Eglise centrale des Assemblées de Dieu de Ouagadougou : union de prières pour un Burkina stable

Dans la nuit du 24 décembre 2022, des fidèles de l’Eglise centrale des Assemblées de Dieu de Ouagadougou se sont retrouvés pour fêter la Nativité. A cette occasion, des centaines de fidèles ont prié pour la paix au Burkina Faso.

Ce samedi 24 décembre 2022, il est 21h passées d’un quart d’heure à l’Eglise centrale des Assemblées de Dieu de Ouagadougou. Le temple est bondé de monde. Les enfants ont « envahi » l’esplanade du culte. Les parents, pasteurs…, les yeux rivés sur eux, les écoutent distillés des chants, poèmes, mélodies à la gloire de Jésus-Christ. En cette nuit de la Nativité, nuit de joie, les parents n’hésitent pas à mêler leur voix à celle des mômes. Très émue, Annielle Nikiéma n’hésite pas à dire que Noël est une fête importante, car grâce à Jésus- Christ « nous sommes sauvés ».

« D’abord, il faut vivre Noël en rendant grâce à Dieu », estime l’adolescente. Okanan Dao qui est très heureux de vivre Noël dans la prière se confesse : « j’ai demandé à Dieu qu’il protège le Burkina, touches les cœurs des forces du mal qui veulent nous diviser afin que 2023 soit une année pleine d’amour et de grâces. Que tous les enfants en situation difficile soient comblés de joie». Très fier des mômes, le pasteur principal de l’Eglise centrale des Assemblées de Dieu de Ouagadougou, Dr Jean Baptiste Rouamba, déclare que le message central de cette nuit de la Nativité, c’est que la lumière a lui. C’est ce thème central que les enfants ont développé à travers leurs sketch, récital parce que le monde vit dans les ténèbres…et Jésus est venu comme la lumière pour éclairer et sauver le monde, affirme le pasteur Rouamba. Cette célébration de la naissance de Jésus-Christ est marquée par des prières pour le Burkina Faso. « Le message est passé et Dieu a exaucé nos prières. A chaque culte, il y a un temps de prière pour le Burkina, pour sa sécurité. La Bible nous dit de prier pour le bonheur. Si, le Burkina est en insécurité, cela signifie que tout le monde est en insécurité. Il y a des déplacés internes qui sont loin de leurs terres, habitations…nous devons orienter nos prières dans le sens de la sécurisation de notre pays parce que si nous vivons dans l’insécurité, on ne peut rien entreprendre », estime le pasteur principal. « Nous avons confiance en Dieu, malgré l’adversité » C’est pourquoi, selon ses dires, à l’orée de cette nouvelle année, leurs prières et vœux sont axés sur la paix, le bonheur, mais aussi la sécurité.

Venus de divers secteurs de Ouagadougou, les fidèles ont prié pour la paix.

« Parce que c’est le cri du cœur des Burkinabè. Il faut que Dieu combatte pour nous parce que notre pays est encerclé par toutes ces bandes terroristes. Mais, nous croyons que le Seigneur combattra pour nous et nous donnera certainement la victoire », ajoute-t-il. Pour Kobo Maurice Ouédraogo, un fidèle, Noël est le symbole de la renaissance. Et de son avis avec la crise sécuritaire au pays des Hommes intègres depuis quelques années, cette célébration est placée sous le signe de la résistance face à l’adversité et l’espoir. « Car, nous croyons en un Dieu unique qui sait répondre à nos sollicitations. Nous pensons que Dieu a commencé à répondre à nos prières. Nous avons confiance en Dieu, malgré l’adversité. Dans le passé, le peuple de Dieu est entré dans une situation d’adversité et Dieu a répondu à ses sollicitations. Nous croyons en ce Dieu qui nous répond et qui prépare des années meilleures pour sa gloire », estime le fidèle Ouédraogo. Comme l’élève Denise Kalkoundé, M. Ouédraogo formule le vœu que la paix revienne afin que les déplacés internes retrouvent leurs domiciles. « J’ai demandé à Dieu de garder mon pays en paix, d’apaiser les cœurs des terroristes pour que tous les déplacés puissent retrouver leurs maisons. Que les enfants qui ont quitté l’école puissent rejoindre les salles de classe », souhaite Mlle Kalkoundé.

Abdel Aziz NABALOUM

emirathe@yahoo.fr

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