Développement économique : la Chambre de commerce du Ghana présente trois projets au Burkina

Pour sa première visite, la CCI-BF a offert un présent au président de la Chambre de commerce et d’industrie du Ghana, Clément. O Amoako.

La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF) a eu une séance de travail, avec une délégation de la Chambre de commerce du Ghana, le vendredi 29 juillet 2022, à Ouagadougou. La partie ghanéenne a présenté, à cette occasion, à la CCI-BF, un projet à trois volets dénommé « Trans-Volta Logistics Project (TVLP) ».

Dans la matinée du vendredi 29 juillet 2022, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF) a reçu une délégation de la Chambre de commerce du Ghana, conduite par son président, Clément. O Amoako. Les échanges entre les structures ont porté sur le projet dénommé « Trans-Volta Logistics Project (TVLP) », présenté par le Président directeur général (PDG) de LMI Holding, Kojo. B. Aduhene, membre de la délégation.

Ce projet consistera en la construction (au Ghana) d’un premier port intérieur à Mpakadan (sur 120 acres) dans la région de l’Est et d’un second port à Debre dans la région de Savannah, au Ghana. L’investissement comprendra également le bitumage de 400 km de routes pour relier les deux ports, ainsi que la construction d’un parc industriel et logistique à Debre. Le chantier est prévu pour durer 3 ans. Ce sont trois projets de fourniture d’électricité, de réalisation de parc industriel et de parc logistique.

En plus du Ghana, ces projets concernent le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Le 3e projet logistique nommé « Projet transporteur », s’inscrit dans la construction d’un port sec à Debré, au Ghana, à 245 km de la frontière du Burkina. Il s’agit d’une extension du port de Téma. Un projet similaire à celui de la CCI-BF, relatif à la construction d’un port sec à Tanghin Dassouri, à une vingtaine de Km de Ouagadougou.

« Notre institution soutient toute initiative visant à faciliter la fourniture d’échanges d’énergie et à densifier les infrastructures telles que les parcs économiques », a réagi le vice-président de la CCI-BF, Idrissa Nassa. C’est pourquoi, il a dit suivre avec grand intérêt les initiatives du PDG de LMI Holding au Ghana et ses projets au Burkina. Toutefois, il a précisé que la CCI-BF a des projets pour la mise en place de ports secs pour faciliter les importations pour les opérateurs économiques du Burkina.

Les deux Chambres de commerce ont prévu d’autres cadres d’échanges pour la mise en place d’un schéma
qui tient compte des intérêts de toutes les parties.

Mais, déjà, M. Nassa a confié que son institution a accueilli positivement les projets qui ont été présentés. Pour lui, ce sont des projets sur lesquels les deux institutions doivent travailler ensemble pour veiller à l’intérêt supérieur de chaque partie. « Nous ne voulons pas être de simples consommateurs. Nous souhaitons être parties prenantes de sorte à ce que nous travaillons ensemble dans la mise en œuvre d’un projet intégrateur pour le Burkina et pour les autres pays comme le Mali et le Niger », a soutenu Idrissa Nassa.

Car, pour lui, la logistique et les infrastructures constituent un défi majeur pour les économies nationales. Pour sa première visite au Burkina, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Ghana, Clément. O Amoako, s’est réjoui de l’excellence des relations qui existent entre les deux chambres. « C’est une satisfaction et avec cette séance de travail, la coopération va se renforcer. Nous allons y travailler davantage à faciliter la coopération entre les deux structures », a-t- il assuré. M. Amoaka a, en outre, rappelé que le Burkina Faso est une destination privilégiée pour le Ghana et vice versa. Idrissa Nassa a également confié que le Ghana est l’un des plus grands partenaires commerciaux du Burkina Faso.

A cet effet, il a soutenu qu’en 2021, le Burkina a importé du Ghana pour plus de 276 millions de dollars américains, faisant de ce pays, le 5e fournisseur mondial de notre pays. Sur la même période, les exportations du Burkina Faso vers le pays de Kwame Nkrumah se sont établies à plus de 50 millions de dollars américains. Des statistiques bien encourageantes pour la CCI-BF, mêmes si elles sont loin de refléter le potentiel des échanges commerciaux entre les deux Etats. Pour le vice- président de la CCI-BF, Idrissa Nassa, les tensions géostratégiques auxquelles le monde fait face commandent la nécessité du renforcement des relations économiques interafricaines.

Mariam OUEDRAOGO

mesmira14@gmail.com

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