Dialogue entre le chef de l’Etat et les femmes : Les préoccupations du Plateau central identifiées

La ministre Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal a invité les femmes à l’union et à l’entente.

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, a organisé un forum régional des femmes du Plateau central le mercredi 19 février 2020. L’objectif était de recueillir les préoccupations des femmes à soumettre au président du Faso lors du forum national des femmes.

En prélude à la tenue conjointe de la 163e Journée internationale de la femme et du 6e forum national des femmes, le 8 mars 2020 à Ouagadougou, le ministère de tutelle a initié des foras régionaux dans les 13 régions du pays. Les femmes de la région du Plateau central se sont retrouvées le 19 février 2020 à Ziniaré pour identifier leurs préoccupations à soumettre au président du Faso lors du 6e forum régional des femmes le 8 mars prochain.

Cette double commémoration sera placée sous le thème : « Crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes ». Selon la gouverneure de la région du Plateau central, Nana Fatoumata Benon/ Yatassaye, ce thème est interpellateur au regard de la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso depuis quelques années. « Cette insécurité, aux conséquences multiformes, affecte le bien-être des populations et compromet le développement socioéconomique de notre pays », a-t-elle indiqué.

Bien que n’ayant pas encore enregistré d’attaques terroristes, a-t-elle signifié, le Plateau central accueille chaque jour des déplacés internes. Toute chose qui, selon elle, vient accentuer la pauvreté des familles d’accueil. Ce forum, foi de la gouverneure, est un cadre d’échanges afin de trouver des solutions idoines pour la protection des femmes et des enfants. Tout en saluant les actions du gouvernement en faveur de l’autonomisation socioéconomique des femmes, la coordonnatrice régionale des femmes, Mamounata Zoungrana, a néanmoins relevé que des efforts restent encore à faire.

Comme doléances, elle a cité notamment la création de centres de formation professionnelle au profit des filles déscolarisées ou non scolarisées, la facilitation de l’accès des femmes à la terre, l’octroi de microcrédits adaptés pour le développement d’activités génératrices de revenus. Elle a souhaité également l’intensification des campagnes de sensibilisation sur les mutilations génitales féminines, les mariages précoces et forcés, l’exclusion sociale.

La ministre en charge de la femme, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, a rassuré que le gouvernement travaille à restaurer la paix et la sécurité au Burkina Faso et surtout le bien-être des femmes. Revenant sur le bilan du 5e forum national des femmes et les perspectives, elle a reconnu que malgré les efforts consentis, les attentes et les besoins des femmes restent énormes.

« Si l’autonomisation économique des femmes demeure une préoccupation nationale, c’est à cause des querelles de leadership au sein de vos organisations féminines, des mésententes de femmes, de leur jalousie et du manque de cohésion », a-t-elle déploré. Elle a invité les femmes à la tolérance et à l’entente si elles veulent être accompagnées. Abordant la question de l’insécurité, elle a invité les femmes à une meilleure éducation des enfants et les a appelées à la vigilance, à dénoncer
les personnes suspectes aux forces de défense et de sécurité.

Abdias Cyprien SAWADOGO

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