Développement du Sahel : « Sahélien.ne.s » veut changer la donne

L’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade (milieu), a promis de soutenir l’initiative « Sahélien.ne.s ».

Le Programme de prospective positive « Sahélien.ne.s 2040 » a animé une conférence de presse, le jeudi 24 juin 2021 à Ouagadougou, pour décliner ses objectifs de développement de l’espace sahélo-sahélien.

La région du Sahel est capable d’un dévelop-pement harmonieux pour le bien de ses populations. C’est la conviction que nourrit le Programme de prospective positive « Sahélien.ne.s 2040 » dont les initiateurs ont animé une conférence de presse, le jeudi 24 juin 2021, à Ouagadougou. Selon Felwine Sarr, un des acteurs de « Sahélien.ne.s 2040 », le projet est animé par 23 participants issus de 8 pays sahéliens dont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.

Ces participants, a précisé M. Sarr, sont des responsables d’administrations, des entrepreneurs, des béné-voles, des artistes, des influenceurs, des intellectuels et des chercheurs. « Pendant 8 mois, de novembre 2020 à juin 2021, les 25 participants sélectionnés ont vécu une aventure collective et prospective, en présentiel et via des outils digitaux », a-t-il souligné. Cette aventure sera structurée autour de deux axes, selon M. Sarr.

Il s’agit de l’inspiration et du débat des personnalités inspirantes sahéliennes et internationales et la co-construction de projets concrets multi-acteurs et multi-pays. Et, à entendre les acteurs, les projets qui sortiront de ces réflexions seront présentés aux représentants de la communauté internationale, au cours d’une rencontre.

Pour eux, l’objectif de « Sahélien.ne.s 2040 », à travers ces activités, est d’éveiller les consciences sur des sujets-clés pour l’avenir du monde et de la région Sahel et de découvrir les méthodologies innovantes de la prospective positive permettant d’écrire « collectivement » un récit souhaitable pour la région d’ici à 2040. L’initiative vise également à intégrer une communauté engagée d’acteurs du changement sahélien au sein de laquelle chacun de ses membres partage ses compétences et savoirs.

Felwine Sarr a confié que de nombreux partenaires accompagnent le projet.
Il a cité l’Institut des futurs souhaitables, les ateliers de la pensée et Inter-réseau développement rural avec l’appui financier de l’Agence française de développement (AFD).
L’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, qui a participé au point de presse, a félicité les initiateurs du projet pour avoir eu l’idée de penser à des mécanismes du développement local de la région Sahel.

« Les solutions aux problèmes des pays du Sahel doivent venir des populations, des acteurs sahéliens eux-mêmes », a-t-il dit en substance.
C’est pourquoi, il a rassuré les initiateurs de « Sahélien.ne.s 2040 » de tout son accompagnement pour l’atteinte des objectifs escomptés.
Dans le même sens, le directeur régional du Sahel de l’AFD, Philippe Chedanne, a fait savoir que l’initiative est louable.

C’est pourquoi, il a promis que la structure ne manquera pas, autant que faire se peut, à apporter son appui pour l’avènement d’un Sahel prospère.
« Ce sont des dynamiques endogènes qu’il faut soutenir », a-t-il laissé entendre. C’est pourquoi, il a encouragé les initiateurs du projet à s’y impliquer véritablement pour relever les défis du développement de cette partie du continent africain.

Soumaïla BONKOUNGOU

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