Economie informelle : Les acteurs prennent contact avec le gouvernement

Les acteurs de l’économie informelle ont témoigné leur satisfaction à échanger avec les premiers responsables de leurs ministères de tutelle.

Les acteurs du secteur informel ont pris contact avec le ministre des Sports, de l’Autonomisation des jeunes et de l’Emploi, Mathias Tankoano et celui du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises, Jean Christophe Ilboudo, le jeudi 6 janvier 2022, à Ouagadougou.

Des commerçants, des agriculteurs, des éleveurs, des artisans, des transformateurs, des fournisseurs de services, etc. du secteur informel réunis autour du Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) ont échangé avec leurs ministères de tutelle, dans la matinée du jeudi 6 janvier 2022, à Ouagadougou.

En effet, le ministre des Sports, de l’Autonomisation des jeunes et de l’Emploi, Mathias Tankoano et celui du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises, Jean Christophe Ilboudo, ont apporté le message de soutien du gouvernement aux acteurs de l’économie informelle, lors de cette rencontre qui s’est voulue une prise de contact.

« Nous sommes venus leur renouveler toute la disponibilité du gouvernement à les accompagner dans leurs missions. Comme vous le savez, les acteurs du secteur informel jouent un rôle important en matière de création de richesses et d’emplois. Il était donc important que nous les rencontrions ce matin », a confié le porte-parole de la délégation gouvernementale, Jean Christophe Ilboudo.

Les acteurs de l’économie informelle, a-t-il indiqué, ont été aussi invités à rester mobilisés autour de leur faîtière qu’est le CNEI-BF pour la résolution de leurs diverses préoccupations dans le dialogue et la concertation. Ce message, à entendre Jean Christophe Ilboudo, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Car, a-t-il justifié, les participants ont exprimé leur satisfaction à l’issue des échanges qu’ils ont eus avec leurs départements de tutelle.

« Nous invitons également le Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso à travailler en synergie avec les autres acteurs dans le milieu économique pour qu’ensemble nous puissions conjuguer nos efforts en vue de venir à bout de la vie chère, résoudre le problème de la disponibilité des produits de grande consommation et clarifier la problématique du jeu des acteurs. Pour cela, nous ne laisserons personne en marge.

Tous les intervenants de l’économie nationale seront associés pour transformer l’économie informelle en celle formelle », a laissé entendre le porte-parole de la délégation gouvernementale.

Satisfécit des acteurs

Le président du CNEI-BF, Salifou Nikiéma : « nous allons tracer les sillons pour la transformation de l’économie informelle en celle
formelle au profit des générations futures ».

Le président du CNEI-BF, Salifou Nikiéma, a renchéri que lui et ses collègues sont très satisfaits d’avoir rencontré les ministres Tankoano et Ilboudo, porteurs du message d’encouragement de l’Exécutif. Pour lui, tous les travailleurs de l’économie informelle des 13 régions du Burkina Faso ont témoigné leur satisfécit pour cette première prise de contact « inédite ».

« C’est un signe fort que le gouvernement accorde une attention particulière à l’économie informelle. Nous tenons à remercier les deux ministres présents à cet effet. Nous voulons traduire notre engagement à mieux organiser le secteur informel qui compte de nos jours plus de 80% de l’économie nationale », a déclaré Salifou Nikiéma. A l’entendre, si le gouvernement accompagne le secteur informel, cela peut empêcher des jeunes de nos jours de rejoindre les « forces du mal » au détriment du développement socio-économique du Burkina Faso.

Quant au 1er vice-président du CNEI-BF, Boureima Tondé, il a rappelé que le CNEI-BF regroupe des organisations professionnelles de l’économie informelle sous le récépissé n°766 601/ MATDC/SG du 07 février 2020. Il est le fruit, a-t-il relevé, de l’une des recommandations de la IIIe édition du Forum national de l’économie informelle tenu du 18 au 22 juillet 2019. La mise en place du CNEI-BF, a expliqué Boureima Tondé, s’est faite suivant un processus transparent, participatif et inclusif, à travers un comité, un atelier national d’élaboration des textes, des consultations régionales et une assemblée générale constitutive.

Représenté dans les 13 régions, les 45 provinces et bientôt dans les 306 communes, le CNEI-BF compte 42 membres, deux secrétaires et deux commissaires aux comptes dans son bureau exécutif national. Il plaide pour la défense des intérêts des travailleurs de l’économie informelle, sert d’interface entre ses membres, l’Etat et les Partenaires techniques et financiers (PTF), donne son avis pour éclairer le choix des politiques d’accompagnement et contribue à la mise en œuvre du projet de Système de collecte des taxes dans la commune de Ouagadougou (SYCOTAX).

Boukary BONKOUNGOU

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