Développement de l’économie locale : Un pôle de croissance promis au Sourou

C’est une foule nombreuse qui s’est mobilisée à Tougan pour accueillir le chef du gouvernement.

Dans le cadre de sa tournée dans la Boucle du Mouhoun, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a eu des échanges avec les forces vives des provinces du Sourou et du Nayala, le vendredi 24 juillet 2020.

Après les Banwa, ce sont les provinces du Sourou et du Nayala qui ont accueilli le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, le vendredi 24 juillet 2020 dans le cadre de sa tournée dans la Boucle du Mouhoun. Aussitôt arrivé au Sourou, Christophe Joseph Marie Dabiré s’est rendu dans la famille de Lassina Ganamé qui accueille des Personnes déplacées internes (PDI). « Je suis venu ici afin de féliciter et encourager cette famille qui a accepté héberger plus de 90 PDI dont une trentaine d’élèves ont réussi à leurs examens », a-t-il déclaré.

Pour lui, cette nouvelle vision qui consiste à placer les PDI dans des familles d’accueil est à vulgariser en ce sens qu’elle permet d’éviter la stigmatisation. « Il faut faire en sorte que l’on n’arrive pas à identifier les PDI afin d’éviter la stigmatisation. Et si des autochtones acceptent de les recevoir, cela ne peut que contribuer à renforcer le vivre-ensemble au sein des populations », a-t-il dit.

Le Premier ministre s’est ensuite entretenu avec les forces vives de la province du Sourou. Comme à Solenzo, le chef du gouvernement est allé porter un message d’unité nationale et de cohésion sociale à cette population éprouvée par le terrorisme. « A cause du terrorisme, certaines de nos valeurs cardinales telles que l’unité nationale et la cohésion sociale sont en train de s’effriter. Nous devons donc travailler à rester solidaires face à un ennemi commun », a-t-il dit.

L’insécurité, une préoccupation commune

Il a indiqué que la lutte contre le terrorisme doit être une préoccupation pour chaque habitant du Sourou car sans paix, aucun développement n’est possible. Toutefois, il a souligné que de nombreuses réalisations ont pu être faites en faveur des populations en dépit du contexte sécuritaire difficile. De ce qu’il a dit, la Boucle du Mouhoun est l’une des régions qui a le plus bénéficié d’infrastructures durant les cinq premières années du mandat de Roch Marc Christian Kaboré.

Et au nombre des réalisations, il a cité la construction de 27 écoles primaires et 13 collèges d’enseignement général et la réalisation de deux lycées d’enseignement général et d’un lycée scientifique, au stade de finition. Par ailleurs, a poursuivi le PM, le Sourou a bénéficié de plusieurs infrastructures routières qui ont rendu son accès plus facile. Il s’agit de la route Dédougou-Tougan qui a été entièrement bitumée et de l’axe Tougan-Toma dont les travaux sont au stade de finition. Quant à l’axe Tougan-Ouahigouya, son bitumage sera lancé dans les semaines à venir, foi du chef du gouvernement.

Christophe Joseph Marie Dabiré a invité les populations du Nayala à s’impliquer pour la tenue d’élections libres et transparentes.

Fières de ces réalisations, les populations ont soumis des doléances à leur hôte allant de l’augmentation des crédits alloués aux femmes à la dotation des producteurs en intrants agricoles plus conséquents, en passant par le renforcement du dispositif sécuritaire dans la province. « Ce n’est pas du jour au lendemain que nous allons vaincre le terrorisme, car c’est un combat de longue haleine. Mais nous allons y arriver », a dit le chef
du gouvernement avant d’ajouter que des solutions envisagées dans la loi de programmation militaire sont en train d’être mises en œuvre. « La province du Sourou ne sera pas oubliée », a-t-il promis.

Bitumer l’axe Toma-Gassan

Par ailleurs, en réponse aux sollicitations des jeunes de la province qui se résument à la promotion de leur auto-employabilité, le chef du gouvernement a annoncé la transformation très prochaine de l’Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou (AMVS) en pôle de croissance afin de donner un coup de pouce à l’économie locale. Christophe Joseph Marie Dabiré a insisté sur le fait que le développement est un processus auquel toutes les composantes de la société doivent participer.

Après Tougan, le chef du gouvernement s’est prêté au même exercice avec les populations du Nayala, à Toma. Tout comme à Tougan, les habitants de Toma se sont dit satisfaits des efforts du gouvernement en leur faveur. Toutefois, ils ont plaidé pour la réhabilitation des bâtiments administratifs et pour l’augmentation du personnel administratif afin de pallier le manque de ressources humaines dans les services. Ils ont aussi sollicité la dotation du district sanitaire de Toma d’une imagerie médicale et l’achèvement du désenclavement de la province à travers le bitumage de la route Toma-Gassan, longue de 35 km.

Nadège YAMEOGO

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