Dialogue social : Le gouvernement apprend du BIT

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré : «Il est capital que tous les partenaires contribuent au dialogue».

L’exécutif burkinabè a tenu un séminaire sur le dialogue social, le vendredi 9 août 2019 à Ouagadougou. La rencontre présidée par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, vise à renforcer les capacités des membres du gouvernement pour la recherche d’un climat social apaisé au Burkina Faso.

Le Haut conseil du dialogue social (HCDS) veut obtenir une trêve sociale au Burkina Faso. Pour y arriver, il a initié un séminaire gouvernemental, le vendredi 9 août 2019 à Kosyam sur le dialogue social. Cette rencontre vise à fournir les «armes» nécessaires aux membres de l’exécutif mieux réussir les pourparlers avec les syndicats.

Pour le président du HCDS, Domba Jean-Marc Palm, la session conduite par des experts du Bureau international du travail (BIT) a été fructueuse, en ce sens que les membres du gouvernement ont eu les mêmes rudiments pour une meilleure implémentation du dialogue social. Il s’est agi, selon le Directeur général adjoint (DGA) du BIT, Oumarou Moussa, de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière de dialogue social et de s’approprier les instruments internationaux dans le domaine. «Les discussions ont été ouvertes.

Nous avons parlé des pays où le dialogue social a été institutionnalisé comme c’est le cas ici au Burkina, les pays qui ont conclu des pactes, des chartes ou des contrats sociaux dans des contextes politiques historiques différents», a expliqué l’expert du BIT chargé des programmes extérieurs et des partenariats. Au regard de la qualité des échanges, le représentant de l’organisation dit être convaincu que les éclairages apportés sur certains aspects permettront au gouvernement de relancer le dialogue social.

Pour un dialogue social productif

 

Le président du HCDS, Domba Jean-Marc Palm : «la session
a été fructueuse».

Il s’est, en outre, réjoui, que l’exécutif burkinabè ait affiché une volonté politique de mener un dialogue social productif. Une volonté renouvelée par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, qui a présidé la rencontre. A l’occasion, il a relevé la nécessité que tous les acteurs contribuent à la recherche de ce climat social apaisé, comme l’a souhaité le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré.

Pour sa part, l’exécutif compte jouer sa partition. «Le gouvernement est disposé à satisfaire les revendications signées avec les différents acteurs», a précisé le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou.

Toutefois, a-t-il poursuivi, il y a une équation budgétaire délicate sur laquelle il faut travailler et trouver un élément de consensus. «La question réside sur comment bâtir cet accord commun en prenant en compte des ambitions des syndicats et les obligations du gouvernement pour une répartition équitable des richesses du pays», a confié M. Dandjinou. Il a de ce fait, émis l’espoir que ce séminaire contribuera à l’instauration d’un dialogue apaisé et constructif au pays des Hommes intègres.

Abdoulaye BALBONE

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