Décès du colonel Barthelémy Kombasséré : Le N°2 du CMRPN s’en est allé

Le colonel à la retraite, Barthelémy Kombasséré est décédé, le vendredi 5 avril 2019, à Ouagadougou des suites de maladie, à l’âge de 84 ans.

A l’annonce de sa disparition, une foule immense a pris d’assaut le domicile du défunt dans le quartier Kologh-Naaba pour soutenir la famille. Celui que toute la nation pleure a été le numéro 2 du Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN) qui a renversé le régime du général Sangoulé Lamizana pour instaurer le régime dit des colonels de novembre 1980 à août 1983.

A la prise de pouvoir du CMRPM, le lieutenant-colonel Barthelémy Kombasséré était membre du comité directeur, organe dirigeant du Comité, composé d’une dizaine de membres. En sa qualité de deuxième personnalité, c’est le colonel Kombasséré qui préside le comité directeur qui a pris de nombreuses décisions emblématiques telles que la suppression de l’impôt de capitation, la fermeture des débits de boisson pendant les heures de service.

Barthelémy Kombasséré est né le 1er mars 1935 à Saaba dans la banlieue-Est de la capitale. Incorporé dans l’armée française, il a fait ensuite sa formation d’officier à l’Ecole de formation des officiers d’outre-mer (EFOMER) à Fréjus en France d’où il est sorti avec le grade de sous-lieutenant. En 1980, il a été nommé adjoint au commandant du Régiment interarmes (RIA) puis commandant un an plus tard.

A l’avènement de la Révolution d’août 1983, le lieutenant-colonel Kombasséré a été mis à la retraite d’office, réhabilité en 1994 avec le grade de colonel, il est admis à la retraite la même année. Le colonel Barthelémy Kombasséré laisse derrière lui les anciens combattants de la troupe, une veuve, 5 enfants, 11 petit fils et 1 arrière-petit-fils.

Le programme des obsèques prévoit ce lundi 8 avril 2019 une veillée de prière au domicile familial. L’inhumation, précédée des honneurs militaires et de la messe d’absoute, est prévue pour le mardi 9 avril 2019 à 10h30 au cimetière municipal de Gounghin.

Honoré KIRAKOYA

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