Editions Sidwaya : Me Bénéwendé Sankara salue le professionnalisme des travailleurs

L’hôte du jour a eu un entretien avec le DG de la « Maison commune », Mahamadi Tiégna (droite).

Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, était l’invité de la rédaction de Sidwaya, le mardi 20 avril 2021. Avant son entretien avec les journalistes, il a été reçu par le directeur général du journal, Mahamadi Tiégna.

Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, était l’hôte des Editions Sidwaya, le mardi 20 avril 2021. Invité par la rédaction du journal, il s’est prêté pendant une heure et demie d’horloge aux questions des journalistes du quotidien. Des questions qui ont porté, entre autres, sur son allégeance à la majorité présidentielle, les grands chantiers du département de l’Urbanisme dont il a désormais la charge, la réconciliation nationale et la mise en accusation de Blaise Compaoré dans l’affaire Thomas Sankara.

En attendant de lire l’essentiel de l’entretien dans nos prochains numéros, il faut noter que concernant son allégeance à la majorité présidentielle, Me Sankara a fait savoir que dans le cadre de l’opposition politique, son parti, l’Union pour la renaissance /Parti sankariste (UNIR/PS) entretenait déjà de bons rapports avec le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dès sa création. La preuve, a-t-il dit, il était présent à la création du parti à la Maison du peuple de Ouagadougou, le 25 janvier 2014. C’est ainsi que suite à la proclamation des résultats législatifs de 2015, le score du MPP ne lui permettant pas d’avoir une majorité qualifiée à l’Assemblée nationale, Me Sankara a dit avoir été approché par feu Salifou Diallo qui lui a proposé de rallier leur camp.

« Il m’a fait comprendre que le MPP étant de la Sociale démocratie comme l’UNIR/PS, il était opportun que l’on travaille ensemble à un encrage politique et idéologique du pouvoir d’Etat en vue de soutenir le Chef de l’Etat. Chose que j’ai acceptée après avoir consulter ma base », a-t-il confié. Toutefois, Me Bénéwendé dit avoir posé une condition au chef de l’Etat : celui de réussir son mandat au grand bonheur de l’ensemble des Burkinabè.
Concernant les grands chantiers de son département, l’invité de Sidwaya a avoué ne pas avoir de remède miracle à la problématique du foncier qui constitue une « véritable bombe à retardement » au Burkina Faso. Il a toutefois indiqué que des réformes sont en train d’être mises en œuvre afin de relever les défis du secteur. Il a cité, par exemple, la décision prise par son département de suspendre les activités de promotion immobilière qui, « loin d’être une décision populiste », relève de sa volonté d’assainir le secteur.

Une victoire d’étape

Pour le ministre en charge de l’urbanisme, Me Bénéwendé Sankara, Sidwaya est une vitrine du Burkina Faso.

Quant à la mise en accusation de l’ancien président Blaise Compaoré dans le dossier Thomas Sankara, l’hôte de Sidwaya en a pris acte. Pour lui, c’est une victoire d’étape en ce sens que le dossier a été déposé depuis le 2 octobre 1997 et a beaucoup trainé. Il s’est dit heureux de voir que l’affaire ait enfin connu une évolution, 24 ans après son ouverture. « Il y a eu d’abord les exhumations des restes pour faire des enquêtes balistiques, d’autopsie et des recherches d’ADN.

Ensuite, il y a eu la reconstitution des faits et la déclassification des documents promis par le président Emmanuel Macron, puis l’avis du juge d’instruction. Le dossier a ensuite été transféré devant la chambre de Contrôle qui a confirmé les charges avant de le transférer devant le tribunal pour être jugé », a-t-il déclaré tout en rappelant son attachement à la tenue d’un procès équitable dans le pur respect de la présomption d’innocence.
Avant son entretien avec les journalistes, le ministre en charge de l’urbanisme a été reçu par le directeur général du journal, Mahamadi Tiégna.

Ce dernier lui a fait une brève présentation de l’entreprise et de ses principaux défis. A ce propos, M. Tiégna a noté que Sidwaya compte plus de 200 agents affectés dans les différents services de production du journal. Concernant les grands défis du média, le DG a cité le décrochage de l’Agence d’information du Burkina (AIB) afin de lui donner une certaine autonomie et la construction du siège du journal. Sur ce dernier point, il a invité le ministre à être un ambassadeur des Editions Sidwaya auprès du gouvernement pour que ce projet puisse se concrétiser le plus rapidement possible. Une doléance qui a trouvé une oreille attentive auprès de l’invité de Sidwaya qui a promis de plaider la cause du « Journal de tous les Burkinabè ».

D’ores et déjà, il a exprimé ses félicitations et encouragements au personnel qui, malgré la précarité des moyens, travaille pour que Sidwaya soit lu et apporte, d’une manière ou d’une autre, une grande plus-value à la liberté d’expression et au formatage des Burkinabè. Pour lui, Sidwaya est une vitrine du Burkina Faso qui a toujours su rayonner depuis sa création pour porter la liberté d’expression plurielle au-delà des frontières grâce au professionnalisme de ses travailleurs.

Nadège YAMEOGO

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