sont les politiciens qui ont créé et entretenu le problème en exploitant l’ignorance des populations, sinon un CSPS ne devrait pas engendrer des problèmes de ce genre », insiste-t-il. Son homologue de la commune de Ziou, Edouard Koudougou Kane, tient, lui aussi, le même argumentaire. « Pourquoi les gens se disputeraient-ils pour un nom ? Des malades de chez nous (province du Nahouri/ ndlr) se rendent au Ghana voisin se soigner. Pourquoi ne font-ils pas alors un problème du nom des formations sanitaires qui s’y trouvent ?», s’interroge l’édile de Ziou. Le professeur Karfo Kapouni, qui est indexé, nie en bloc toute implication dans la crise. « Au début des problèmes, des intellectuels de Guenon (village contigu à celui du bloc des Idénia/ ndlr), sont venus me dire que j’ai fait construire un CSPS sans les consulter et que cela a semé la division et risquait de déboucher sur un conflit ouvert entre les populations. Je leur ai dit que si le sang coule, ils en porteront l’entière responsabilité parce qu’un dispensaire n’a pas de couleur ni de village et ne devrait pas engendrer une crise », confie Pr Karfo Kapouni. Insistant sur sa bonne foi, le professeur assure avoir œuvré dans un « esprit de rassemblement » et conformément à ses idéaux. « J’ai agi dans l’intérêt de tous et non d’un seul village. Je suis politicien, je le reconnais, mais je fais la politique pour le développement de ma région. Je suis au-dessus de cette mêlée et je ne veux pas y être associé », martèle-t-il, non sans ajouter être animé de regret au vu de la situation actuelle du CSPS. Pour leur part, les populations des Idenia assurent ne pas être à la remorque d’un individu. Dans un camp comme dans l’autre, on réfute ainsi l’idée d’avoir été manipulé tout en insistant être sur la voie de la vérité. Mais si la crise perdure autant, cela est, en partie, du fait de l’Etat qui n’est pas exempt de critique dans son enlisement. L’administration a péché, quelquefois, en attisant les tensions. Jusqu’à la rectification récente dans l’arrêté interministériel portant sur les ressources financières transférées aux communes, au titre du budget de l’Etat exercice 2021, qui rattache le CSPS à la commune de Ziou, les documents administratifs et autres services liés à la formation sanitaire sont traités par la mairie de Tiébélé. C’est à cette dernière municipalité que l’Etat allouait les ressources avant 2021 pour la gestion du centre, dans le cadre du transfert des ressources et des compétences aux collectivités territoriales. Pourtant, sur le plan administratif, le CSPS est implanté dans l’espace communal de Ziou. Une chose qui n’a pas manqué de froisser davantage. « Les usagers du CSPS, notamment ceux d’Idenia Tanga de Ziou s’emportaient en constatant que les en-têtes des documents portent l’inscription de la mairie de Tiébélé et non de Ziou. Et cela a rajouté une couche au pro-blème », affirme Patrice Coulibaly. Conséquence, même du côté des populations du village hôte, le CSPS ne jouit pas autant d’une bonne presse. En début du mois de mai 2021, l’imbroglio semble toujours régné sur place. Les agents n’ayant reçu de notification officielle sur la commune de tutelle du CSPS, se tournent encore vers la mairie de Tiébélé pour le traitement de leurs dossiers administratifs.

A quand le bout du tunnel ?

Au niveau local, les respon-sables des services sanitaires affirment avoir fait des pieds et des mains pour désamorcer la crise mais en vain. Le plus souvent d’ailleurs, confie le MCD de Pô, il est même difficile de réunir tous les protagonistes autour de la même table. Sur ce plan, il soutient avoir personnellement échoué, à plusieurs reprises. « Quand j’ai pris service, mes supérieurs m’ont instruit de tenir une rencontre conjointe pour tenter de régler les problèmes. J’ai alors fait passer l’information et on m’a fait savoir d’aller doucement parce que le problème me dépasse. Au premier rendez-vous personne n’est venue », raconte aussi l’ICP actuel, Daouda Kaboré. Il réussira une autre fois, dans sa persévérance, ajoute-t-il, mais les résolutions prises lors du conclave ont été ultérieurement remises en cause par certains irréductibles. Dans la dynamique de sortie de crise, le problème du CSPS d’Idenia Tanga a été également exposé en Conseil de santé de district (CSD) pour résolution. Il s’agit d’une instance qui regroupe les autorités administrative provinciale, départementale et communale, les responsables de services déconcentrés de santé et les leaders communautaires qui discutent du fonctionnement du système de santé au niveau provincial. Là également, l’échec est cuisant, selon le MCD de Pô. Face à l’impasse et la menace constante autour de la sécurité de ses agents, Dr Daouda Bamba soutient que la norme commande que le CSPS soit fermé.
Toutefois, cette option, souligne-t-il, ne paraît, jusque-là, pas la bonne. « Nous estimons que la santé de la population passe avant tout. Le CSPS contribue beaucoup à ce niveau et c’est cet aspect que nous nous efforçons de préserver. Mais c’est évident qu’il est difficile de continuer ainsi indéfiniment », confie le docteur Daouda Bamba qui note avoir fait également le point de la situation à la hiérarchie pour une option appropriée sur le sort à réserver au CSPS. Pour sortir de l’ornière, les regards sont aussi tournés vers l’administration publique. Les responsables des structures sanitaires, les maires de communes et les leaders communautaires conviennent que l’Etat tranche la question de façon définitive. « Il faut que l’administration prenne ses responsabilités », martèle le maire de la commune de Tiébélé, Joël Aoué.
Le haut-commissaire de la province du Nahouri, Ram Joseph Kafando qui préside le CSD assure vouloir mettre un terme au bras de fer entre communautés qui entrave le bon fonctionnement du CSPS d’Idenia Tanga. Il mise, de ce fait, sur une rencontre décisive, avec tous les acteurs, pour qu’au sortir, la crise soit reléguée au passé.

 Mamady ZANGO
mzango18@gmail.com

 

 

 

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