Développement rural : la France accompagne le Burkina avec plus de 9 milliards F CFA

Acte de signature des deux conventions entre l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade (gauche) et le ministre en charge de l’économie, Séglaro Abel Somé .

Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Séglaro Abel Somé et l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, ont procédé à la signature de deux conventions, le mardi 19 juillet 2022, à Ouagadougou, pour le financement des projets de modernisation et de renforcement d’urgence des services publics ruraux et l’extension du projet filets sociaux.

A l’appel à l’aide humanitaire lancé par le gouvernement burkinabè à l’endroit de ses partenaires la France, à travers l’Agence française de développement (AFD), a répondu favorablement avec une cagnotte de 14 millions d’euros, soit environ 9,19 milliards F CFA, pour financer des projets de développement rural et les filets sociaux. Au cours d’une cérémonie, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Séglaro Abel Somé et l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, ont procédé à la signature de ces deux conventions dans l’après-midi du mardi 19 juillet 2022, à Ouagadougou.

Pour le ministre de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire, Lazare Zoungrana, la signature de ces deux accords consacre la formalisation des engagements des gouvernements burkinabè et français de poursuivre et de bonifier un partenariat mutuellement avantageux. Selon lui, dans ce contexte de crise où les besoins humanitaires sont énormes, l’action de l’AFD vient à point nommé.

A ce titre, il a indiqué que le premier accord de financement porte sur la mise en œuvre du « Projet de modernisation et de renforcement d’urgence des services publics ruraux d’eau potable en zone de crise dans la région du Centre-Nord ». D’un coût de 7 millions d’euros, soit plus de 3 milliards F CFA, ce projet, selon le ministre en charge de l’action humanitaire, réalisable en 4 ans, a pour finalité d’améliorer les conditions de vie de près de 150 000 personnes vulnérables vivant dans 10 communes rurales de la région du Centre-Nord.

Améliorer les conditions de vie des zones à défi sécuritaire

« Sa mise en œuvre permettra d’améliorer l’accès aux services élémentaires d’eau et d’hygiène des communautés hôtes et des populations déplacées et de renforcer les capacités des acteurs et des institutions locales à planifier et réguler les services d’approvisionnement en eau en zone de crise », a-t-il expliqué. Aux dires de M. Zoungrana, le second projet, intitulé « Extension des projets sociaux dans quatre communes de la province du Gourma », est d’un coût de 11 millions d’euros, soit environ plus de 7 milliards F CFA, sur une durée de 3 ans.

A travers cette initiative, a-t-il laissé entendre, le gouvernement burkinabè, avec l’accompagnement de l’AFD, veut lutter contre l’extrême pauvreté et renforcer la résilience des populations pour atténuer la crise sécuritaire et bâtir un système de protection sociale. Et d’ajouter que cela va se matérialiser par le prolongement de l’appui aux ménages ayant bénéficié des transferts monétaires grâce au financement de la Banque mondiale entre 2018 et 2020 et des déplacés affectés par des chocs sécuritaire, économique ou sanitaire.

A l’entendre, les principaux concernés sont environ de 70 000 personnes de 10 000 ménages vulnérables, provenant de 4 communes de la province du Gourma. Outre cela, Lazare Zoungrana a souligné que ce projet va s’implémenter dans les localités concernées à travers des mesures d’accompagnement en matière de santé, de lutte contre les discriminations et Violences basées sur le genre (VGB) et d’éducation financière.

De même, le ministre chargé de la solidarité nationale a confié que la réalisation des deux projets cadre avec les priorités du Plan d’action de la Transition (PAT), notamment en son pilier 2 « Répondre à la crise humanitaire » et l’objectif stratégique 1.1 « Renforcer la résilience des populations et des communautés au risque de basculement dans la radicalité et l’extrémisme violent ».

Au nom du gouvernement burkinabè, il a exprimé sa gratitude au gouvernement français pour l’accompagnement constant dans la recherche de conditions de vie meilleures pour les populations. Quant à l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, il a exprimé la disponibilité de son pays à contribuer à l’épanouissement du peuple burkinabè qui traverse des moments difficiles.

Mahamadi SEBOGO

Dô DAO

Yasmine YAMEOGO (Stagiaires)

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