Déguerpissement au marché de Bon-Nam : Des commerçants lancent un cri du cœur

Le secrétaire du SYNACOMB, Roch Nagalo : « Nous réaffirmons notre soutien à l’effort du développement économique et social ».

Le Syndicat national des commerçants du Burkina Faso (SYNACOMB) a animé, une conférence de presse, le vendredi 29 octobre 2021, à Ouagadougou. La décision de justice sommant des commerçants de libérer le marché de Bon-Nam a été au menu de la rencontre.

Les commerçants du marché de Bon-Nam, sis au secteur 27 de Ouagadougou sont « frustrés » après une décision de la justice les sommant à quitter les lieux, le 24 octobre dernier, faute de quoi, ils seront expulsés par tous les voies et moyens. A la suite de cette note, le Syndicat national des commerçants du Burkina Faso (SYNACOMB), a animé une conférence de presse pour lancer un cri du cœur aux autorités politique et judiciaire pour une sortie de crise.

C’était le vendredi 29 octobre 2021 à Ouagadougou. En réalité, selon le secrétaire général du SYNACOMB, Roch Nagalo, les faits remontent à 1983, où les commerçants ont été autorisés à s’installer et occuper la parcelle 00 lot 135 WT par les propriétaires terriens et les autorités communales de l’époque. Ce n’est qu’en août 2021, qu’un enseignant admis à la retraite, s’est présenté et a prétendu, a-t-il dit, être le propriétaire de la parcelle en vue de construire un établissement d’enseignement.

Dans le but de mieux comprendre le fond du dossier, a-t-il poursuivi, les commerçants dudit marché ont saisi la mairie de l’arrondissement 6 et des négociations tripartites s’en sont suivies. « La mairie a proposé à l’intéressé plusieurs terrains au choix pour la construction de son établissement d’enseignement.

Le monsieur est resté ferme sur sa décision de déguerpir le marché. Nous avons conseillé nos membres de suivre la voie juridique pour la résolution du litige. Nous avons même adressé des lettres au maire et au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation concernant le problème », a-t-il expliqué.

Pendant que la procédure suivait son cours, a-t-il fait savoir, nos membres ont été notifiés, le 24 septembre 2021, de quitter les lieux dans un délai d’un mois. « Déguerpir plus de 2 000 personnes qui ont en charge des familles pourrait engendrer plus de 20 000 problèmes directs et 40 000 indirects », a-t-il souligné. Engagé pour cultiver la paix sociale, le président de l’association Teega-Wendé des commerçants de Bon-Nam, Idrissa Lenglengué, a invité les autorités à se pencher sur leur sort au risque d’avoir une situation qui plonge les populations dans le désarroi.

Oumarou RABO

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