Elections municipales : des organisations proposent le suffrage universel

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu, hier mardi 16 mars 2021, à Kosyam, deux délégations respectivement de la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) et de l’Organisation des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat).

Dans l’agenda du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, d’hier mardi 16 mars 2021, figuraient en bonne facture les visites de la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) et de l’Organisation des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat). La délégation de la CODEL a été la première à être reçue par le Chef de l’Etat. Par la voix de son porte-parole et président de la CODEL, Me Halidou Ouédraogo, elle a confié être allée remettre le rapport de la convention sur les élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020 au président Kaboré et le féliciter pour la bonne tenue des élections et sa réélection. Pour Me Ouédraogo, ces élections ont été exceptionnelles et se sont tenues dans un contexte sécuritaire et sanitaire difficile, et politiquement, il a fallu beaucoup de tact, de courage et de leadership pour les réaliser. Les circonstances dans lesquelles les scrutins se sont déroulés, a-t-il poursuivi, convainquent que des élections pacifiques acceptées de tous peuvent être organisées. Concernant le rapport de la CODEL, M. Ouédraogo a expliqué qu’il recommande l’amélioration de l’état civique des citoyens et de leur accès aux documents d’état civil. Le document propose, a-t-il ajouté, les mécanismes pour améliorer les scrutins. A titre d’exemple, Me Ouédraogo, a rappelé les élections municipales de 2015 pendant lesquelles, la CODEL s’est rendue compte que contrairement à la désignation des conseillers qui a été pacifique, celle des maires a été la croix et la bannière.

Faire de la CNIB, la carte électorale

« Nous avons préconisé que le maire et son équipe puissent être désignés au suffrage universel. Nous avons également suggéré que les partis politiques forment bien leurs militants au fonctionnement de la société pour faire face à leur devoir et que l’on fasse de la Carte nationale d’identité, celle électorale pour permettre à beaucoup de citoyens d’avoir accès à l’urne », a-t-il déclaré. A la suite de la CODEL, c’est une équipe de ONU-Habitat conduite par sa directrice exécutive et sous-secrétaire générale des Nations unies, Maimunah Mohd Sharif, qui s’est entretenue avec le Chef de l’Etat. D’emblée, la responsable onusienne a remercié les autorités burkinabè et celles des Nations unies au Burkina Faso pour la facilitation de son séjour au pays des Hommes intègres. Sa visite à Kosyam, a-t-elle laissé entendre, s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation à l’importance d’un développement urbain durable comme moyen de transformation socio-économique au Burkina Faso.

A ses dires sa venue chez le président du Faso vise également à faire connaître l’offre, l’expertise et les interventions de ONU-Habitat au pays des Hommes intègres et renforcer le partenariat de l’organisme avec le gouvernement burkinabè. Ce, a-t-il fait comprendre, via la coopération avec les agences des Nations unies et des Partenaires techniques et financiers grâce à une programmation conjointe pour mobiliser des ressources et positionner fermement ONU-Habitat en vue de soutenir le lien humanitaire-développement-paix. Dans le contexte de la crise sahélienne, selon Maimunah Mohd Sharif, le soutien à la mise en œuvre de ce lien peut permettre aux zones urbaines d’offrir des solutions durables pour renforcer la cohésion sociale et l’intégration durable des Personnes déplacées internes (PDI). Sur la base de ses observations et en accord avec les ministères respectifs, elle a assuré que ONU-Habitat va travailler dans les domaines de la réforme foncière, l’amélioration de la gestion et de l’administration des terres et le déblocage des revenus fonciers, la planification urbaine et territoriale intégrée. A ses dires, la planification urbaine et territoriale intégrée va concerner les zones périurbaines, les villes petites, intermédiaires et rurales.

« Les approches intégrées nécessitent une collaboration entre différents secteurs et une réflexion au-delà des frontières administratives et une approche territoriale pour la prise de décision sur les investissements pour le changement structurel », a-t-elle indiqué. L’ONU-Habitat, a fait savoir sa directrice exécutive, va aussi œuvrer aux côté du Burkina Faso dans le domaine de la transformation et la structuration de la zone urbaine non planifiée et des établissements informels y compris un meilleur accès à un logement convenable, aux services de base, à l’espace public et à la verdure. « Les prochaines étapes concernent le renforcement de la présence de ONU-Habitat au Burkina Faso, la préparation d’un plan d’actions et la programmation conjointe avec l’équipe des Nations unies et le gouvernement et l’amélioration de la mobilisation des ressources en impliquant les partenaires techniques et financiers », a-t-elle rassuré.

Boukary BONKOUNGOU

 

 

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