Dossier Thomas Sankara : l’audience de confirmation des charges close

L’audience de confirmation des charges dans le dossier Thomas Sankara, a permis d’entendre une quinzaine de personnes, du 19 au 27 janvier 2021, à la Chambre de contrôle du Tribunal militaire.

Le dossier Thomas Sankara, du nom de l’ancien président du Faso assassiné le 15 octobre 1987, évolue progressivement vers un éventuel procès. En effet, du 19 au 27 janvier 2021, la Chambre de contrôle du Tribunal militaire a organisé une audience de confirmation des charges retenues contre la quinzaine de personnes accusées, en vue de leur envoi ou non devant le tribunal pour être jugées. Les infractions retenues sont, entre autres, attentat à la sûreté de l’Etat, complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, assassinat, complicité d’assassinat, recel de cadavre, faux en écriture et subordination de témoins. Quant aux personnes poursuivies, les plus connues sont l’ex-président Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando, le général Gilbert Diendéré, Gabriel Tamini et le médecin-colonel Guébré qui a signé le certificat de décès de Thomas Sankara.

Pour Me Prosper Farama, avocat de la famille, interrogé par nos confrères de Lefaso.net, la procédure a consisté pour chacune des parties, en la mise en examen des charges pour voir si leurs droits n’ont pas été violés, mais aussi à se rassurer, que le juge d’instruction a réuni suffisamment de charges à leur encontre pour pouvoir les emmener devant le tribunal militaire, notamment la Chambre de jugement. Selon l’avocat, les audiences se sont bien passées et pour la plupart des personnes, a-t-il précisé, il y a suffisamment de charges à leur encontre pour être conduites devant le tribunal.

« Nous espérons qu’à la fin de cette procédure, ils seront renvoyés devant la Chambre de jugement, où chacun pourra se défendre librement, où l’opinion pourra entendre la version de tout un chacun et voir contre qui il y a des preuves tangibles de culpabilité, qui seront condamnés nous l’espérons et contre qui, il n’y a aucune preuve suffisante, qui seront relâchés », a fait savoir Me Farama. Toutefois, il a regretté l’absence à cette audience, de certaines figures emblématiques mises en cause comme Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando. Pour Me. Farama, le dossier a assez traîné et il est temps qu’il soit enfin jugé.

La Rédaction

 

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