Economie africaines face à la crise ukrainienne : 4 milliards de dollars pour faire face aux impacts

La Banque africaine d’import-export a animé, le mardi 12 avril 2022, une conférence de presse virtuelle. Avec les journalistes, les échanges de l’institution ont porté sur le lancement d’un programme de gestion des impacts de la guerre en Ukraine sur les économies africaines.

Face aux nombreux impacts de la guerre en Ukraine, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) vient au secours des économies du continent africain. Le mardi 12 avril 2022, lors d’une conférence de presse virtuelle, le président d’Afreximbank, Pr Benedict Oramah a annoncé le lancement d’un programme dénommé Crisis trade financing programme for Africa (UKAFPA). Doté d’une enveloppe de 4 milliards de francs CFA, cette initiative, selon le président de la banque, est une réponse à l’appel urgent lancé par les États membres de la Banque en faveur d’une intervention d’urgence. Il a confié que cette somme a été mobilisée grâce à la contribution des partenaires de son institution afin d’aider les pays africains et les entreprises à faire face à la crise. « Les pays ont besoin de budgets supplémentaires pour maintenir leurs programmes alimentaires. Les Etats importateurs de blé, par exemple peuvent donc profiter de ce programme pour poursuivre leurs importations, menacées dans certains pays », a-t-il soutenu tout en relevant que les demandes conformes reçues dépassent déjà 15 milliards de dollars. En outre, Pr Oramah a indiqué qu’une plateforme numérique est créée et les pays peuvent y faire leurs demandes.

Le président d’Afreximbank, Pr Benedict Oramah : « Dans certains pays, les importations sont menacées ».

Les 4 milliards de dollars sont-ils disponibles pour tous les pays ? Quels sont les critères de sélection ? A la première préoccupation, Benedict Oramah a affirmé que l’enveloppe concerne tous les pays membres d’Afreximbank. « Ils sont tous éligibles à cette ligne de crédit », a-t-il rassuré. Pour ce qui est des critères, il a laissé entendre que le pays demandeur doit être membre de l’Union africaine et expliquer clairement comment les fonds seront utilisés, aussi, les transactions doivent être bancables. « Il est important pour nous d’agir ensemble afin de faire face à la situation alimentaire », a lancé le président d’Afreximbank.

Joseph HARO

josephharo4@gmail.com

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